Depuis de nombreuses années, à Noël, une plaque en bois portant l’inscription « Les hommes sages le cherchent encore » orne l’un des murs de notre maison. Chaque fois que je la lis, je pense aux Rois mages (Matthieu 2:1) et à l’histoire puissante, bien que limitée, que nous avons d’eux. Ces hommes influents et respectés quittèrent leurs foyers et, vraisemblablement, leurs familles pour trouver le vrai Roi – un Roi en qui ils croyaient être capable de rétablir les choses, de guérir les âmes brisées et d’apporter l’espoir à tout ce qui est bon. Lorsqu’on y pense, on se dit qu’il doit y avoir bien plus à propos de leur histoire. Qui étaient-ils ? Comment ont-ils suent à propos d’un Sauveur ? Quelles expériences les ont amenés à prendre cette décision cruciale d’aller à la recherche de ce Roi ? Comment ont-ils trouvé le courage de partir ? Ces hommes incarnent une caractéristique essentielle du disciple du Christ. Ils étaient à la recherche de la vérité.
Notre spiritualité se reflète dans ce que nous recherchons
Rechercher, c’est partir à la recherche de quelque chose; entreprendre une quête ou tenter d’obtenir quelque chose. Dans tous les cas cela demande une action. Rechercher est un verbe. Moroni nous conseille dans le Livre de Mormon, de « rechercher ce Jésus » (Éther 12:41). Cette expression nous encourage à découvrir qui il est, ce qu’il a fait et dit, et comment appliquer ces principes à notre propre vie. Le président Russell M. Nelson nous a exhortés : « recherchez et attendez des miracles » (« Le pouvoir de l'élan spirituel », Russell M. Nelson, conférence générale d'avril 2022). En réfléchissant à la possibilité de miracles, en priant pour les recevoir et en les recherchant activement, nous manifestons une foi semblable à celle des Rois mages d’autrefois. Nous devenons des chercheurs du Christ en reconnaissant sa main dans notre vie, manifestée par ses miracles. Nous devenons des Rois et des Reines mages comme ceux du récit de Noël. Steven C. Barlow a dit: « Un beau paradoxe, toutefois, est que, plus nous nous appliquons à montrer notre amour pour Dieu, plus il nous devient facile de reconnaître son amour pour nous. »(« M'aimes-tu ? », Steven C. Barlow, conférence générale d'octobre 2025).
Un synonyme du mot « rechercher » est « poursuivre ». C’est précisément ce qu’ont fait les Rois mages. Ils ont poursuivi une étoile. La portée de ce choix est extraordinaire. Ils se sont figurativement aventurés dans l’obscurité. Sans GPS, ils ont fait preuve d’une confiance absolue. C’est la lumière d’une étoile qui les a menés vers un lieu d’une importance capitale. Elle les a menés à la plus grande merveille jamais connue et à la véritable source de lumière. Plus tard, Jésus se déclara être « la lumière du monde » (Jean 8:12). Sa lumière nous bénira et nous guidera à jamais. La possibilité de lui faire totalement confiance est autant possible aujourd’hui qu’à cette époque.
Il y a beaucoup de récits de personnes qui figurativement ont tout quitté et ont monté sur leur chameau moderne pour voyager vers des contrées « lointaines » – dans des circonstances inconfortables – afin de trouver la lumière de Jésus-Christ et son bras rédempteur. À un moment donné, chacun entreprend un cheminement spirituel qui le mène à décider de croire ou ne pas croire en Jésus-Christ et le suivre. Comme les Rois mages d’autrefois, nous devrons tous quitter notre environnement familier pour découvrir quelque chose d’incroyable.
Un exemple de fidélité éveille la curiosité
Il y a bien des années, ma grand-mère, Ione Gertrude McKee, était une jeune mère très occupée d’une grande famille de cinq enfants. Avec mon grand-père, elle était membre active et épanouie d’une église formidable où ils avaient de nombreux ami(es). Ils consacraient de longues heures à l’organisation et à la participation des activités de l’église. Ma mère ainsi que ses frères et sœurs aimaient l’église et, plus tard, ils ont attribué leur incroyable connaissance de la Bible et de ses nombreux récits à leurs enseignants de l’école du dimanche. Les autres membres de leur église formaient un groupe fort et uni ce qui faisait partie d’un soutien essentiel pour la famille. Ils étaient des gens très bons.
Par un concours de circonstances inattendu, mes grands-parents décidèrent de transformer leur grange en petite maison pour mes arrière-grands-parents, qui nécessitaient plus de soins. Mons grand-père qui était bijoutier, était à plusieurs heures de chez lui pour faire des achats pour son commerce, afin de faire face à l’affluence de la fête de Noël. Il mentionna par hasard à un confrère bijoutier qu’il cherchait de l’aide pour rénover sa grange.
Ce jour-là, ses recherches l’ont mené à un homme nommé Orval Tustian. Orval avait récemment participé à la construction d’une église voisine et cherchait un nouvel emploi une fois les travaux terminés. Rapidement, une entente fut conclue entre mon grand-père et Orval. Ce dernier s’installa dans le sud de l’Ontario et vécu chez mes grands-parents pendant qu’il travaillait à la transformation de la grange. Ils découvrirent plus tard qu’Orval était membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. (Note de l’auteur : On apprit par la suite que l’église sur laquelle il avait travaillé était le centre de pieu d’Etobicoke. Ironiquement, ma grand-mère fréquenterait cette église bien des années plus tard, à un âge avancé.)
Pendant les mois où ma grand-mère nourrit et logea Orval, elle l’observa, lui et ses habitudes. Elle remarqua quelque chose de différent chez lui et s’est souvent renseignée sur ses croyances. Le jour où il refusa son délicieux repas fait maison, expliquant brièvement et humblement qu’il jeûnait, elle a sincèrement voulu savoir ce qu’il croyait et d’où venaient ses convictions. Sinon, pourquoi aurait-il refusé sa nourriture si appétissante ?
La curiosité mène à la conversion
Son parcours à partir de ce moment-là pourrait être comparé métaphoriquement à une « monté à dos de chameau »; ce fut difficile. À mesure que ma grand-mère en apprenait davantage sur l’Église, ses amis et voisins lui donnaient des opinions de plus en plus tranchés et d’odieux découragements. Elle a vraiment dû quitter ses ami(es) et tout ce qui lui était familier pour suivre ce qu’elle considérait comme bon et juste.
Plus d’une personne lui a dit : « Même si c’était mon dernier choix au monde, je ne me joindrais jamais à cette Église. » Mais, comme les Rois mages dans le plus beau récit jamais raconté, ma grand-mère prit une décision. Elle comprit l’enjeu et quitta tout ce qui lui était familier pour partir en quête de vérités et de connaissances sur le Roi des Rois. Bien des années plus tard, lorsqu’elle racontait son histoire, la douleur était encore palpable dans sa voix lorsqu’elle évoquait le chagrin d’avoir quitté ses cher(ère)s ami(e)s et un réseau de soutien de confiance pour adhérer à une nouvelle Église. Pourtant, elle n’a jamais regarder en arrière.
Comme les Rois mages d’autrefois, nous sommes nous aussi invités à rechercher le Sauveur afin de le suivre. Leur voyage les amena à reconnaître Jésus-Christ comme le Roi qu’ils recherchaient, et ils lui offrirent leur cœur et leur dévotion. Notre propre chemin de foi peut parfois sembler incertain, mais chaque pas sincère vers lui apporte plus de lumière dans nos vies. Même lorsque notre témoignage semble petit, notre désir de le trouver est précieux. Les Rois et les Reines mages le cherchent encore aujourd’hui – pas seulement à Noël, mais tous les jours, alors que nous choisissons de suivre sa lumière.