Parfois, les chiffres ont une importance symbolique dans les écritures et, une fois que nous les comprenons, ils peuvent offrir davantage de significations et d'aperçus. Le vieux livre d’Éther contient davantage d’instances où des chiffres pourraient représenter quelque chose bien au-delà d’un certain nombre d'années ou de personnes.
Nous lisons ceci dans Éther 9:23-24 :
Et il arriva que Coriantum marcha sur les traces de son père, et bâtit beaucoup de villes puissantes et donna ce qui était bon à son peuple pendant toute sa vie. Et il arriva qu’il n’eut pas d’enfants jusqu’à ce qu’il fût extrêmement vieux. Et il arriva que son épouse mourut à cent deux ans. Et il arriva que Coriantum, dans sa vieillesse, prit pour épouse une jeune fille et engendra des fils et des filles ; c’est pourquoi il vécut jusqu’à ce qu’il eût cent quarante-deux ans.
Dans la plupart des cultures antiques, des lettres représentaient aussi des chiffres. Les chiffres étaient davantage plus symboliques qu’à nos jours. Aussi modernisés que nous soyons, nous croyons que le numéro sept est chanceux et que le numéro 13 représente la malchance. Dans nos écritures, les numéros « 1 », « 3 », « 4 », « 5 », « 7 », « 10 », « 12 », « 40 » et « 70 », tout comme leurs multiples, sont à la fois récurrents et importants. Le numéro « 1 » se rattache à l’unité; le numéro « 3 » est lié à la divinité, au scellement et aux témoins; le numéro « 4 » symbolise la terre; le numéro « 5 » est associé à la grâce; le numéro « 7 » représente l'achèvement divin, le numéro « 10 » est relié à l'achèvement humain, le numéro « 12 » rejoint à la prêtrise et à la lignée, le numéro « 40 » renvoie à l'achèvement terrestre, le numéro « 70 » signifie l'achèvement céleste.
.jpg)
Dans Matthieu 18 : 21-22, Jésus conseilla Pierre de pardonner 70 x 7 fois. Jésus suggéra fort probablement que nous devions demeurer constants et persévérants à pardonner nos prochains au lieu de suggérer que nous comptions 490 transgressions et retenir la miséricorde par la suite.
Le numéro « 7 » indique l'œuvre complète du Seigneur (les sept périodes de la création, les sept dispensations de l'évangile, les sept fléaux mentionnés dans le livre de Révélations requis pour accomplir le royaume de Dieu, comparés aux dix fléaux de l'Égypte qui furent envoyés pour abaisser le royaume humain du pharaon).
.jpg)
Le numéro « 10 » est associé à l’accomplissement humain, à la réalisation humaine - dix doigts, dix orteils. Ainsi, pour le profit et le détriment de l’humanité, nous témoignons dans les écritures dix fléaux, dix lépreux, dix commandements, dix talents, dix vierges, etc. Dans Ecclésiaste 7 : 19, nous lisons : « La sagesse rend le sage plus fort que dix chefs qui sont dans une ville. » C’est très poétique, voulant dire que la sagesse est davantage meilleure que tout ce que peut accomplir l'être humain. Le terme « dix chefs » représente tous les êtres humains - c.-à-d., toute l’humanité.
Ainsi, le pardon complet de Dieu, comme de l’homme, est représenté sous forme de 7 x 10 = 70, et si Dieu nous commande de pardonner, il faut alors multiplier ce chiffre par « 7 » - c.-à-d., une expansion numérique et commentaire sur le pardon représentés par l’équation « 70 x 7 ».
.jpg)
Le roi Coriantum marcha étroitement, comme l’eurent fait son père et son grand-père. Il eut une administration bienveillante. Il construisit des villes, un signe de grandeur de la part d’un roi dans les cultures asiatiques des temps antiques, comme chez les Jarédites. Des leaders hébreux et néphites ne furent pas connus comme constructeurs de villes (en passant). Le Livre de Mormon décrit davantage les deux cultures bien différentes dans ce cas particulier, et ce, de manière juste.
Coriantum et sa première épouse n'eurent pas eu d’enfants, mais après la mort de sa femme, il épousa de nouveau et eut des fils et des filles. On dit qu’il eut 142 ans quand il mourut. Il s'agit d’un numéro suspect si l’on l'accepte au sens figuré comme le nombre d'années. Il requiert carrément une autre explication.
C’était fort probablement une manière rapide de l’ancienne époque de dire plus directement qu’il fut un homme sage (10) qui accomplit l'œuvre de Dieu (7) à travers deux mariages et deux familles (2). Certains numéros peuvent être interprétés tout simplement comme une façon de parler, tout comme un époux qui dirait « Un million de fois je t’aime ». Si quelqu’un s’exprime ainsi à vous, j'espère que vous ne leur demanderez pas une liste énumérée. Une telle demande diminuera fort probablement l'amour que l’on vient d’exprimer.
La vieillesse fut une bénédiction de Dieu. Le fait que Coriantum vécut jusqu'à 142 ans pourrait être le nombre d’anniversaires vécus. Mais, un écrivain de cette époque employa notamment un chiffre comme « 142 » pour exprimer que le Seigneur l’aima et l’eut béni, surtout quand on tient compte du fait qu’il eut eu de nombreux enfants.
Soixante-dix est un chiffre truqué, comme nous l'avons noté. Le numéro « 10 » représente le nombre complété, multiplié par sept, c.-à-d. la plénitude complète du Seigneur. Sept fut également le nombre de nations gentiles qui furent notées dans Genèse 10 quand les régions terrestres furent divisées selon les nations. Il y eut également 70 anciens qui furent choisis pour aider Moïse. De même, il y a le Soixante Dix qui est le sacerdoce. Chaque ensemble de soixante-dix représente le Seigneur qui accomplit Son œuvre complète (7) en œuvrant avec l’humanité qui donna tout dans le service consacré. Ainsi, soixante-dix est un numéro béni dans cette littérature. Deux fois 70 représente alors deux fois le nombre de bénédictions. (Voir Job 42:10-17 pour une instance semblable d’une telle bénédiction concernant l’âge et la famille).
.jpg)
Tout comme le numéro « 8 » est tout simplement « 7 + 1 » et représente une nouvelle vie ou un nouveau départ dans la vie (comme le symbolise le baptême à l’âge de 8 ans, les huit personnes sur l’Arche de Noé ou les huit chalands jarédites à la recherche d’un nouveau monde), la formule « 70 + 1 » dépasse les bénédictions du Seigneur et de l’homme représentées dans « la nouvelle vie » de Coriantum avec sa « nouvelle épouse ». Vous avez conclu sans doute que « 71 x 2 = 142 ».
Nous avons alors un nouvel homme (10) en Coriantum, représenté par l'œuvre du Seigneur qu’il eut accomplie (7). Il fut doublement béni avec deux vies (c.-à-d. deux mariages). C’est une autre façon de dire « doublement béni ». Cependant, Coriantum fut également béni au-delà de la mesure habituelle (par ex. passer dans la prochaine série de bénédictions, représentée par la formule « 70 + 1 ». Une manière plus courte d’expliquer tout cela, c'est d’utiliser l’équation « (« 70 + 1 ») x 2 », autrement dit « 142 »
Ainsi, « il vécut jusqu’à ce qu’il eût cent quarante-deux ans ».
Au fur et à mesure que nous méditions aux propos des écritures, nous apercevons que les chiffres sont souvent une source de compréhension spirituelle sublime.