Qu’est-ce que les hommes appellent la mort?

Au fur et à mesure que la lumière de la mortalité diminue, une nouvelle lumière davantage plus brillante nous accueille dans l'immortalité

Eclipse

J’ai grandi dans le petit hameau isolé de Beazer, en Alberta, et j’y ai appris d’admirer les merveilles spectaculaires de la nature et de la création.  L’étendue infinie du ciel, les rouleaux de nuage, les étoiles filantes me fascinent tellement, même de nos jours.

J’étais béni une fois de témoigner une éclipse solaire totale, l’un des plus magnifiques événements célestes au monde.  Le jour s’est transformé doucement en nuit lorsque la lune a peu à peu couvert le brillant soleil au complet.  Je me suis retrouvé dans ce que l’on appelle « l’ombre de la Terre ».  Cette ombre n’a pas duré longtemps ; le soleil brillant a peu à peu réapparu.  C’était une expérience transpercée.

Flowers

La mort, ce n’est pas une fin, mais plutôt un début

Il y a seulement quelques semaines que j’ai assisté aux funérailles de l’un de mes héros.  Il a vécu pendant 94 ans. J’étais son instructeur au foyer pendant un grand nombre d’années. Nous avons rigolé, nous avons fait des pique-niques. J’étais émerveillé de la bonté de ce grand homme.  Ma vie est un peu plus vide dans son sourire perpétuel et sa bonté toujours présente.  C’était un témoignage de sa bonté de voir un si grand nombre de personnes aux funérailles qui lui rendre hommage et partageaient la tristesse d’avoir perdu une si bonne personne.

Lorsque nous nous sommes levés pour accueillir sa famille quand elle est entrée dans la chapelle, j’ai vu clairement dans mon esprit une éclipse solaire complète.  Les yeux fermés, j’ai imaginé la lumière que mon ami avait donnée au monde, une lumière qui lui fut donnée par notre Père céleste.  C’est à ce moment-là que l’ombre de la Terre a apparu et j’ai vu et ressenti les ténèbres de la mort...heureusement, de courte durée. Quand l’événement a terminé et la famille fut assise, j’ai vu une lumière davantage plus brillante que je ne pouvais jamais imaginer.  J’étais certain où il s’est rendu - maintenant et à jamais.

President Hinckley
Président Gordon B. Hinckley

Président Gordon B. Hinckley fut l’auteur du cantique intitulé « Qu’est-ce que les hommes appellent la mort ?

Qu’est-ce les hommes appellent la mort,

Ce passage discret dans la nuit ?

Ce n’est pas la fin, mais la genèse

De mondes meilleurs et d’une lumière plus brillante.

 

Ô Dieu touche mon cœur douloureux,

Et apaise les craintes qui me hantent.

Que l’espoir et la foi, transcendants et purs,

Me donnent force et paix et vainquent mes larmes.

 

Il n’y a pas de mort, seulement un changement

Avec la récompense pour la victoire ;

Le don de Celui qui aima tous les hommes,

Le Fils de Dieu, le Très-Saint

(Gordon B. Hinckley et Janice Kapp Perry, Liahona, février 2010)

La mortalité est une phase préparatoire de l’éternité 

Nous contemplons à toutes funérailles la même question que Job eut contemplée.   « Si l’homme meurt, pourra-t-il revivre ? » (Job 14:14).  Pendant ces occasions, nous considérons possiblement notre propre mortalité.

Spirit World

Nous allons tous mourir. Ce n’est pas la calamité de retourner vivre avec Dieu, quel que soit notre âge. Joseph Smith nous rappelle ce fait. « Le Seigneur en enlève beaucoup tandis qu’ils sont encore dans leur tendre enfance...La seule différence entre la mort des personnes âgées et celle des jeunes, c’est que l’un vit plus longtemps au ciel et dans la lumière et la gloire éternelle que l’autre et est délivré un peu plus tôt de ce monde misérable et méchant. (Enseignements des présidents de l’Église Joseph Smith [2007], 176). 

Marriner W. Werrill fut parmi les premiers membres du Collège des douze apôtres. Il raconta une expérience de réflexion lorsqu’il perdit son fils qui, lui, eut laissé une grande famille de petits enfants.  Pendant qu’il se promenait à cheval le long d’une route, son cheval s'arrêta tout d’un coup.  Il regarda et vit son fils décédé au bord de la rue.  Son fils prononça les mots suivants :

Jesus Preaching in Spirit World

[Traduction] « Papa, tu pleures mon décès indûment. J’ai beaucoup de travail à faire, mais te revoyant dans le deuil m'inquiète énormément. Je suis sur le point de m’engager dans des œuvres importantes pour ma famille.  Tu devrais être réconforté, car il y a beaucoup de travail à faire. Il fut nécessaire que je sois appelé.  Tu sais que le Seigneur fait tout mieux » (Bryant S. Hinckley, (La foi de nos pères, les pionniers, 1956)

La mort est le chemin vers l'éternité et l'exaltation.

Nous ne devons probablement pas être tellement préoccupés par les inquiétudes concernant notre propre fin.  Job ne fut pas inquiété par sa fin!  Lorsqu’il fut affligé par des souffrances inimaginables, il prononça les mots suivants : « Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; Et, s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or » (Job 23:10). 

Job kneeling looking up

Joseph Smith révéla ce qui suit : « Toutes vos pertes seront compensées pour vous dans la résurrection à condition que vous continuiez à être fidèles. Je l’ai vu par la vision du Tout-Puissant…  Je l’ai vu par la vision du Tout-Puissant » Joseph Fielding Smith, Enseignants du prophète Joseph Smith, 1977.

Elder Neal A. Maxwell a partagé le conseil émouvant suivant :  « La justice et la miséricorde de Dieu ont été si parfaitement démontrées qu’au jugement dernier il n’y aura pas de réclamation, pas même de la part de ceux qui autrefois ont mis en question ce que Dieu avait assigné à chacun dans la condition mortelle » (Neal A. Maxell, Nous contenter de ce qui nous est assigné, Liahona, mai 2000).

Père céleste aura certainement le dernier mot sur le sujet.  Enfin, Son Fils est celui qui eut souffert pour nous sur Gethsémani.  Tous les pères nous offriraient cela, si possible, n’est-ce pas?

Jesus kneeling Gethsemane

Et il dit, « C’est pourquoi, frères tendrement aimés, faisons de bon gré tout ce qui est en notre pouvoir ; alors nous pourrons nous tenir là avec la plus grande assurance pour voir le salut de Dieu, et voir son bras se révéler » (Doctrine et Alliances 123:17; gras ajouté)

Dans l'épitaphe perspicace de Benjamin Franklin, nous lisons,

Le corps deB. Franklin, imprimeur,telle la couverture d'un vieux livredépouillée de ses feuilles,de son titre et de sa dorureRepose ici, pâture pour les vers.
Mais l'ouvrage ne sera pas perduet reparaîtra,
c'est la foi de Franklin,dans une nouvelle édition, plus élégante,revue et corrigéepar l'Auteur.

Épitaphe de Benjamin Franklin, Bibliothèque du Congrès

La mort?  C’est un mot que je n’aime pas tellement.  Pour certains, la mort est analogue à un mur, mais pour moi, je préfère envisager une porte blanche brillante avec un tapis de bienvenue qui nous accueille.   J’aime beaucoup la description qu’a faite Henry Wadsworth Longfellow de la mort, dans son œuvre, Résignation.

« il n'y a pas de mort!  Ce qui lui ressemble n'est qu'une transition ;

Cette vie de souffle mortel.

N’est que le faubourg des champs élyséens

L’entrée dans ce dernier nous l’appelons la Mort

(Henry Wadsworth Longfellow, Résignation).

Saviour greeting

Dans un effort de réconforter Ses disciples, le Seigneur les a rassurés avec ces paroles suivantes : Que votre cœur ne se trouble pas. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Je vais vous préparer une place. (Jean 14: 1 1).

Je crois que mon père et ma mère, tous les deux décédés, préparent une place pour moi au paradis, tout comme ils en ont préparé une pour moi avant que je sois né dans ce monde terrestre.

Ici, dans le monde terrestre, nous œuvrons dans les temples pour nos ancêtres qui, j’en suis certain, préparent les cieux pour nous.

Le plan que Dieu a préparé pour nous est un plan d’amour.