Et si la réponse de Dieu était non?

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Après que Jésus eut enseigné le Sermon sur la montagne, l’apôtre Matthieu raconta l’expérience d’un lépreux qui s’est approché de Jésus-Christ pour lui demander de le guérir. Le lépreux a montré qu’il savait que Jésus eut la capacité et le pouvoir de le guérir, mais il a reconnu l’idée que le Seigneur avait un choix, lorsqu’il prononçait les mots « Seigneur, si tu le veux ». Dans Sa réponse, « Jésus étendit la main, le toucha, et dit : Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre » (Matthieu 8:2-3).

En ce qui concerne la guérison, Elder Walter F. Gonzalez, du Collège des soixante-dix, explique que « Nous apprenons ici que notre Sauveur veut toujours nous bénir. Certaines bénédictions peuvent être accordées immédiatement, d’autres peuvent prendre plus longtemps et d’autres encore peuvent même se produire après cette vie ; mais les bénédictions arriveront le moment venu » (Le toucher du Sauveur, Le Liahona, novembre 2019).

La foi d’accepter la réponse du Seigneur

Le lépreux s’est certainement ressenti désespéré pour l'aide, pour le changement et pour une vie meilleure. Pourtant, il a quand même reconnu le si dans cette situation. Le « si » signalait qu’il pourrait ne pas recevoir la guérison qu’il cherchait. Pourtant, il a eu le courage, la foi et l’humilité de demander d’être guéri de la maladie la plus redoutée de l'Ancien Israël (voir la vidéo La Lèpre, ChurchofJesusChrist.org).

Et si le Seigneur répondait « Non, je ne te guéris pas aujourd’hui »? Les Écritures sont remplies d’exemples de personnes qui n'avaient pas été guéries. Nous ne lisons pas d'extraits qui faisaient preuve que tout allait bien après la résurrection et le ministère des apôtres ni dans le Nouveau Testament ni dans Le livre de Mormon. Il en restait plusieurs encore qui avaient besoin d’être guéris de toutes sortes d’afflictions. Les apôtres en ont guéri un grand nombre d’entre eux et, par leurs actions, ils nous ont appris que le pouvoir de Dieu peut être administré par ceux qui ont l’autorité de le faire.

Tout comme dans le temps du Nouvel Testament, il y a des personnes dans le monde aujourd’hui qui souhaitent être guéris. Il y des miracles même de nos jours.

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Demander d’être guéri, puis accepter le résultat nécessite de la foi en Jésus-Christ et en Son pouvoir de guérir. Il nécessite la foi en Sa connaissance de ce qui est meilleur pour nous. Une telle foi est davantage plus facile lorsque nous avons une compréhension approfondie de Son amour pour nous. Sans cette connaissance, des résultats continus d’afflictions qui pourraient en subvenir peuvent sembler être arbitraires et sans miséricorde. Quand nous avons la connaissance que l’amour de notre Père céleste Jésus-Christ et le Saint-Esprit sont vrais et constants, nous pouvons accepter des épreuves, en passant par-dessus ce que nous désirons être autrement la fin.

Accepter la volonté et l’amour du Père

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Que se passe-il à une personne pour laquelle la réponse est négative? Nous apprenons comment prier, tout comme Jésus l'a fait dans le jardin de Gethsémané : « Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Matthieu 26:42).

Tout récemment avant de me donner une bénédiction de la prêtrise, mon frère de service pastoral m’avait dit ceci : [traduction] « J’ai le désir de te dire ‘Lève-toi, et marche’ (Matthieu 9:5), mais je ne crois pas que ce sont les mots que je prononcerais ce jour-ci ».

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À ce moment-là, j’étais confronté au choix — est-ce que je choisis de recevoir une bénédiction qui ne va pas me guérir, ou est-ce que je reçois le conseil que le Père céleste désire me faire écouter? Est-ce que j'ai toujours la foi et la confiance en Dieu, sans être forcément guéri de mes afflictions? Cela fait bien longtemps depuis que je prie et cherche des réponses. Je savais aux plus profonds replis de son cœur que je ne serais pas guéri ce jour-ci. Mais, j'avais encore de l’espoir. J’étais prêt à me retrouver parmi ceux près de la piscine qui n’allaient pas être guéris ce jour-là (voir Jacques 5:2-15).

Les bénédictions que j’ai reçues ce jour-là ont servi d’un renforcement particulier de l’amour que mon Père céleste a pour moi, de l’amour que Jésus-Christ a pour moi, et de l’amour que le Saint-Esprit a pour moi. Tous les trois membres de la Divinité me connaissent personnellement; ils connaissent mes souffrances, mes désirs et mes besoins en ce qui concerne la force de persévérer. Je savais à ce moment-là que l’on m’aime et que je ne suis jamais seul. Cette connaissance a tout un impact différentiel en ce qui concerne l'acceptation des épreuves qui semblent autrement sans fins.

Comprendre la personnalité de Dieu

Joseph Smith, le prophète, a dit : « « Le premier principe de l’Évangile est de connaître avec certitude la nature de Dieu [...] »  (Principes de l’évangile [2009], Chapitre 47:L’exaltation). Et « Si les hommes ne comprennent pas la personnalité de Dieu, ils ne se comprennent pas eux-mêmes », expliqua Joseph Smith (Enseignements des présidents de l’Église : Joseph Smith [2011]).

Le trajet semblait être long et je croyais savoir cela déjà, mais j’ai enfin réussi à trouver le chemin menant à une comprendre véritable de « la personnalité de Dieu ». Je commence à ressentir dans mon cœur ce que mon esprit et mon intelligence ont toujours cru.

Les paroles de Président Dallin H. Oaks sont  vraies : « Le pouvoir de guérison du Seigneur Jésus-Christ – qu’il nous ôte nos fardeaux ou nous fortifie pour que nous puissions les supporter et nous en accommoder comme l’apôtre Paul – est là pour chaque affliction de la condition mortelle » (Il guérit ceux qui sont chargés Le Liahona, novembre 2006).

La foi est requise pour demander ce dont nous avons besoin, mais davantage de foi est requise lorsque la réponse que nous désirons ne nous vient pas. L’amour, c’est que la réponse de Dieu est parfois «Non ». Dieu veille sur nous, même quand nous sommes blessés. Il nous apprend à persévérer lorsque nous subissons les souffrances, et ce, afin de nous rapprocher de Lui. « Mon âme emplie de joie, A pu trouver ta voie! Mon Dieu, plus près de toi, Plus près de toi! (Mon Dieu, plus près de toi, Cantiques, 100). Une réponse négative est également une expression de l’amour qu’a notre Père céleste pour nous. 

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Nos épreuves et souffrances personnelles peuvent également nous permettre de mieux comprendre l’incroyable sacrifice expiatoire de Jésus-Christ dans le jardin de Gethsémané et sur la croix du Calvaire. « Et ces souffrances m’ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m’ont fait saigner à chaque pore et m’ont fait souffrir de corps et d’esprit — et j’ai voulu ne pas devoir boire la coupe amère, mais je n’ai pas non plus voulu me dérober. Néanmoins, gloire soit au Père, j’ai bu et j’ai terminé tout ce que j’avais préparé pour les enfants des hommes (Doctrine et Alliances 19:18).