Affronter les mises à l’épreuve de notre foi

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Une des plus grandes bénédictions de la vie sur terre est d’obtenir un corps physique et d’apprendre à surmonter les obstacles. Un moyen important de développer nos capacités et nos talents est de surmonter les difficultés. Lorsque nous réussissons, nous pouvons réagir comme nos esprits prémortels l’ont fait après que le Seigneur a établi les fondations sur la terre et que nous avons « poussé des cris de joie » (Job 38:7). Nous avions hâte de « prouver » que nous pourrions « faire tout ce que Dieu commanderait […] et [recevoir] plus de gloire sur [notre] tête pour toujours et à jamais » (Abraham 3:25-26).

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Toutefois, en tant que membres de l’Église de Jésus‑Christ des Saints des Derniers Jours, comment réagissons-nous lorsque nous tombons et que nous échouons? Dans la section « Idées pour l’étude des Écritures en famille et la soirée au foyer » pour la semaine du 13 au 19 septembre du manuel Viens et suis-moi – Pour les personnes et les familles : Doctrine et Alliances 2021, on nous invite entre autres à réfléchir aux deux questions suivantes : « A-t-on jamais demandé à votre famille (ou à l’un de vos ancêtres) de faire quelque chose qui ne s’est pas terminé comme vous vous y attendiez ? Que vous apprennent les réactions des membres du camp de Sion quand leur voyage ne s’est pas terminé comme ils s’y attendaient? »

Une « colline de l’espoir »

En réfléchissant à la première question, je me suis souvenu d’une expérience vécue lorsque j’avais environ 16 ans. À la mi-juin, mon oncle m’a confié la tâche de conduire une vache malade, son petit veau et une génisse sur une route de terre sinueuse dans une vallée fluviale jusqu’à son ranch à la frontière de l’Utah et du Colorado, un parcours difficile d’environ huit kilomètres. J’ai tout d’abord essayé de faire avancer les trois animaux rapidement, mais en agissant ainsi, la vache à la respiration sifflante et son veau quittaient constamment la route pour se reposer pendant que la génisse s’écartait de la route pour aller sous les arbres. En m’efforçant de faire avancer les bêtes ensemble, j’ai fait travailler mon cheval si fort que tout son corps était couvert de sueur. Après environ deux heures, nous n’avions parcouru qu’à peine un kilomètre et demi.

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Lorsque mon oncle est revenu pour voir où nous étions rendus, il m’a expliqué que je devais faire plus attention, me soucier plus des animaux et être patient. Il s’arrêtait souvent pour donner à la vache le temps de respirer et de reprendre des forces. Après plusieurs heures, nous avons finalement atteint la dernière colline que j’ai appelée « la colline de l’espoir ». C’était une pente longue et raide, mais grâce aux conseils attentionnés de mon oncle, au crépuscule, nous avions lentement atteint le sommet et les eaux rafraichissantes d’un réservoir à la fin de notre parcours. La véritable tâche que m’a enseignée mon oncle ce jour-là, c’est qu’un véritable cowboy doit mener ses bêtes avec gentillesse et compréhension : suivre l’exemple du bon berger, soit Jésus‑Christ, qui était prêt à donner « sa vie pour ses brebis » (Jean 10:11).

Leçons apprises du camp d’Israël

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Le camp d’Israël était une expédition d’environ 1 600 kilomètres effectuée en mai‑juin 1834 avec le prophète Joseph Smith. L’intention première était d’enrôler une force armée d’environ 500 hommes pour aider les membres de l’Église chassés de leur foyer et rassemblés au Missouri pour qu’ils « [retournent] et [viennent] à leurs héritages […] pour édifier les lieux désolés de Sion » (Doctrine et Alliances 101:18). Seulement un peu plus de 200 hommes accompagnés de 25 femmes et enfants ont terminé le parcours. Pendant leurs déplacements, ils ont rencontré beaucoup de difficultés : des problèmes avec leurs chariots, l’absence d’abri et d’eau potable, la faim, la maladie, les disputes fréquentes, les rumeurs de la présence d’espions et d’attaques armées. Ces déplacements se sont terminés après un terrible orage et une inondation (voir « Le Camp d’Israël », Les Saints : Histoire de l’Église de Jésus‑Christ des Saints des Derniers Jours,  tome 1, L’Étendard de la vérité, 1815-1846 [2018], 207-220).

Le 22 juin 1834, le Seigneur a donné la révélation suivante : « C’est pourquoi, il m’est opportun que mes anciens attendent un peu la rédemption de Sion » (Doctrine et Alliances 105:13). Joseph Smith a dissout le camp d’Israël, demandant à ceux qui avaient cheminé avec lui de prêcher l’Évangile en retournant à leur foyer en Ohio. Beaucoup de membres de l’Église considéraient que cette expédition avait été un échec total.

Ce qu’ils n’avaient pas compris ce sont tous les enseignements qu’ils avaient reçus pendant leur périple. Par exemple, les futurs présidents de l’Église rétablie de Jésus‑Christ, Brigham Young et Wilford Woodruff, des membres du Collège des douze apôtres, des membres des soixante-dix et d’autres dirigeants de l’Église ont été : « châtiés et mis à l’épreuve comme Abraham […] Car tous ceux qui ne supportent pas le châtiment, mais me renient, ne peuvent être sanctifiés » (Doctrine et Alliances 101:4-5). En raison des expériences sanctificatrices qu’ils ont vécues dans le camp d’Israël, les dirigeants avaient été préparés à être « dotés de pouvoir d’en haut » (Doctrine et Alliances 105:11).

What they did not understand were the schoolings received during their travels. For example, future Presidents of the restored Church of Jesus Christ—Brigham Young and Wilford Woodruff—members of the Quorum of the Twelve Apostles, members of the Seventy, and other Church leaders were: “chastened and tried, even as Abraham…. For all those who will not endure chastening, but deny me, cannot be sanctified” (Doctrine and Covenants 101:4-5). Because of the sanctifying experiences they endured on Zion’s Camp, leaders were prepared to be “endowed with power from on high” (Doctrine and Covenants 105:11).

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Wilford Woodruff explique ainsi les leçons essentielles qu’il a apprises en participant au Camp de Sion : « Nous acquîmes une expérience que nous n’aurions jamais pu acquérir autrement. Nous eûmes le privilège de contempler le visage du prophète. Nous eûmes l’honneur de parcourir mille six cents kilomètres avec lui et de voir comment l’Esprit de Dieu agissait avec lui, comment il recevait les révélations de Jésus-Christ et comment ces révélations s’accomplissaient. […] En y allant, nous fûmes lancés dans la vigne pour prêcher l’Évangile et le Seigneur accepta nos travaux. Et dans tous nos travaux et nos persécutions, risquant souvent notre vie, nous dûmes travailler et vivre par la foi » (Viens et suis-moi – Pour les personnes et les familles : Doctrine et Alliances 2021).

Vivre par la foi en Jésus‑Christ

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La plus importante leçon que nous devons apprendre pendant notre vie sur terre est la façon dont il nous faut suivre le Christ. Après avoir nourri 5 000 personnes, Jésus a enseigné à ses apôtres « qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. […] Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive »” (Luc 9:22-23).

Il n’a jamais été prévu qu’il serait facile de suivre Jésus. Si nous voulons atteindre le sommet de notre « colline de l’espoir », nous devons être prêts à sacrifier notre temps, nos talents, notre confort et nos possessions et même notre vie lorsque nous cherchons le « royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6:33). Les tribulations et les difficultés qu’ont dû affronter le Christ, Abraham, Joseph Smith et les personnes ayant participé au camp d’Israël nous montrent que nous serons aussi confrontés à nos propres mises à l’épreuve de notre foi et que nous pouvons les surmonter.