Un travail pour me valoriser

Un travail pour me valoriser

Lorsqu’ Ann est arrivée au Canada il y a environ quatre ans, elle avait quatorze années d’expérience dans une institution financière aux Philippines, mais avait de la difficulté à se trouver un emploi intéressant. Elle décida de suivre des cours dans une école canadienne pour obtenir les titres de compétences nécessaires en comptabilité. Même après avoir complété les cours, ses efforts pour obtenir un emploi échouèrent.  Elle avait une grosse somme d’argent à rembourser pour ses frais de scolarité et avait désespérément besoin de se trouver un travail.

En avril 2013, Ann  appris qu’un atelier sur l’emploi était offert par les Services d’Aide à l’Emploi de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours à Surrey en Colombie-Britannique. Alors qu’elle assistait aux ateliers donnés par sœur Hancock et sœur Windley, Ann a pu acquérir les techniques nécessaires à utiliser lors d’une entrevue et a aussi appris les habiletés nécessaires pour faire du réseautage avec ses amis, sa famille, ses voisins et d’autres contacts.  Ces efforts et les références fournies par les missionnaires au centre des services d’aide à l’emploi ainsi que d’autres contacts lui ont permis d’obtenir un emploi chez Costco.  Après quelques mois, les missionnaires d’aide à l’emploi ont contacté Ann et lui ont fourni une autre opportunité d’emploi. Suite à un processus d’entrevues avec « Micro Com Systems »,  elle a été embauchée comme commis en préparation de documents.

L’histoire d’Ann reflète l’expérience d’autres personnes à la recherche d’un emploi, qui eux aussi, ont  pu développer des aptitudes grâce aux conseils des Services d’Aide à l’Emploi de l’Église. Plusieurs centres d’emploi de l’Église à travers le Canada enseignent comment acquérir les compétences nécessaires et aident les gens à devenir autonome financièrement.

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En mars 2012, sœur Charla Windley et sœur Darlene Hancock ont débuté leur service missionnaire au Centre des Services d’Aide à l’Emploi  de Vancouver en Colombie-Britannique. « L’emploi est la plus ancienne des trois fonctions du système d’entraide, donc nous savons que notre Père Céleste se soucie que ses enfants aient un emploi valorisant », explique sœur Windley.  « Le centre des Services d’Aide à l’Emploi aide les gens à développer des aptitudes qui  leur permettre de faire une bonne recherche d’emploi. » [https://www.ldsjobs.org/ers/ct/?lang=eng]

Soeur Windley a servi une première mission à Francfort en Allemagne dans les bureaux de la Région d’Europe. « Mon mari et moi avions toujours planifié faire une mission.  Après son décès, j’ai senti que je devais réaliser ce but que nous partagions, donc ma première mission à Francfort a été « notre » mission.  Cette deuxième mission est pour moi. »

Sœur Hancock, qui est veuve elle aussi, explique: « J’ai toujours planifié faire une mission.  Les circonstances de la vie ont fait que j’ai changé de compagnon. »  Malgré le décès de son mari, au moment venu, sa famille a pu prendre en charge la gestion de la ferme.    « Ensuite,» a-t-elle dit, «c’était le bon moment ». Sœur Hancock n’avait pas d’endroit particulier en tête où elle aimerait servir, pour elle, son appel à servir une mission était «laissé entre les mains du Seigneur». Elle a été appelée à servir dans un centre d’emploi de l’Église. « Cela m’a ouvert les yeux de constater le drame émotionnel que les gens vivent lorsqu’ils perdent leur emploi.  J’aime enseigner aux clients de nouvelles compétences et ensuite les voir se trouver un emploi  -- ils sont si heureux!»   

Les missionnaires des centres de service d’Aide à l’Emploi organisent souvent des ateliers. Dans ces ateliers, ils aident les gens à identifier leurs compétences monnayables.   Un formateur du centre nous a dit: « découvrir que l’on a des compétences et que ces compétences sont utiles pour un employeur est stimulant. » 

« Les formateurs enseignent aux candidats comment transformer leurs compétences en des déclarations puissantes lorsqu’ils parlent avec des employeurs potentiels, » dit Sœur Windley.    « Ensuite, ils se pratiquent en jouant différents rôles.  Les sœurs les aident à rédiger leurs curriculums vitae et elles leurs enseignent aussi le réseautage parce que c’est de cette façon que la plupart des emplois sont trouvés.  En moyenne, le taux de succès pour les curriculums vitae est à peu près de trois pour cent.   Vous devez envoyer cent curriculums vitae afin d’obtenir trois réponses. Cependant, soixante-dix pour cent de tous les emplois sont trouvés grâce au réseautage.  Le temps passé à parler avec les gens est plus efficace que d’envoyer des CV », dit-elle. 

Le centre aide plusieurs personnes possédant différents niveaux de compétences.  À la tête du continuum, on retrouve les clients qui sont prêt à travailler et possède une éducation, des compétences et de l’expérience.  À l’autre extrémité du continuum, on retrouve les immigrants nouvellement arrivés au Canada qui ont des défis linguistiques et qui n’ont pas de titres de compétences Canadienne. « Leur lutte est souvent déchirante à voir, » dit sœur Hancock, « mais les clients sont vraiment concentrés à trouver une meilleure vie pour leurs familles. »

Un jeune homme est venu au centre et il était incapable d’identifier ses compétences et ses objectifs.  Les missionnaires l’ont aidé à savoir où il voulait être dans cinq ans. « En faisant cela, il a commencé à être excité par l’idée de pouvoir atteindre un nouvel objectif,” a dit sœur Hancock.  Il a commencé à s’organiser et s’est fait un plan d’action. Il a décidé d’accepter un emploi moins rémunéré, de mettre de l’argent de côté et de se préparer à retourner aux études en vue d’un travail qu’il aime vraiment. »

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Jose est venu trouver du travail pour son épouse.  Même si elle avait été avocate en Colombie, ses pauvres compétences en Anglais entravaient ses efforts pour se trouver un travail au Canada. N’ayant pas la capacité de payer un loyer, l’expulsion était imminente. Le couple faisait face à la déception à chaque tournant.  Jose n’arrêtait pas de dire que ça prendrait un miracle pour trouver un travail. Il a dit aux missionnaires du centre qu’il ne croyait pas aux miracles.  Alors les sœurs se sont rappelées d’un de leurs contacts, une personne qui parlait espagnol et qui gérait une équipe de nettoyage d’avion. Le couple a été envoyé à l’aéroport pour vérifier les possibilités d’emploi. Le lendemain, Jose est revenu et a fait une grosse accolade aux sœurs. Son épouse avait été embauchée et pouvait maintenant rester avec lui au Canada.  Ils ont eu leur miracle.

Les missionnaires  d’aide à l’emploi visitent aussi les congrégations de l’Église pour offrir les ressources disponibles à travers le programme des  Services d’Aide à l’Emploi.  Une de ces visites a intéressé Vivian, une membre de l’Église d’origine Chinoise, qui a assisté à des ateliers sur l’emploi, incluant des classes qui lui ont donné confiance dans son apprentissage de la langue anglaise.  Vivian avait de l’expérience dans le toilettage canin, alors sœur Hancock a pu la diriger vers un travail de toilettage où Vivian a pu soumettre une application.  Elle a eu une entrevue et a été embauchée.

“Un travail devient beaucoup plus que l’image de ce que vous êtes.  Lorsque les employeurs nous avisent qu’ils ont une opportunité d’emploi dans leurs entreprises, ils offrent la possibilité à des gens de se placer et d’augmenter leur estime de soi, » explique sœur Windley. « Nous mettons l’emphase sur le fait que le Seigneur aime les gens et leur offre les ressources pour qu’ils réussissent. Les centres des Services d’Aide à l’Emploi ne sont qu’un de ses outils. »