Le président Joseph Fielding Smith (1876-1972) nous a encouragé à réfléchir à la profondeur de Jacob 5 : « La parabole de Zénos, rapportée par Jacob au chapitre cinq de son livre, est l’une des plus grandes paraboles jamais écrit » (Answers to Gospel Questions, comp. Joseph Fielding Smith Jr., 5 vols. [1957–66], 4:141, traduction libre).
Le chapitre 5 de Jacob, livre le plus long du Livre de Mormon, est devenu l’un de mes préférés. Il m’a fallu de nombreuses années pour apprécier ces 77 versets. Je me suis souvent perdu dans les greffes, le déplacement des vignes, le creusement et l’élagage jusqu’à ce qu’un jour, alors que je lisais pour la énième fois, l’Esprit m’ouvre les yeux et je reconnais que je suis le vignoble et la vigne.
Je suis le vignoble
Le Seigneur pourrait me dire :
« c’est pourquoi, vous élaguerez les mauvaises selon que les bonnes pousseront, afin que la racine et le sommet soient égaux en force, jusqu’à ce que les bonnes l’emportent sur les mauvaises et que les mauvaises soient abattues et jetées au feu, afin qu’elles n’encombrent pas le sol de ma vigne ; et c’est ainsi que je balaierai de ma vigne celles qui sont mauvaises » (Jacob 5 :66, soulignement ajouté).
Les « mauvaises » dans ce verset peut représenter mes faiblesses devenant des forces (Éther 12:27), le fait de se dépouiller de l’homme naturel et devenir un saint (Mosiah 3:19), ou mon cœur prodigue que se tourne vers Dieu.
Jeffrey R. Holland du Collège des douze apôtres a présenté le thème principal de l’allégorie de Zénos : « Un étudiant de l’allégorie dit qu’on devrait l’étudier au même temps qu’on étudie la parabole du fils prodigue, dans la mesure où les deux histoires ‘rendent la miséricorde du Seigneur si émouvante et mémorable’ » (Christ and the New Covenant, [1997], 165–66, traduction libre).
Comme le père dans la parabole du fils prodigue qui attend le retour de son fils et court le saluer, le Seigneur de la vigne met en œuvre de nouvelles approches, encore et encore, alors qu’il cherche à ce que le vignoble fleurisse et soit fructueuse.
Il nous rappelle que l’amour de Dieu pour ses enfants est sans limite. Nous n’avons pas été oubliés. Sa présence est proche et peut être ressentie lorsque nous nous désengageons du barrage de nouvelles et que nous soyons tranquilles.
Je suis la vigne
J’ai appris que l’entretien d’un vignoble est un travail difficile et constant. Si on n’effectue pas le travail, le vignoble sera bientôt en désordre, tournera aux pâturages et sera rapidement impropre à la croissance des vignes. Le Seigneur veille sur nous comme il a veillé sur les vignes – en nous nourrissant, taillant, soignant et protégeant constamment.
J’ai récemment pénétré dans le monde de la poésie et j’ai trouvé des groupes de personnes qui respirent la gentillesse. Leur désir est de traiter les autres avec gentillesse et de partager des mots de positivité et d’encouragement. L’un de ces groupes accomplit des actes de bonté au hasard, quel que soit l’endroit où les membres vivent. Ils laissent des notes d’encouragement à leurs voisins et à des étrangers. Je vois le Seigneur nourrir ces groupes de personnes, les encourageant à faire de bonnes œuvres. L’amour de Dieu se répand sur tous ses enfants comme une huile ointe. Il remplit leurs cœurs et leurs esprits de paroles inspirées et je suis émerveillé.
La citation suivante exprime magnifiquement l’amour de Dieu pour tous ses enfants :
« Il y a plusieurs années, j’ai lu un petit livret écrit par un pasteur chrétien qui rapportait un échange avec un propriétaire d’un grand vignoble du nord de la Californie. Le propriétaire du vignoble a fait part de sa compréhension de ce passage des Écritures après des années de travail dans les champs.
« “Les nouvelles branches ont une tendance naturelle à descendre et à pousser le long du sol, ” explique le propriétaire du vignoble. “Mais elles ne portent pas de fruits en bas. Lorsque les branches poussent sur le sol, les feuilles se couvrent de poussière. Lorsqu’il pleut, elles s’embourbent et moisissent. La branche devient malade et inutile.” Le pasteur lui demande alors “Que faite-vous ? Tu la coupes et tu la jettes ? ”
La propriétaire du vignoble s’est empressée de répondre : “Oh, non! La branche est bien trop précieuse pour cela. Nous parcourons le vignoble avec un sceau d’eau à la recherche de ces branches. Nous les soulevons et les lavons…puis nous les enroulons autour du treillis ou nous les attachons au treillis. Très vite, elles prospèrent…” » (Bruce Wilkinson, Secrets of the Vine, [2001], pages 34–35, traduction libre).
Surmonter la pauvreté des sols
Lorsque vous lisez les versets 15 à 28 de Jacob 5, il y a quatre endroits qui ont été planté et nourris : une terre pauvre, une terre plus pauvre, une terre neutre, et finalement un bon coin de terre. Un sol pauvre devrait toujours donner de mauvais fruits, mais dans la parabole, chaque type de sol a donné de bons fruits.
Le miracle enseigné dans l’allégorie est la grâce, définie comme un pouvoir habilitant qui émane de l’expiation de Jésus-Christ. Cette grâce renforce chaque personne qui conclut une alliance, de sorte que peu importe votre point de départ, nous pouvons tous progresser vers le royaume céleste. La puissance de l’expiation de Jésus-Christ est plus fort que la mauvaise terre, et grâce à lui, le fruit est bon.
« Une fois que vous et moi avons fait alliance avec Dieu, notre relation avec lui devient beaucoup plus proche qu’avant notre alliance. Maintenant, nous sommes liés. Grâce à notre alliance avec Dieu, il ne se fatiguera jamais dans ses efforts pour nous aider et nous n’épuiserons jamais sa patience miséricordieuse envers nous. Chacun de nous a une place privilégiée dans le cœur de Dieu » (Russell M. Nelson, ‘L’alliance éternelle’, Le Liahona, octobre 2022).
De la tragédie à l’émerveillement
Dieu ne peut pas seulement tout améliorer – il améliorera tout…mais ce ne sera pas de la manière dont nos esprits mortels pourraient s’y attendre ou de la manière dont nous pourrions commencer à comprendre. « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l’Éternel » (Ésaïe 55 :8).
Le Seigneur a une immense capacité à créer des merveilles à partir d’une tragédie. Cela me rappelle la chute du mur de Berlin en 1989. Elle s’est produite si rapidement et a tout changé. Des portes qui avaient été fermées hermétiquement se sont ouvertes.
Comme le dit si bien Robert Browning, « le meilleur est encore à venir ». En plaçant notre confiance en Dieu, nous verrons tôt ou tard que le meilleur est à venir. « Notre Sauveur et Rédempteur, Jésus-Christ, va accomplir certaines de ses œuvres les plus puissantes d’ici à son retour » (Russell M. Nelson, ‘Révélation pour l’Église, révélation pour notre vie, Le Liahona, avril 2018).
J’ai hâte d’y être.