Le pouvoir guérisseur de l’expiation de Jésus-Christ

Christ in Gethsemane

Il y a quelques ans déjà, quand je servais comme dirigeant de mission de la paroisse, j’avais accompagné un jeune missionnaire à un rendez-vous chez une famille qui s’intéressait à l’évangile. Il avait enseigné la famille en toute humilité que Jésus a non seulement souffert pour chacun de nos péchés que nous avons commis et que nous commettrons à jamais; « Il a également souffert pour toutes les mauvaises journées que nous connaîtrons dans notre vie ».

Missionaries

Sa déclaration m’a profondément touché. Au fils du temps, j’ai continué à méditer sur le sens du sacrifice expiatoire du Sauveur, et je me suis rendu compte plus profondément que l’expiation représente beaucoup plus que la souffrance; elle représente aussi la guérison.

Une guérison miraculeuse

Matthieu 9:20-22, Marc 5:25-34 et Luc 8:43-48 racontent l’histoire d’une femme qui avait un problème de sang pendant 12 ans. Elle avait beaucoup souffert et avait dépensé tout son argent en espérant se guérir. Lorsqu’elle entendait parler de Jésus, elle croyait que si elle pouvait tout simplement toucher le vêtement de Jésus, elle pourrait être guérie. D’après Marc 5: 27, 29, « When she had heard of Jesus, [she] came in the press behind, and touched his garment. … And straightway the fountain of her blood was dried up; and she felt in her body that she was healed of that plague ».*

miracles

Nous savons que lorsque Jésus ressentait que la « virtue had gone out of him, turned him about in the press, and said, Who touched my clothes? » (Marc 5:30)*. Les disciples retrouvaient cela inhabituel—surtout parce qu’il y avait des centaines de personnes autour de lui. Nous lisons par la suite ceci « But the woman fearing and trembling, knowing what was done in her, came and fell down before him, and told him all the truth. And he said unto her, Daughter, thy faith hath made thee whole; go in peace, and be whole of thy plague. » (Marc 5:33-34)*.

Jésus guérit aussi

Cette histoire résume la foi et la guérison physique qui en résultait; elle présente aussi des parallèles avec le pouvoir de la guérison qui nous est disponible grâce à l’expiation. D’abord, la femme a cherché Jésus. Elle a non seulement prié pour ensuite attendre Son arrivé. Elle s’est efforcée de Le trouver, comme nous devons tous faire. Il l’a guérie, et Il peut nous guérir. Tout comme l’explique le cantique ‘Où pourrais-je chercher?’ « [Il] ôte ma peine » (Cantiques, no. 68).

Ensuite, pourquoi le Seigneur a-t-Il demandé qui l’avait touché? Pourquoi ce fait était-il si important? Et pourquoi la femme qui L’avait touché avait-elle peur; pourquoi avait-elle tremblé? Elle savait et ressentait que son problème de sang avait été guéri. Pourquoi n’avait-elle pas tout simplement suivi son chemin ensuite en réjouissant?

Pour savoir les réponses à ces questions, nous devons distinguer entre « remède » et « guérison ». Lorsqu’elle était doyenne au College of Nursing de BYU, Elaine S. Marshall avait précisé que [traduction] « La guérison n’est pas la même chose qu’un remède. Un remède est sanitaire et rapide…la guérison, par contre, est souvent un processus de remise et de développement qui dure à vie, et ce, en dépit de, ou même à cause des menaces physiques, émotionnelles et spirituelles qui nous suivent à vie. La guérison requiert du temps; elle requiert toutes les énergies de tout notre être. Il faut que nous soyons présents, entièrement éveillés et conscients; il faut que nous en fassions partie lorsque ces épreuves se produisent. » (« Learning the Healer’s Art » [Brigham Young University devotional, Oct. 8, 2002], speeches.byu.edu).

Issue of Blood

Quand le Seigneur avait demandé qui l’avait touché, il a fallu que la femme ‘soit présente’. Si elle n’avait pas été présentée, elle aurait été soignée physiquement, mais elle n’aurait pas été guérie. Il est possible qu’elle éprouve toujours les sentiments de culpabilité—peut-être parce qu’elle n’avait pas fait les choses de la bonne manière ou qu’elle a d’une manière ou d’une autre « volée » son remède. Le fait qu’elle a reconnu ses actions a permis au Seigneur de lui enlever ses sentiments. Il a par contre confirmé son remède et octroyé la paix sur elle. Il lui a laissé savoir qu’elle—une personne unique parmi la foule—était très spéciale à Ses yeux et le sera à jamais. Nous sommes tous une personne dans un monde à la fois bruyant et réclamant. Et nous sommes chacun et chacune autant important à Jésus, comme personnes uniques, et Il nous aime tous et chacun.

La guérison est beaucoup plus profonde qu’un remède quelconque, et l’expiation est basée uniquement sur la guérison. Le pouvoir habilitant de l’expiation nous permet de retourner à la présence du Seigneur, libérés de tous nos péchés, capables de vivre dans la présence du Seigneur. La nuit où le Seigneur a souffert a Gethsémani pour tous les péchés du monde, il a pris sur Lui les peines et les souffrances de tout acte exécrable et méchant qui a jamais existé dans le monde. Il a pris sur lui le traumatisme de toute défaite, la honte de chacune des faiblesses, le poids de toute maladie et de toute infirmité de tout être humain. Il a porté sur Lui toute tentation du monde, le fardeau de chaque moment de découragement, la tristesse de toute perte et la terreur ressentie dans les situations de peur. Il a pris tout cela sur Lui pour qu’Il puisse mieux savoir comment nous secourir. Comme l’explique l’apôtre Paul, « For in that he himself hath suffered being tempted, he is able to succor them that are tempted » (Hébreux 2:18)*.

L’amour expiatoire du Christ vs le pourriel de Satan

À la fin, « Nous comparaîtrons tous pour être jugés par lui selon nos œuvres et les désirs de notre cœur ». (« Le Christ vivant : Le témoignage des apôtres », Le Liahona, avril 2000 ). Nous devons reconnaître que Satan se servira de tous les moyens au monde pour nous emmener en captivité, « car il cherche à rendre tous les hommes malheureux comme lui ». (2 Néphi 2: 27).

Second Coming

Voici quelques-unes des manœuvres dont se sert Satan pour influencer nos décisions :

  • La surgénéralisation : J’ai toujours des problèmes; il n’y a jamais rien de bon dans ma vie ».
  • La négativité : « Je suis vraiment bon à rien; ils ont dit cela tout simplement parce qu’ils voulaient m’aider à me sentir mieux ».
  • Des conclusions prématurées : « Ils croient probablement que… »
  • Les comparaisons: « Tout le monde est bien meilleur que moi; je ne peux jamais me mesurer à leurs normes ».
  • Le blâme : « C’est toujours ma faute ».
  • La peur permanente : « J’ai peur de ne pas y réussir, alors pourquoi faire des efforts, alors? »

Selon ma femme, ces pensées se catégorisent comme pourriels; elle dit que nous devons les mettre dans la poubelle, sans même les ouvrir. Aucune de ces pensées ne peut faire partie des manières du Christ de diriger et de nourrir. Si nous éprouvons constamment de la négativité, de la futilité ou de peur dans notre vie, nous devons tout de suite reconnaître que ces sentiments ne viennent pas de Jésus. Satan veut nous emprisonner. Cependant, le Seigneur pourrait détacher les chaînes du péché, des pensées irrationnelles et de tout autre défi que pourraient autrement nous paralyser. Même si Ses moyens ne correspondent toujours pas à ce que nous attendons lorsque nous confrontons les défis de la vie, le Seigneur pourrait nous fortifier, nous transformer et nous guérir. Pour Satan, nous sommes les victimes; pour le Seigneur, nous sommes les vainqueurs.

Le processus à suivre pour être guéri

Réfléchissez sur l’écriture suivante : « réprimandant avec rigueur en temps opportun, sous l’inspiration du Saint-Esprit ; et faisant preuve ensuite d’un redoublement d’amour ». (Doctrine et alliances 121:43). C’est ça la manière du Seigneur. Il nous guidera; Il nous corrigera; Il nous réprouvera; mais Il nous aimera toujours. Le réconfort et la paix accompagneront Son amour. Nous pouvons également avoir une compréhension plus profonde de la manière à secourir les autres, tout comme le Christ nous secourt. Nous pouvons devenir comme le Sauveur.

Nous devons tendre la main vers le Seigneur, tout comme l’avait fait la femme souffrante. Jésus pourrait nous guérir aussi. Les apôtres de nos jours ont témoigné qu’ « Il a fait don de sa vie pour expier les péchés de tous les êtres humains ». (« Le Christ vivant », avril 2000).

* La Bible en français n’est pas disponible sur le site français de ChurchofJesusChrist.org 

 

D’autres documents à ce sujet se retrouvant dans Le Liahona du juin 2019 sont disponibles aux liens suivants :

https://www.churchofjesuschrist.org/study/liahona/2019/06/contents/can-our-ministering-help-others-heal?lang=fra

https://www.churchofjesuschrist.org/study/liahona/2019/06/helping-others-receive-the-lords-healing?lang=fra