J’ai récemment visité mes parents dans mon village natal de Roanoke, Virginie. Quand j’y retourne tous les deux ou trois ans, j’ai tendance à visiter la paroisse et assister à la Sainte-Cène dans le même immeuble que j’avais fréquenté quand j’étais une jeune fille et une adolescente. J’aime tellement revoir des visages familiers que j'avais connus dans le passé, y compris les dirigeantes de la présidence des Jeunes Filles qui faisaient partie de ma communauté de foi pendant mon enfance et mon adolescence. Je reconnais aujourd’hui, comme adulte, le sacrifice de temps qu’elles ont fait pour servir respectivement dans leurs appels et pour faire partie de ma vie. Mon cœur gonfle de mémoires de ceux et de celles qui ont béni ma vie. La coupe déborde de reconnaissance pour les membres dans notre communauté religieuse qui m’ont aidée davantage à devenir la personne que je suis aujourd’hui.
Les paroisses où règne l’amour fortifient les familles
L’une des plus belles joies de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, c’est d’appartenir à une famille qu’est une paroisse. Les membres de l'Église se réunissent en congrégations, que l’on appelle des paroisses, selon les régions géographiques dans lesquelles ils demeurent. Dans ma paroisse à Toronto, Ontario, nous accueillons des gens de partout dans le monde qui fréquentent notre congrégation. Nous sommes diversifiés dans presque tous les aspects de la vie, mais nous sommes unis dans notre amour pour Jésus-Christ et pour Son évangile d’amour.
Pendant mon tout premier été à Toronto, je cherchais un travail pendant que mes deux enfants étaient en congé et chez nous. Avant de déménager au Canada, je travaillais à titre d’enseignant et j’ai eu le plaisir d’avoir des vacances d’été, comme mes enfants. Mon cœur était gros de la réalité que je ne pouvais être avec eux pendant des activités plaisantes de l’été. Mais, les membres de ma paroisse se sont investis bénévolement pour les distraire, en organisant des journées à la plage, des randonnées et des activités de cuisson. Le service que ma famille qu’est ma paroisse a donné cet été a énormément béni ma vie. C'est un geste que je n’oublierai jamais.
Cet été, quand mon beau-père est décédé, après son combat courageux contre le cancer, j’ai écrit des mots de remerciement aux gens qui sont venus m’aider durant la période de deuil de ma famille. Grand nombre d’entre eux était membres de la famille qu'est la paroisse de Cottonwood Heights, Utah. Je voulais dire autant dans chacune des lettres, bien plus que des mots ne pourraient exprimer. Chaque repas, chaque bon mot, chaque acte de service et d’appui en valait bien plus que les donneurs ne pourraient jamais comprendre. Ici à Toronto, ma famille a été bénie d’avoir autour d’eux des membres chaleureux de notre famille qu’est la paroisse. Ils ont partagé des paroles d’amour, leur ont offert de la nourriture, ont gardé nos chiens et ont planifié une fête d’anniversaire - les gestes qui ont fait preuve de leur amour. Chaque petit acte de bonté a incarné leur amour pour nous, un amour qui nous rappelle l’amour qu’ont nos parents célestes pour nous, notamment quand nous avons eu besoin d’une étreinte d’amour.
Nous avons besoin des uns des autres et nous nous bénissons mutuellement tout au long de la vie
Une de mes héroïnes de foi préférées, Melissa Inouya, est connue pour sa bourse révolutionnaire sur l’histoire mondiale de christianisme. Avant son décès prématuré cette année, elle parlait souvent de l’importance de la communauté religieuse et partageait son témoignage personnel de la valeur d’une paroisse locale. Elle écrit, [traduction] « Ce que je vois, c'est que l’Église m’offre la possibilité d’apprendre à suivre le Christ et à participer au processus rédempteur de l’erreur, du repentir et du développement en engageant avec mes sœurs et mes frères dans l’évangile. C’est une possibilité d’avoir une vision planétaire et d’agir à l’échelle communautaire, d’avoir une vision communautaire et d’agir à l’échelle mondiale ». (Trent Toone, “Latter-day Saint scholar, historian, writer, Melissa Inouye, dies at age 44,” Church News, April 24, 2024)
La possibilité de penser et d’aimer localement est précisément ce que nous observons dans Le Livre de Mormon. Mosiah 18:8-9 nous apprend que ceux et celles qui sont baptisés, « [et] désir[ent] entrer dans la bergerie de Dieu et être appelés son peuple, et [sont] disposés à porter les fardeaux les uns des autres, afin qu’ils soient légers ; oui, et [sont] disposés à pleurer avec ceux qui pleurent, oui, et à consoler ceux qui ont besoin de consolation, et à être les témoins de Dieu en tout temps, et en toutes choses, et dans tous les lieux où [ils sont], jusqu’à la mort, afin d’être rachetés par Dieu et d’être comptés avec ceux de la première résurrection, afin qu’[ils aient] la vie éternelle. » Être parmi la communauté de foi touche à l'essence même de l’évangile de Jésus-Christ. Nous sommes censés nous aimer les uns les autres. Quand une partie du corps fait mal, tout le corps doit être soigné.
Le second grand commandement
Président Nelson nous a promis qu’offrir notre aide, faire l’effort conscient de nous soucier d’autrui autant ou plus que de nous-même, telle est notre joie. Surtout, j’ajouterai, lorsque cela n’est pas pratique ou nous amène à sortir de notre zone de confort. Le respect du second commandement est la clé pour devenir un véritable disciple de Jésus-Christ ». (Rapport de la Conférence, octobre 2019)
Les paroles de Président Nelson nous apprennent que nous recevons de la joie quand nous nous soucions d’autrui. Je suis souvent surprise par la manière dont les versets d’un cantique me semblent vrais. « Apprends-moi Jésus à t’aimer à marcher sur tes sentiers, à guider, à aider les autres par ton esprit fortifié (Seigneur, je te suivrais, Cantiques, no. 141)
Mais, dans mes petites tentatives de servir ou dans des périodes d’incertitude quand je dois faire quelque chose, j’arrive à aider les autres par mon esprit fortifié. Que ce soit le marathon de cinq jours avec les jeunes filles au Camp des Jeunes Filles, la balade tardive en voiture pour déposer les jeunes chez eux après une danse ou une visite chez une sœur après une longue semaine, j’arrive toujours à trouver de la force quand je choisis l’amour et le service. Tout comme Président Nelson nous l’a promis, « J’ai le cœur toujours rempli de joie à cause de force qui vient de notre Sauveur, Jésus-Christ.
S’aimer les uns les autres est la clé du bonheur
Je reprends les paroles que Sœur Chieko Okazaki a partagées de Carolyn Rasmus, une ancienne adjointe exécutive au conseil général des Jeunes Filles. Écrit-elle, [traduction] « La foi est le facteur unificateur qui a créé un lien commun entre moi et ...les sœurs de partout dans le monde, les voisins immédiats ou la personne assise à côté ou directement derrière moi. Nous sommes des sœurs et des frères d’une foi commune. C’est notre foi, je crois bien, qui nous unit et qui sera la seule chose qui nous emporte au bout du compte ». (Chieko Okazaki, LDS Living Magazine, 25 juillet 2023)
Je suis bénie de faire partie d’une communauté de foi dont les frères et sœurs diversifiés apportent une grande force dans l’unité au fur et à mesure que nous nous aimons et nous servons les uns les autres. Je tire profit du don d’amour que j’ai hérité de ma famille qu’est la paroisse, et je m’efforce de faire preuve de l’amour comme l’aurait eu le Sauveur pour les membres de ma communauté de foi.