Les conseils de président Russell M. Nelson dans ses discours : « Laissez Dieu prévaloir » (lors de la conférence générale d’octobre 2020) et « Pensez de manière céleste! » (lors de la conférence générale d’octobre 2023) nous rappelle avec force que nous devons rechercher l’inspiration céleste par l’entremise du Saint-Esprit lors de toutes les activités de la vie. Cela s’applique sans aucun doute à la préparation et à la présentation de sujets évangéliques dans de nombreuses situations.

Les Écritures sont claires:
« …ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné aussitôt. » (Matthieu 10:19)
« Et voici, c’est là un exemple pour tous ceux qui ont été ordonnés à cette prêtrise, qui ont reçu la mission de partir —
« Et c’est là l’exemple qui leur est donné, qu’ils parleront selon qu’ils seront inspirés par le Saint-Esprit. » (Doctrine et Alliances 68:2-3)
« Si vous êtes préparés, vous ne craindrez pas. » (Doctrine et Alliances 38:30)

Une préparation minutieuse précède la puissance spirituelle
On recherche généralement la direction du Saint-Esprit lorsque l’on prépare des leçons ou des discours. Cependant, ces passages bibliques impliquent aussi que le Saint-Esprit puisse contribuer à la transmission de ces messages. Par exemple, Doctrine et Alliances 84:85 déclare : « Ne vous souciez pas d’avance de ce que vous direz, mais amassez continuellement dans votre esprit les paroles de vie, et la part qui sera attribuée à tout homme vous sera donnée à l’heure même.

Lire un discours peut sembler une stratégie attrayante. Nombreux sont ceux et celles qui craignent de parler en public. Sans un texte écrit mot à mot, il peut sembler presqu’impossible de s’adresser à une assemblée. Cette crainte est bien réelle et tout à fait compréhensible. Cependant, se fier à un texte écrit mot à mot ne parvient souvent pas à transmettre le message que le Saint-Esprit souhaite transmettre à l’assemblée. Par exemple, relire un discours de conférence générale, même s’il peut transmettre des informations, peut empêcher l’assemblée de recevoir le message spécifique et inspiré que le Saint-Esprit lui a destiné. Grâce à une préparation et une pratique intensives, ces craintes peuvent être surmontées, permettant à l’orateur de délivrer un message plus sincère et personnel, celui que l’Esprit désire qu’il soit reçu.

Le président McKay montre la voie
Mon président de mission, A. Hamer Reiser, ancien président de Deseret Book et secrétaire personnel du président David O. McKay, m’a inculqué cette approche. Au début de l’année 1953, président Reiser me demanda de parler lors de 13 conférences de district au cours des semaines à venir. Il me fournit un aperçu d’une demi-page à propos des sujets que je devais aborder. Il me demanda de ne pas me répéter dans aucune des 13 présentations. Il enregistra mes discours en sténographie chaque semaine pour ensuite les réviser avec moi chaque lundi matin suivant.
Comme je présentais à chaque fois un nouveau plan d’enseignement aux missionnaires, j’avais très peu de temps pour me préparer formellement. Je n’avais pas d’autre choix que de préparer des notes inspirées à partir desquelles je prenais la parole à chaque conférence. Il m’était impossible de mettre par écrit chaque discours.
Peu après, j’eue l’occasion de jaser avec président McKay dans sa voiture, pendant que son épouse et son fils faisaient des courses. Il me parla de plusieurs sujets importants liés à l’Évangile. Plus tard, je racontai cette expérience à président Reiser. Il m’informa que je venais juste d’aider président McKay à formuler son discours pour la prochaine conférence générale d’octobre 1953.

Il me dit que le président McKay suivait systématiquement trois étapes spécifiques lors de la préparation d’un discours : 1. S’imprégner du sujet, 2. Voir d’un œil nouveau et 3. Être clair et concis.
Fidèle à son habitude, il avait choisi un sujet, l’avait minutieusement étudié, médité et prié à son propos jusqu’à ce qu’il ait une idée précise du message qu’il voulait transmettre. Il testait ensuite ces idées lors de ses conversations avec moi et plusieurs autres personnes, s’assurant que sa présentation soit fluide et ait l’impact souhaité sur ses auditeurs et auditrices. Ensuite, il rédigeait le discours qu’il aurait à prononcer plus tard lors de la conférence générale. Il conservait ses notes inspirées, contenant encore plus de détails et d’illustrations, pour les utiliser ultérieurement sur des sujets similaires dans des contextes moins formels.

C’est l’Esprit qui touche et enseigne
Cette approche exige plus d’efforts que la simple lecture d’un texte, quelle que soit l’inspiration de l’auteur lors de sa rédaction. Nous devons être soigneusement préparés et avoir une mine d’informations pour discerner les points à souligner en fonction des besoins de l’assemblée. De plus, nous devons être prêts à « raconter » le discours plutôt qu’à le lire, favorisant ainsi le contact visuel et l’interaction personnelle. Cela captive l’auditoire et permet au Saint-Esprit de guider le message, répondant aux questions les plus pressantes des auditeurs et auditrices. Une telle approche exige plus de préparation, mais elle donne à l’orateur la possibilité de choisir parmi les pensées inspirées reçues par le Saint-Esprit et de les présenter de manière à captiver pleinement l’auditoire. Lorsque l’Esprit est impliqué à la fois dans la préparation et dans la présentation, le message peut être ajusté afin d’avoir un impact maximal, aidant ainsi ceux et celles qui prient profondément afin de recevoir des réponses précieuses du Seigneur.
Laissons le Saint-Esprit nous inspirer non seulement dans la préparation de nos discours, mais aussi lorsque l’on prononce nos discours. Ce faisant, «… celui qui prêche et celui qui reçoit se comprennent, et tous deux sont édifiés et se réjouissent ensemble. » (Doctrine et Alliances 50:22)