Le Seigneur nous a dit : « […] les hommes doivent œuvrer avec zèle à une bonne cause, faire beaucoup de choses de leur plein gré et produire beaucoup de justice. Car ils ont en eux le pouvoir d’agir par eux-mêmes. Et si les hommes font le bien, ils ne perdront en aucune façon leur récompense » (Doctrine et Alliances 58:27-28)
Je crois que la plupart d’entre nous admettront avec reconnaissance avoir été bénis en servant autrui et que cette écriture vise chacun de nous.
Il y a 34 ans, par un matin de printemps, Suzy, ma première épouse, est décédée. Ce jour-là mon ami Alan Peterson est arrivé chez-nous avec sa tondeuse à gazon et son coupe bordure.
« Je sais que Suzy travaillait très fort pour s’assurer que la cour autour de votre maison soit magnifique. Beaucoup de personnes vous rendront visite pour vous offrir du réconfort et pleurer avec vous. Je crois que Suzy voudrait que sa cour soit belle pour eux. »
Je n’oublierai jamais cet acte de service inattendu, et j’essaie de montrer ma reconnaissance en cherchant chaque jour des occasions de faire preuve de gentillesse et de rendre service.
On peut lire la citation suivante sur une petite plaque à l’extérieur de l’édifice Tanner à BYU : « Service is the rent we pay for the privilege of living on this earth » [Le service est le loyer que nous payons pour le privilège de vivre sur cette terre.] (Nathan Eldon Tanner).
Je suis certain que nous sommes tous d’accord pour dire que nos actions devraient également démontrer notre gratitude.
Noblesse oblige
« Seigneur, j’ai tant reçu: je dois aussi donner. Puisque sur tes bontés mon Dieu je peux compter, je dois partager chaque jour, avec celui qui à son tour, aura besoin de tout mon amour » (Cantique no 139).
Qui est notre prochain? Le Sauveur a répondu à cette question dans la parabole du Samaritain sur la route de Jéricho.
La plupart de nous nous soucions de nos voisins et des gens de notre entourage. Nous prenons fidèlement soin des personnes qui nous sont confiées en les servant, en leur démontrant de la gentillesse, en partageant avec elles, en leur téléphonant, en leur envoyant des messages, etc., et l’attention que nous leur portons renforce cette importante vérité : Dieu vous aime…et m’a demandé de garder contact avec vous et de vous aider.
Une des meilleures bénédictions que j’ai reçues en servant mon prochain, c’est de les voir à travers les yeux de Jésus-Christ, de les voir comme il les voit, ses frères et sœurs, et les miens aussi. Cela remplit mon cœur de joie.
Le Seigneur sait qui a besoin de notre aide et tente de nous le faire savoir par l’entremise du Saint-Esprit. Lorsque nous sommes attentifs aux murmures du Saint‑Esprit et que nous y donnons suite, il devient plus facile pour nous de les reconnaître et de les comprendre.
De plus, nous sommes également bénis lorsque nous rendons service et que nous faisons preuve de gentillesse à l’égard d’autrui. Parfois, la plus grande bénédiction que nous recevons, c’est une meilleure perspective et une plus grande sensibilité au murmure doux et léger.
Occasions et obligations de servir
Examinons la recommandation suivante que l’on trouve dans le Nouveau Testament : « Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux. » (Jean 21:15).
Habituellement, lorsque je lis ce verset, je pense que Jésus parle de nourriture spirituelle. Bien sûr, c’est le cas, mais il demande également à Pierre, et à nous tous, de servir aussi sur le plan temporel. Nous savons qu’il est difficile pour les gens de penser à la nourriture spirituelle lorsqu’ils ne savent pas s’ils pourront se nourrir ou nourrir les membres de leur famille, ou les vêtir ou veiller à ce qu’ils aient un toit sur leur tête.
On a besoin de notre aide dans les soupes populaires, les collectes de nourriture et les banques alimentaires, nous devons donner des vêtements et d’autres articles aux friperies, prendre part aux projets de nettoyage communautaire, aider les immigrants et contribuer à d’autres activités du même genre.
Dans le cadre du programme des mains serviables de l’Église, on offre de l’aide en cas de désastres naturels et de situations d’urgence. C’est un programme bien connu partout dans le monde.
Pendant l’ouragan Katrina dans le sud du Texas et la Louisiane, un jeune homme de Houston réveillait ses fils très tôt tous les samedis matin, ils emportaient leurs chargeuses compactes et leurs scies à chaîne et se rendaient dans le secteur de la Nouvelle-Orléans où ils travaillaient jusqu’à la noirceur afin d’aider les personnes qui avaient pour ainsi dire tout perdu. Ils ont fait cela pendant plusieurs fins de semaine successives.
Beaucoup de personnes ont reçu de l’aide, et les jeunes gens qui participaient à l’activité ont appris ce que cela signifie de faire des sacrifices et de servir, et ils ont été bénis par l’engagement et l’exemple de leur père.
Nous savons que des personnes ont demandé à leur évêque, à leur président du collège des anciens et à leur présidente de Société de Secours s’ils connaissaient quelqu’un qui avait besoin d’aide. Ensuite, avec l’aide de leurs enfants, ils ont préparé de la nourriture ou des paniers-cadeaux qu’ils ont secrètement laissés devant la porte de personnes dans le besoin ou encore ils ont fait des économies et ont envoyé de l’argent ou des chèques certifiés de façon anonyme.
On a demandé à un jeune homme marié ce qui l’incitait à faire des dons de jeûne si généreux. Il a répondu qu’à l’insu de son père, il avait vu ce dernier préparer un bulletin de dons pour payer sa dîme et ses dons de jeûne. Sachant que sa famille éprouvait des difficultés financières à ce moment-là, il avait été impressionné par cet acte de foi. Il avait alors décidé qu’il s’efforcerait de suivre l’exemple de son père.
Il est possible d’élargir les activités de service afin d’inclure une plus grande collectivité
En plus des nombreux actes de service que nous pouvons fournir dans notre cercle d’amis et notre voisinage, nous pouvons aussi tenter de nous faire élire au sein d’un conseil municipal ou d’un conseil d’école, être membre bénévole de comités qui organisent des événements ou des collectes de fonds au profit de bonnes causes, etc.
À Stirling, notre petit village, beaucoup de personnes travaillent bénévolement dans le cadre d’événements spéciaux et annuels (réception pour invités de marque, parade des pionniers, BBQ communautaire, festival d’automne, marché de Noël, déjeuner des pompiers, chasse aux œufs de Pâque, etc.). On peut voir des membres de différentes communautés de foi travaillant tous ensemble pour accomplir de bonnes choses.
Sous peu, je vais joindre un groupe de bénévoles qui participera au nettoyage annuel du cimetière. Joignez‑vous à nous… ou participer à une activité communautaire semblable organisée dans votre propre collectivité. Je suis également membre de plusieurs comités dans notre village, et nous avons toujours besoin d’aide.
Je reconnais la main de mon Père céleste dans ma vie, et parce que j’ai tant reçu, j’essaie de donner au suivant.
Ça fait du bien! Ma foi me dit que le Seigneur sait que j’essaie d’aimer mon prochain en donnant comme je peux.
Il voit aussi vos actes de service et de gentillesse.