Lors de la dernière nuit en mortalité, Jésus « prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. [...] Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Luc 22:19-20). Aujourd’hui, les membres de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours prennent la Sainte-Cène chaque semaine en souvenir du sacrifice que le Christ eut fait pour toute l’humanité.
Un appel à l’action
Ce commandement hebdomadaire de « se souvenir » du Christ représente beaucoup plus qu’un rappel des souvenirs des événements qui eurent lieu il y a 2 000 ans. Prendre la Sainte-Cène est un appel à l’action. Il s’agit d’une invitation de vivre le genre de vie que Christ eut vécu. À ceux qui éprouvèrent de la difficulté à comprendre les enseignements du Seigneur ou qui n’y croyaient pas, Jésus répondit : « [...] Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef (Jean 7:16-17; gras et italique ajoutés).
Lorsque nous pratiquons notre foi pour appliquer les enseignements dans notre vie, un témoignage de la réalité de ceux-là nous viendra. Christ nous a promis qu’au fur et à mesure que nous appliquons ses enseignements, « [...] le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point » (Jean 14 : 26-27).
Cette promesse d’une paix personnelle nous est particulièrement pertinente aujourd’hui, étant donné que nous vivons dans une période où « tout sera en tumulte, et assurément le cœur des hommes leur manquera, car la crainte s’abattra sur tous les peuples » Doctrine et Alliances 88:91). Lorsque nous nous efforçons de nous retrouver dans ces derniers jours, nous ferons face à de nombreuses formes d’opposition.
Comment répondrons-nous à ces oppositions? Que ferons-nous lorsque nous devons confronter des situations qui nous pousseront à remettre en question Dieu ou ses serviteurs? Comment répondrons-nous lorsque l’obéissance à notre foi est considérée comme étant offensive ou non pertinente? Que ferons-nous quand nous sommes confrontés à des questions de l’évangile dont nous ne connaissons pas la réponse? Comment pourrons-nous garder notre foi lorsque nous devons surmonter de l’angoisse physique, mentale et émouvante, comme le fait un si grand nombre d’entre nous? Où pourrons-nous tourner quand nous ne savons plus vers qui nous tourner? Pourquoi le Seigneur nous demande-t-Il de faire des choses qui semblent être au-delà de nos capacités ou au-delà de notre compréhension? Afin de répondre à ces questions, il nous faut bien plus que des sentiments positifs et un réseau social robuste.
Se souvenir de Jésus et garder Ses commandements nous permettront de trouver une tranquillité d’esprit personnelle et obtenir un témoignage de Sa bonté. Notre compréhension de cette bonté approfondira au fur et à mesure que nous nous efforçons d’appliquer Ses enseignements dans notre vie. Grâce à nos expériences, nous pourrons savoir qu’obéir à Ses conseils aura un effet spectaculaire sur notre vie. Nous pouvons retrouver la foi requise pour surmonter les plus complexes de nos épreuves, grâce à nos connaissances personnelles de la bonté du Christ.
Les épreuves de foi
L'exemple de ceux qui ont subi des épreuves difficiles peut nous aider à trouver la force qu’il nous faut pour subir les nôtres. Quand Abraham eut été demandé d’offrir son fils Isaac, je ne peux imaginer comment il se sentit. Un père de quatre fils qui sont plus important que toute autre chose dans ma vie, il s’agit d’une épreuve que je ne peux guère imaginer. Pourtant, Abraham fut un homme de foi et « espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un grand nombre de nations [...] » (Romains 4:18).
Au moment où il éprouva des souffrances physiques et mentales intenses, Job demanda : « [...] Pourquoi m’as-tu pris pour cible ? En quoi te suis-je à charge ? Pourquoi ne pardonnes-tu pas mon péché, Et n’oublies-tu pas mon iniquité ? [...] » (Job 7:20-21). Pendant cette période de souffrance intense, Job demeura fidèle, malgré toutes ses afflictions. Ainsi, le Seigneur « reçut de l’Éternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières » (Job 42:12).
Dans les premiers jours du Rétablissement, l’une des plus importantes épreuves que les Saints eurent dû surmonter fut la pratique du mariage plural. Il s’agit d’une dure épreuve pour beaucoup de membres de l’église. Tel qu’il est expliqué dans Les sujets de l’évangile, « Il enfreignait des normes culturelles et juridiques, et provoqua les persécutions et le mépris » (Le mariage plural dans l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, Essais sur des sujets de l’Évangile, ChurchofJesusChrist.org).
Le fait que le mariage plural fut pratiqué dans l’histoire ancienne de l’église est un grand obstacle pour certains, même de nos jours. Comme il est mentionné dans le numéro du 8 au 14 novembre 2021 du manuel Viens et suis-moi — Personnes et les familles : Doctrine et Alliances 2021, pour surmonter cette épreuve, il fallait qu’ils aient plus que des sentiments favorables à l’égard de l’Évangile rétabli ; il leur fallait une foi en Dieu qui aille bien plus loin qu’un quelconque parti pris ou désir personnel. Ce commandement n’est plus en vigueur aujourd’hui, mais l’exemple de fidélité des personnes qui y ont obéi demeure. Et cet exemple nous inspire quand il nous est demandé de faire nos propres « sacrifices pour obéir » (Doctrine et Alliances 132:40).
Pendant Sa dernière nuit en mortalité, et après le dernier dîner de la Pâque, Jésus entra à Gethsémané avec Ses disciples pour la dernière fois. Lorsque le Christ vécut l’Expiation de notre part, Il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses (Marc 14:33). Ses souffrances furent si pénibles qu’Il cria à son Père et lui dit : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne ». La réponse à Sa demande ne fut pas l’enlèvement du verre, mais la présence d’un ange qui Le fortifia. Une fois que Jésus, en agonie, sut que le verre ne fut jamais enlevé et éprouvant de l’angoisse, « il pria avec plus de ferveur » (Luc 22:43-44).
Une connaissance de Dieu n’est pas obtenue simplement par le fait d’être un disciple occasionnel. Pour avoir la force qu’il faut pour avancer, il nous fait une profonde foi honnête dans le Père des Cieux. C’est-à-dire qu’il faut souvent que nous « march[ions] par la foi et non par la vue » (2 Corinthiens 5:7).
Se tourner vers le Christ
A ceux qui sont pris avec des sentiments de doute et d’incertitude, souvenez-vous de Jésus. Souvenez-vous du confort, de la direction, de la grâce et des bénédictions qu’Il vous a apportés dans le passé. Si vous n’avez jamais ressenti cette grâce, engagez-vous à suivre dans les empreintes du Seigneur et vous témoignerez de Sa bonté. Une fois que vous l’aurez témoignée, engagez-vous à ne plus jamais Le rejeter, peu importe les épreuves auxquelles vous serez confrontées ou l’opposition que vous connaîtrez. Durant les temps les plus difficiles, le Christ ne nous a pas abandonnés.
La bonté du Jésus n'est pas un conte de fées. Elle est la plus réelle de toutes les choses que je n’ai jamais vues. Peu importe les circonstances dans lesquelles nous nous retrouvons le long de notre vie, quelles que soient nos défaites, je crois véritablement comme l’écria d’Ésaïe (voir Ésaïe 64:4) et le répéta Paul, « [...] ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9).
Notre réponse aux épreuves que nous devons confronter détermine largement le chemin que nous suivrons dans notre vie et touchera grandement les personnes autour de nous. L'exemple des premiers saints nous montre que même nos plus grandes épreuves peuvent représenter des jalons pour notre croissance personnelle et pourraient nous guider vers la paix et l’amour du Seigneur qui « surpasse toute intelligence » Philippiens 4:7).
J’espère que nous apprendrons ce qu’il faut faire pour avoir une foi ferme en Christ, nous reposant entièrement sur Ses mérites, car il « est puissant à sauver » 2 Néphi 31:19).