La neige fraîchement tombée et givrée craquait sous le poids de nos raquettes comme des céréales de flocons de maïs renversées sur le sol de la cuisine. Chaque pas en avant était difficile, même avec des raquettes, car nous nous enfoncions de plusieurs centimètres sous la neige à chaque pas.
Ce jour-là, mon mari et moi avions décidé de nous aventurer dans les montagnes pour faire de la raquette jusqu’à un magnifique lac. Nous étions allés à cet endroit plusieurs fois auparavant, nous étions donc ravis d’y retourner et de ressentir la paix et la familiarité des lieux que nous avions appréciées dans le passé.
À notre arrivée au abord du sentier, nous avons trouvé que la neige était beaucoup plus profonde que prévu et presqu’impossible à marcher en raison de son épaisse première couche de neige. Au début de la piste, nous nous sommes immédiatement demandé si nous allions réussir et avons même envisagé de faire demi-tour. Même si nous connaissions bien le sentier, il était complètement enseveli de neige et non reconnaissable.
Il y a un sentier
Juste au moment où nous étions sur le point de faire demi-tour, nous aperçurent un sentier à côté du sentier régulier. C’étaient les traces de quelqu’un qui avait fait de la raquette avant nous. Nous nous sommes immédiatement dirigés vers ses pistes de pas et avons commencé à les suivre vers notre destination. Après un bout de temps, nous avons constaté que nous avions grimpé assez haut pour apercevoir le lac. Nous n’avions pas suivi le sentier régulier, mais en suivant ses traces de pas, nous avions réussi. Nous étions si heureux d’avoir atteint notre objectif et avons exprimé notre appréciation pour ce premier raquetteur, alors que nous mangions nos délicieux sandwichs au beurre d’arachide.
À notre sortie du sentier, juste au moment où nous atteignions la crête de la colline, nous rencontrâmes deux femmes qui se rendaient également au lac. Elles étaient si exubérantes dans leur appréciation envers nous de leur avoir ouvert la voie. Elles affirmèrent qu’elles n’auraient pas pu le faire sans notre piste. Nous leur avons expliqué que nous avions ressenti la même chose pour quiconque était passé avant nous.
Notre Sauveur a ouvert la voie pour nous
En réfléchissant à notre expérience, j’ai réalisé que notre Sauveur est comme ce premier raquetteur. Il nous a devancés et a « tracé le sentier » pour nous. Il nous a montré la voie par son exemple et par l’Expiation. Il connaît le chemin et a déjà expérimenté toutes les choses que nous endurons. Il nous dit : « Voici, j’irai devant vous et je serai votre arrière–garde; je serai au milieu de vous, et vous ne serez pas confondus » (Doctrine et Alliances 49:27). En suivant ses traces et en l’imitant dans nos pensées, nos paroles et nos actions, nos difficultés et nos « sentiers enneigés » seront plus faciles et moins difficiles à traverser.
Dans un cas bien plus extrême que notre aventure en raquettes, Alma et son peuple, dans le Livre de Mormon, se retrouvèrent assujettis aux Lamanites au pays d’Amulon. Les Écritures nous disent que « leurs afflictions étaient si grandes » (Mosiah 24:10). Ils étaient embourbés dans la difficulté et se sentaient désespérés comme nous au début de notre aventure en raquettes. Sûrement, ils auraient fait demi-tour si cela avait été une option. Mais, ils savaient qu’ils pouvaient compter sur leur Sauveur. Alors, ils se tournèrent vers Lui pour obtenir de l’aide. Ils « lui déversèrent leur cœur; et il connut les pensées de leur cœur » (Mosiah 24:12).
Leur réponse est venue différemment de ce à quoi ils s’attendaient, tout comme nous, alors que nous avons trouvé un sentier inattendu pour nous aventurer en raquettes. Comme nous le lisons plus loin : « Et alors, il arriva que les fardeaux qui étaient imposés à Alma et à ses frères furent rendus légers; oui, le Seigneur les fortifia, de sorte qu’ils purent supporter leurs fardeaux avec facilité, et ils se soumirent de bon cœur et avec patience à toute la volonté du Seigneur » (Mosiah 24:15).
Nous devons continuer à cheminer, quel que soit le chemin tracé pour nous individuellement, car notre Sauveur est là pour aplanir le sentier et nous accompagner, alors que nous recevons la force de supporter nos fardeaux et ainsi continuer à avancer. Il connaît le chemin et EST le chemin.
Notre aventure pour nous rendre dans le magnifique lac de montagne en cette journée fraîche et enneigée m’a rappelé l’importance de le suivre, de le laisser diriger ma vie et de croire que son chemin, bien que parfois différent de ce que j’avais prévu, me conduira exactement où je dois aller.