La beauté qu’offre un matin de printemps s'est révélée lorsque les derniers vestiges de la nuit succombaient peu à peu aux rayons du soleil réchauffant du matin. Une douce brise m’accueillait lorsque j’ai promené dans l'herbe fraîche et me suis arrêté brièvement pour observer deux jeunes marmottes qui offraient une joyeuse cavalcade dans des champs jonchés de fleurs sauvages, semblables à celle que je cueillais pour ma mère quand j’étais jeune.
.jpg)
Le petit cimetière était couvert de rosée du petit matin, qui mouillait mes pieds lorsque je m’approchais de l’endroit sacré si cher à mon cœur C’était la fête des Mères
.jpg)
Ma mère, Vera Walburger, était née le 9 novembre 1910 dans un petit hameau situé dans le sud de l’Alberta. Un wagon a été envoyé pour chercher le Dr. Stackpool de Cardston, à environ cinq milles à l’est, pour assister à l’accouchement à domicile. Elle était le 2e enfant né dans une famille de sept enfants.
Elle avait courtisé mon père Léon par charrette. Il vivait dans un autre petit hameau voisin. Ils se sont mariés le 9 juin 1931, dans le Temple de Cardston Alberta, et ont acheté leur première maison à Beazer, Alberta.

Là, ils ont élevé six enfants. J’étais le plus jeune.
Notre famille avait peu de possessions mondiales et il était toujours difficile pour nous d’assurer la subsistance de notre famille. Quand j’étais né en 1945, nous n’avons pas eu de plomberie, pas d’électricité, pas de chauffage central et pas d’isolation dans les murs de la maison. Nous avons tiré de l’eau d’un puits et éclairé la maison avec les chandelles ou les bougies. Le bois et le charbon servaient à chauffer la maison.
Nos communs offraient des hébergements de courte durée en janvier, et amélioraient de peu par la suite.

Il était pas mal commun de trouver la carcasse d’un chevreuil ou d’un wapiti sur notre plancher du salon en hiver, que nous devions écorcher et couper en quarts. Il faisait froid dehors. Et vous pouvez imaginer qui avait nettoyé tout cela.
Maman est décédée le 7 avril 2001, à l’âge de 90 ans. On l’a enterrée dans le cimetière à Beazer.
.jpg)
Mes réflexions sur les mères
Mère. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un nom que Dieu donne à celles qui illustrent mieux Son amour pur. Cet amour survit les feuilles des arbres, la neige de l’hiver et les ténèbres de la nuit. Rien ne peut l’étoffer.
Elder Jeffrey R. Holland a cité Victor Hugo dans un discours qu’il avait prononcé sur les mères.
« Elle rompit le pain en deux morceaux et les donna à ses enfants, qui les mangèrent goulûment. «‹Elle n’a rien gardé pour elle›, bougonna le sergent.
«C’est parce qu’elle n’a pas faim›, dit un soldat.
«‹Non›, dit le sergent. ‹C’est parce qu’elle est mère.›» (Jeffrey R. Holland, Parce qu’elle est mère), Liahona, mai 1997.
Dans un même ordre d’idée, Mitch Albom, un auteur récent, prononce les mots suivants :
« Quand vous regardez dans les yeux de votre mère, vous savez que c'est l'amour le plus pur que vous pouvez trouver sur cette terre » (Quotefancy).
Il semble que la bénédiction de la maternité, qui est souvent méprisée par les yeux plus jeunes, réchauffe le cœur des plus âgés au fur et à mesure que nous nous mettons à contempler notre immortalité et nos fragilités. Malheureusement, c'est mon cas.

Je crois qu’Elder Holland l’a très bien expliqué quand il dit :
« C’est que non seulement elles nous portent, mais elles continuent de nous supporter. Ce qui fait de la maternité une prouesse aussi incroyable, ce n’est pas seulement le fait de porter un enfant avant sa naissance, mais de le porter toute la vie durant. Bien sûr, il y a des exceptions tragiques, mais la plupart des mères savent de manière intuitive et instinctive qu’il s’agit d’une responsabilité suprême et sacrée. Le poids de cette prise de conscience, en particulier sur de jeunes épaules maternelles, peut être très intimidant. » Voilà ta mère, Liahona, novembre 2015.
.jpg)
Il y avait une petite école à classe unique et une petite église avec un grand gymnase dans le petit hameau où j’ai grandi. J’étais toujours conscient du fait que quand j’ai participé à mes classes de la Primaire et de l’École du dimanche, c’était souvent ma mère qui enseignait les classes. Un jour, je lui ai demandé, « Pourquoi t’as toujours été mon enseignante? » Elle m’a répondu, « Parce que j’étais la seule qui le ferait! »
Les mères sont également très honnêtes.
Me voilà, alors, en train de réfléchir sur mon état immortel et attendre patiemment, en jetant des regards dans le vide, le moment où je serais accueilli par un Père éternel aimant et ma mère terrestre persistante.
[Traduction]
Comme je serais bien reconnaissante d’avoir seulement un jour de plus
Si je pouvais avoir un jour de plus et
Si les vœux se réalisaient,
Je passerais chaque instant glorieux
Toujours à ton côté.
Me rappelant les années que nous avons partagées
Et les souvenirs que nous avons eus,
Comme je serai reconnaissante
D’avoir un jour de plus.
Où les larmes que j’ai versées
Pas en vaine mais le bonheur représenté.
Tant de choses je te ferai savoir
Sur les journées que t’as manquées
Je ne devrais pas prétendre
Que t’es encore avec nous,
Comme je serai reconnaissante
D’avoir un jour de plus.
Et quand ce jour s’est achevé
Et le soleil commence à se coucher,
Mille fois je te ferais savoir
Je n’oublierai jamais.
Ton cœur d’or que tu nous as laissé
Quand par les portes du paradis t’es entrée.
Kathy J. Parenteau (Familyfriend poems)
De temps en temps, j’aimerais pouvoir étendre mon bras, saisir le temps et remonte à plusieurs années pour ramener ma mère, même pour une journée.
Puisqu’en rétrospective, je me rappelle comment je m'ennuie des choses qui sont à la fois les plus petites et les plus importantes. Dans mon cas particulier, je regrette profondément le fait que je ne souhaitais toujours pas un « joyeux anniversaire » ou pire encore, une « joyeuse fête des Mères » chaque année à ma mère.
J'espère que vous ne tomberez pas dans le même piège.
.jpg)
Puis, une boule dans la gorge et une petite larme qui coulait de mon œil, j’ai déposé les fleurs sauvages tout doucement sur la tombe de ma mère. Et, avec nostalgie, j’ai tourné et me suis éloigné.
Au fur et à mesure que nous nous réfléchissons sur la pureté de l’amour maternel, nous pouvons tourner vos pensées vers Golgotha. Comme le décrivit Jean, c’est là où se déroula l’ineffable spectacle que nous ne devons jamais oublier.
Près de la croix de Jésus se tenait sa mère [...] ». (Jean 19:25).
Car, c’est ça que font les mères.