J’ai reçu cette perspective pendant que je me retrouvais devant l’évier de la cuisine à faire la vaisselle. L’eau était pleine de savon et la vaisselle était soigneusement nettoyée. Cela dit, certaines casseroles ont nécessité un profond nettoyage! Puis, avec de l’eau claire, fraiche et tiède, j’ai rincé la vaisselle et l’a mise de côté pour qu’elle sèche bien. Elle était complètement propre et prête pour le prochain usage.

L’eau est ce que nous avons de plus précieux parmi nous. Nous nous en servons à bien des égards pour nettoyer, pour rafraichir et pour remettre à neuf.
Nous nous servons de l’eau pour faire la vaisselle, pour faire le linge et pour nettoyer les comptoirs. Nous nous en servons pour nourrir et pour nettoyer des plantes et des animaux qui nous donnent ce qui est indispensable au soutien de la vie. En quelques heures seulement, j’utilise de l'eau encore pour nettoyer des légumes sur notre comptoir propre avant de les préparer pour notre repas du soir. Ensuite, j’aurai encore de la vaisselle à faire.
Un cycle de l'eau
Tout comme il existe un cycle dans la nature qui nous donne de l’eau fraiche, il existe également un cycle qui nous permet de nous nettoyer, tant physiquement que spirituellement.

Considérons alors la possibilité que nous avons d’accéder à la puissance de l’expiation de Jésus-Christ en participant à la Sainte-Cène et en renouvelant nos alliances que nous avons faites lors de notre baptême et d’autres alliances connexes. Ayant reçu l'autorité du Seigneur, ceux qui détiennent la prêtrise nous servent en bénissant le pain et l'eau. J’ai témoigné la manière soigneuse dont ces hommes et garçons assurent que le drap blanc couvrant l’eau et le pain est bien placé, en sachant qu’il représente la pureté et l’unité.
Les prières de la Sainte-Cène me rappellent que quand je prends le pain et l'eau, c’est comme si le Seigneur est avec moi. Elles symbolisent la puissante purifiant du sacrifice expiatoire de notre Sauveur.

« En mangeant ce pain, nous témoignons que nous voulons prendre sur nous le nom de Jésus-Christ, nous souvenir toujours de lui et garder ses commandements. Lorsque nous observons cette alliance, le Seigneur renouvelle l’effet purificateur de notre baptême. Nous sommes purifiés et nous pouvons avoir son Esprit avec nous » (Voir Dallin H. Oaks, Témoins spéciaux du Christ, une séance d’une heure avec les membres de la Première Présidence et le Collège des Douze Apôtres, 2000, Médiathèque).
Ma prière de la Sainte-Cène
C’était un jour du Sabbat bousculé.
Mais enfin, mon tout petit se repose
Pendant que les pierres de la Sainte-Cène sont prononcées
Plus profondes sont mes réflexions sur les alliances
Quand l’eau bénie est versée,
Puis, coule entre les doigts de mon tout petit.
Que je tiens doucement dans mes mains.
Que je puisse lever ce bébé
Pour qu’il connaisse, qu’il aime, qu’il serve.
Et accepter librement les alliances avec toi.
Ô Seigneur !
Bénis ce bébé
Avec des filets de lumière qu’il lui faut.
Tout le long de sa vie
Lui amenant vers un repos éternel.
(Ellen Conrad, 1993)
Le service représente également un nettoyage
Il est important de savoir que nous recevons la Sainte-Cène grâce au service de nos prochains. Tout comme les détenteurs de la prêtrise bénissent et passent le pain et l’eau pour nous, nous servons nos prochains en passant les paniers à nos voisins assis à côté de nous. Nous devons également soigner et servir nos familles, nos paroisses et les personnes dans le besoin.

J’ai eu la possibilité d'être en communion avec le Seigneur. Demeurant en silence, j’ai partagé ma reconnaissance, j’ai prié pour mes préoccupations et mes craintes, j’ai écouté. Je ressens le plus souvent une paix autour de moi. Mais, il y a également des moments inoubliables quand j’ai reçu des réponses et des directives.
Il y avait un moment où je soignais nos bébés, nos adolescents, notre ferme et notre foyer. Nous soignions également nos parents vieillissants et malades. J’étais assise pendant une séance de la Sainte-Cène en printemps de 1996 et je ne savais plus comment soigner ma belle-mère. Je me répétais les mots suivants [traduction] « Je ne suis pas médecine, je ne désirais jamais devenir médecine, mais dans les présentes circonstances, je dois jouer le rôle de médecine ». Puis j’ai entendu...enfin, j'ai ressenti quelque chose qui allait améliorer la situation pour ma famille. [Traduction] « Ne retardez pas, allez chercher un lit d'hôpital et installez-le dans votre foyer pour mieux la soigner ». C’était un tout petit chuchotement, mais c’était d’une importance capitale pour nous.

Nous étions tous réconfortés pendant les derniers mois de sa vie. J’ai tellement apprécié tous les moments que nous avons passés ensemble, pendant que je l’aidais à mieux marcher et lui préparais des repas. Je passais les nuits avec elle quand elle ne pouvait retrouver le sommeil. Nous avions mangé de la crème glacée ensemble. Je lisais des écritures pendant ces moments et cela m’a réconforté l'esprit et le cœur. En fait, j’ai constamment entendu ce verset, « [...] qu’ils sont beaux aux yeux de ceux qui parvinrent là-bas à la connaissance de leur Rédempteur ; oui, et comme ils sont bénis, car ils chanteront ses louanges à jamais ! » (Mosiah 18:30). Ce verset m’a rappelé qu’en lisant les écritures, je pouvais me rapprocher de Lui.
Des leçons qui nous mènent vers la sainteté

Quand nous l’avons enterrée, j’ai réfléchi sur l’idée qu’il y a quelques mois seulement que je commençais à la soigner. Que j’ai beaucoup appris et témoigné pendant ces quelques petits mois. J’étais préparée parce que je prenais la Sainte-Cène et ai reçu la direction divine de faire tout ce que je devais faire pour les soigner. Et j'ai reçu de la direction. Je témoigne que le Seigneur était à côté de moi et avec ma famille tout le long, notamment durant les défis que nous avons éprouvés. Je sais qu’Il sera là pour moi, quelles que soient mes circonstances. Je ne pouvais imaginer qu’au cours d’une année seulement, j’allais être bénie de soigner mes parents...non pas pour quelques mois, mais pour quelques années.
Grâce aux eaux de baptême, la prière, la Sainte-Cène et le service aux autres, nous nous consacrons notre vie au Seigneur, ce qui nous permet de répondre aux besoins des gens autour de nous, mais aussi à nos propres besoins. Quand nous acceptions la possibilité de communier avec le Seigneur, les moments de compréhension et de direction nous viendront, ce qui nous permet de nous rapprocher davantage de Lui.

Quand j’ai observé le cycle de l’eau ce jour-là pendant que je faisais la vaisselle, j’ai pu me rendre compte du pouvoir purifiant de la Sainte-Cène et des bénédictions que je reçois en aidant mes prochains. « La source d’eau vive que nous offre le Sauveur ne s’assèche jamais, qu’elle est pure et vivifiante. Si nous allons à lui avec une coupe vide, il la remplit, souvent bien au-delà de notre capacité de recevoir. Il est véritablement l’eau vive, la manifestation de l’amour de Dieu. Il est véritablement l’eau vive, la manifestation de l’amour de Dieu. « Buvez abondamment l’eau vive, » Liahona, juillet 2011).