Les miracles résultent de la foi et de la volonté de Dieu 

Miracles

Une des « Idées pour l’étude personnelle des Écritures de la leçon pour la semaine du 7 au 13 juin 2021 dans le manuel Viens et Suis-moi, nous invite à réfléchir aux connaissances que nous pouvons acquérir grâce aux miracles : « Les signes ou les miracles ne produisent pas par eux-mêmes une foi durable. Au début de 1831, Ezra Booth, pasteur méthodiste à Kirtland, décida de se faire baptiser après avoir vu Joseph Smith guérir miraculeusement le bras de son amie, Elsa Johnson. Et pourtant, en quelques mois seulement, Booth perdit sa foi et devint critique à l’égard du prophète. Comment cela est-il possible, compte tenu du miracle dont il avait été témoin ? ».

Le 31 août 1831, le Seigneur a répondu à cette question par ces paroles : « mais voici, la foi ne vient pas par les signes, mais les signes suivent ceux qui croient.

Oui, les signes viennent par la foi, non par la volonté des hommes, ni selon leur bon plaisir, mais par la volonté de Dieu » (Doctrine et Alliances 63:9-10). Être l’objet d’un miracle ou en être témoin peut faire naître ou fortifier la foi, mais les miracles ne sont pas l’élément essentiel qui motive la foi. Pour avoir la foi, nous devons espérer sincèrement que la volonté de Dieu « soit faite sur la terre comme au ciel » (3 Néphi 13:10; voir Mattieu 6:10) et continuellement nous efforcer à ce que ce soit le cas.

Jésus Christ –L’exemple parfait de la foi véritable

Christ at temple

À l’âge de 12 ans, Jésus s’attardait dans le temple de Jérusalem au milieu des docteurs « et ils l’écoutaient et l’interrogeaient » (Traduction Joseph Smith, Luc 2:46 [dans Luc 2:46, note de bas de page c]). Lorsque Marie lui a demandé pourquoi il était resté à Jérusalem, Jésus lui a répondu : « il faut que je m’occupe des affaires de mon Père » (Luc 2:49). Même lorsqu’il était jeune, Jésus savait qu’il devait faire la volonté de son Père céleste.

Voici quelques-uns des nombreux exemples du ministère mortel de Jésus qui montrent son obéissance à faire la volonté du Père :

  • Lorsque Jean-Baptiste hésitait à baptiser Jésus, celui-ci lui a répondu : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste » (Mattieu 3:15).
  • En parlant du baptême du Christ, Néphi explique : « […] il montre aux enfants des hommes que, selon la chair, il s’humilie devant le Père et témoigne au Père qu’il lui obéira en gardant ses commandements » (2 Néphi 31:7).
  • Pendant son ministère, Jésus est retourné au temple de Jérusalem et a enseigné aux Juifs la signification de la doctrine divine : « […] Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef » (Jean 7:16-17).
  • Pendant son dernier séjour à Jérusalem, un scribe au temple a demandé à Jésus : « […] Quel est le premier de tous les commandements? Jésus répondit : Voici le premier : […] Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force » (Marc 12:28, 30).

C’est au cours de la dernière nuit et de la dernière journée de sa vie que le Christ a fourni l’exemple le plus puissant de sa foi. Dans le jardin de Gethsémané, il a prié disant : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » (Luc 22:42).

Christ praying

Puis, Jésus a bu à la coupe amère de l’expiation, « Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre » (Luc 22:44). Seul sur la croix au Calvaire, il connut de nouveau l’agonie qu’il avait vécue à Gethsémané, et notre Sauveur a terminé son grand sacrifice expiatoire en s’écriant : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46). Le Sauveur a volontairement donné sa vie pour conquérir la mort. Par sa mort, Jésus est devenu « les prémices » de la résurrection des morts et : « de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:20, 22).

Christ on Cross

Laissez Dieu prévaloir

Accepter la volonté de Dieu, peu importe le prix ou les souffrances, c’est ce que Ezra Booth n’a pas compris au sujet de la foi véritable. Il a été témoin d’un miracle, ce qui l’a incité à joindre l’Église de Jésus‑Christ des Saints des Derniers Jours. Cependant il n’a pas terminé sa mission, il a critiqué les dirigeants pendant qu’il était à Sion, il a publié de dures critiques à l’égard du prophète Joseph Smith et il a finalement abandonné sa foi en la christianité (voir « Ezra Booth et Isaac Morley », Révélations dans leur contexte). Ezra Booth voulait faire comme bon lui semblait. Il n’acceptait pas d’endurer les tribulations selon la volonté de Dieux.

Lors de la conférence générale d’octobre 2020, président Russell M. Nelson a expliqué ce qui suit : “« […] mes chers frères et sœurs, il faut de la foi et du courage pour laisser Dieu prévaloir. Cela requiert des efforts spirituels persistants et rigoureux pour se repentir et se dépouiller de l’homme naturel par l’expiation de Jésus-Christ. Cela requiert des efforts quotidiens et constants pour acquérir les habitudes personnelles d’étudier l’Évangile, d’en apprendre davantage sur notre Père céleste et Jésus-Christ et de rechercher et suivre la révélation personnelle. […] en choisissant de laisser Dieu prévaloir dans votre vie, vous verrez par expérience personnelle que Dieu est un ' Dieu de miracles ' (Mormon 9:11) » (« Laissez Dieu prévaloir », Liahona, novembre 2020).

Accepter la volonté de Dieu

Lorsque j’avais quatre ans et demi (peu après le décès de mon père), je suis tombé gravement malade, atteint de la coqueluche. Ma mère, qui était redevenue récemment active au sein de l’Église rétablie de Jésus‑Christ, a demandé aux missionnaires de venir chez-nous pour me donner une bénédiction. Je ne comprenais pas vraiment ce que voulait dire la bénédiction des malades, mais je me souviens m’être senti béni et réconforté, et par la suite j’ai été guéri. Plus important encore, j’ai senti que Père céleste m’aimait.

healing

Toutefois, il arrive parfois qu’une guérison ne soit pas le résultat d’une bénédiction de la prêtrise. Depuis que j’ai été ordonné ancien dans la Prêtrise de Melchisédek et que j’ai occupé des postes de direction au sein de l’Église, on m’a demandé à plusieurs reprises de donner une bénédiction aux malades. À plusieurs occasions, j’ai promis des bénédictions qui semblent ne pas s’être réalisées, bien que je crois que certaines bénédictions puissent se réaliser de l’autre côté du voile. Pendant un certain temps, je me suis inquiété de ne peut‑être pas avoir été guidé par l’Esprit lorsque j’ai fait des promesses qui ne se sont pas réalisées. Puis, je me suis souvenu que, peu importe le moment où une bénédiction avait été donnée, j’avais précisé que les bénédictions se réaliseraient selon la foi de la personne qui la recevait ou de la foi des personnes qui les avaient demandées, et selon la « volonté de Dieu ».

Au sujet des bénédictions pour les malades, le Seigneur a promis ce qui suit : « De plus, il arrivera que celui qui a foi en moi pour être guéri, et dont la mort n’est pas arrêtée, sera guéri » (Doctrine et Alliances 42:48). Même dans le jardin de Gethsémané, après qu’« un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier » (Luc 22:43), le Christ a connu la mort sur la croix. Ce qui est le plus important en ce qui concerne les miracles, c’est qu’il faut être patient et diligent pour connaître et accepter la volonté de Dieu. Comme président Nelson l’a conseillé, nous devons « laisser Dieu être l’influence la plus importante dans [notre] vie » (« Laissez Dieu prévaloir »).