En novembre 2020, j’étais heureux d’apprendre que Russell M. Nelson, président de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, était prévu partager un discours au monde entier dans une diffusion vidéo. C’était la période de la pandémie de COVID‑19 et j’étais curieux de savoir ce que notre prophète allait nous dire. Nous dirait‑il que la pandémie allait bientôt finir? Nous promet-il un retour à la vie normale? Nous offrait-il des conseils médicaux? Allait-il nous annoncer une nouvelle politique de l'Église? Il y avait tellement de possibilités. Pourtant, j’étais agréablement surpris par son sujet : la reconnaissance (Russell M. Nelson, « Le pouvoir guérisseur de la reconnaissance » [télédiffusion mondiale, 20 novembre 2020], broadcasts.ChurchofJesusChrist.org).

« Je considère la pandémie actuelle comme un mal de notre monde parmi tant d’autres, tels que la haine, les troubles civils, le racisme, la violence, la malhonnêteté et le manque de courtoisie ». Des scientifiques et des chercheurs compétents œuvrent diligemment pour fabriquer et distribuer un vaccin contre le coronavirus. Mais il n’existe ni médicament ni opération qui ne puisse soigner les nombreux maux spirituels que nous éprouvons. Puis, il nous a partagé de bonnes nouvelles. « Toutefois, il existe un remède pour réparer un grand nombre de difficultés et de maladies ». Je fais allusion au pouvoir guérisseur de la reconnaissance : « j’en ai conclu qu’il vaut bien mieux compter nos bénédictions que raconter nos problèmes ».

Le prophète prescrit deux épreuves
Il nous invite à faire deux choses : « Premièrement, je vous invite, pendant les sept prochains jours, à faire des réseaux sociaux votre journal de reconnaissance. [...] Deuxièmement, unissons-nous en prières quotidiennes de reconnaissance à Dieu ».
Ma femme Marsha et moi avons accepté les invitations du Président Nelson, mais c’était difficile au départ. Comment pourrais-je m’orienter vers le positif quand il y avait tellement de négatifs autour de nous? Prenons, par exemple, l’unité familiale. Comment pouvons-nous retrouver l’unité familiale quand nous sommes en isolation, incapables de revoir nos enfants et petits-enfants? Comment vivre les expériences et les bénédictions du temple quand tous les temples sont fermés?

Comment nous avons répondu à Son appel
En réponse à la première question, nous avons commencé à accueillir des soirées familiales hebdomadaires avec nos enfants et nos petits-enfants sur Zoom. Nous avons chéri ces précieux moments, pendant lesquels nous avons prié ensemble, partagé des leçons de l’évangile, des souvenirs et des activités - parmi lesquelles une soirée de cheveux fous. Chaque membre de la famille a accueilli la réunion et nous avons rassuré que nos petits-enfants ont participé à préparer des leçons du manuel Viens et suis-moi. Même si nous étions loin les uns des autres, nous avons renforcé les liens familiaux. Nous sommes notamment reconnaissants de ces précieux moments.
En ce qui concerne la deuxième question, Marsha et moi avons commencé à faire des recherches sur notre famille respective et préparé des noms à apporter au Temple dans le futur, quand les temples seront rouverts. Nous avons appris davantage plus sur les histoires familiales personnelles et découvert une mine d’informations disponibles déjà dans FamilySearch. Nous avons ressenti tellement d’amour pour nos ancêtres et étions reconnaissants des sacrifices qu’ils ont faits pour nous.

Nous avons partagé notre reconnaissance sur les médias sociaux pour une période de sept jours, tout comme Président Nelson nous avait conseillés de faire. Nous étions tellement inspirés par les histoires qu’un grand nombre de membres avaient partagées sur les mêmes réseaux.
Notre façon de prier à également changé. Nous avons centré nos prières sur ce dont nous étions reconnaissants au lieu de demander au Seigneur de nous accorder notre liste de bénédictions que nous souhaitions témoigner. Dans une Conférence générale antérieure, Président Nelson a déclaré que, « la joie que nous ressentons dépend peu de notre situation mais entièrement de l’orientation de notre vie ». (Rapport de la Conférence, octobre 2016). Nous avons appris qu’il s’agit d’une vérité. Nous avons témoigné davantage de paix parce que nous avons centré nos pensées sur nos bénédictions plutôt que sur nos épreuves.

Une façon supérieure de vivre
Dans le Livre de Mormon, Amulek s’adresse à un groupe d’individus appelés les Zoramites et les conseilla à « viv[re] quotidiennement dans les actions de grâces pour les miséricordes et les nombreuses bénédictions qu’il vous accorde » (Alma 34:38).
Et pour ce qui est de la phrase « Vivre tous les jours avec l’esprit de l’Action de grâces »? Est-ce possible de suivre ce conseil, compte tenu des épreuves que nous éprouvons dans la vie?

Lors d’un discours qu’il partageait en 2014, Président Dieter F. Uchtdorf a prononcé ceci : « Je propose que nous considérions la gratitude comme un état d’esprit, une façon de vivre indépendante de notre situation actuelle. En d’autres termes, je propose qu’au lieu d’être « reconnaissants pour des choses », nous soyons « reconnaissants pour notre situation », quelle qu’elle soit. [...] Ce genre de reconnaissance transcende tout ce qui arrive autour de nous. Elle surpasse la déception, le découragement et le désespoir. [...] Lorsque nous sommes reconnaissants à Dieu dans notre situation, nous pouvons connaître une douce paix au milieu des tribulations. Dans la douleur, nous parvenons quand même à élever notre cœur en louanges. Dans la souffrance, nous pouvons rendre gloire à l’expiation du Christ ». Rapport de la Conférence, avril 2014).
Nous pouvons être reconnaissants de toutes choses au milieu de nos adversités, surtout si nous nous concentrons sur les pouvoirs à la fois habilitants et rédempteurs de l’expiation de Jésus-Christ. Il y aura toujours de l’adversité dans notre vie, car l'adversité fait partie de notre expérience mortelle. Mais, comme Président Nelson l’avait prononcé dans sa diffusion en vidéo, « Nous pouvons même être reconnaissants pour nos épreuves, grâce auxquelles nous apprenons des choses que nous ne saurions pas autrement ».

Même dans les pires circonstances, nous pouvons toujours trouver du bon
En 1944, durant la période de l'holocauste, Corrie Ten Boom et sa sœur, Betsie, ont été emprisonnées dans la prison de Ravensbrück. Elles y ont vécu des épreuves inimaginables, parmi lesquelles des puces dans des casernes surpeuplées. Mais, comme elles allaient bien apprendre, les puces furent pour elles une bénédiction parce que les gardes refusaient d’entrer dans les casernes infestées. Cela a permis à Corrie, à Betsie et à d’autres gens dans les casernes d’étudier la Bible et de prier sans être détectés par les gardes. Corrie a appris [traduction] « [d’]être reconnaissante dans toutes les circonstances ; c’est alors la volonté de Dieu et de son fils, Jésus-Christ » (The Hiding Place, [1971], 180).
Nous pouvons toujours recevoir des tendres miséricordes du Seigneur au fur et à mesure que nous acceptons l’esprit d’appréciation avec sincérité. Président Nelson nous a appris que nous serons davantage heureux et pacifique au fur et à mesure que nous éprouvons le pouvoir guérisseur de la reconnaissance. Marsha et moi avons trouvé de la joie lorsque nous faisons de notre possible pour nous centrer sur les positifs et pour vivre tous les jours avec l’esprit de l’Action de grâces.