Il y a eu un moment où ma vie n’allait pas trop bien. Des années de problèmes d’infertilité m’ont plongé dans une dépression. Mon époux et moi avons eu trois enfants (un biologique et deux adoptés), mais nous étions impatients d’en avoir plus.
Sur cinq grossesses, seulement une a été menée à terme. Ma fausse couche la plus récente a eu lieu à dix-neuf semaines. Nous avons essayé et avons échoué à travers tous les canaux possibles d’adoption. Nous avons essayé l’insémination artificielle deux fois sans succès. Avec des prières continuelles et à travers le jeûne, je pensais que mon Père céleste me bénirait dans mon désir juste si je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour y arriver, mais finalement, après la dernière série de procédures de fertilité, j’ai abandonné.
Rechercher des réponses
Notre argent était épuisé et ma foi chancelait. J’ai réfléchi à l’Écriture : « Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira » (3 Néphi 14:7).
Pourquoi notre Père céleste a-t-il refusé ma demande? Dans Proverbes 10:24, c’est écrit : « …Et ce que désire les justes leur est accordé. » N’était-ce pas un désir juste? Qu’avais-je fait pour être indigne d’élever l’un de ses enfants? La conclusion qui n’arrêtait pas de jouer avec mes émotions était que je devais être physiquement et émotionnellement incapable de gérer un autre enfant, et Dieu ne m’imposerait pas un fardeau trop lourd.
Ces pensées déprimantes dominaient mon esprit, alors que je m’asseyais dans la chapelle avant la réunion de Sainte-Cène un dimanche. J’ai regardé la congrégation et j’ai remarqué une voisine qui était en bonne santé. Son ventre rond me rappelait le privilège de procréation qui m’avait été refusé. Pour freiner ma jalousie, je l’ai félicitée dans mon cœur. Elle méritait le bonheur du fils éternel ou de la fille éternelle qu’elle apporterait en ce monde.
Les gens autour de moi se sont tranquillement entremêlés pendant le prélude musical. Leur vie a continué pendant que la mienne était sur pause. J’ai dû accepter le fait que ma famille était terminée. Je garderais ma douleur secrète pour éviter de surcharger les autres. J’étais seule, ces amis(es) et voisins(es) n’étaient pas capables de m’aider. Je suis allée jusqu’à supposer que personne ne s’en souciait.
Béni par une prière
Alors que j’étais assise dans mon banc, cette même sœur fût invitée à offrir la prière d’ouverture. Elle s’est rendue jusqu’à l’estrade et a commencé sa prière. Même si elle n’était pas au courant de ma situation, ce qu’elle a dit m’a étonnée : « S’il vous plaît, aide ceux qui sont malades ou autrement affligés, afin qu’ils puissent être bénis dans chacun de leurs besoins. »
J’étais affligée.
Elle a continué en disant: « Bénis-nous en tant que voisins afin que nous soyons conscients de ceux qui nous entourent, pour que l’on puisse comprendre leurs besoins et leur apporter le soutien, le réconfort et le service dont ils ont besoin. »
À ce moment-là, j’ai réalisé que personne n’est hors de portée de ceux qui vivent proche de l’Esprit, pas même une personne telle que moi. Père céleste savait ce dont j’avais besoin. Ce n’était pas un repas ni même un appel téléphonique. C’était un cadeau de réconfort, et c’est ce que cette sœur m’a donné. Sans mentionner mon nom ni mon identité, elle s’est sentie inspirée de prier pour moi, même si elle ne le savait pas. Ce ne sont pas seulement ses paroles qui m’ont aidé, mais aussi le sentiment que j’ai ressenti en les entendant. Le Saint-Esprit était avec moi.
Mettre ma vie entre les mains du Christ
Depuis ce jour, ma force a grandi. J’ai la capacité de me concentrer sur ma situation actuelle, sur les enfants que j’ai déjà sous ma garde, et de cesser d’être obsédée par un enfant que j’ai perdu. Je mets ma vie entre les mains de Dieu et j’ai décidé d’accepter ce qu’il a décidé pour moi.
Ma voisine m’a donné un exemple de compassion semblable à celle du Christ en offrant cette prière sincère. J’espère que je puisse être, moi aussi, en accord comme elle l’était avec l’Esprit. J’espère que je puisse reconnaître lorsque quelqu’un est dans le besoin. Et j’espère que je puisse suivre les inspirations de l’Esprit, même si c’est aussi petit que d’offrir une simple prière.