L’histoire derrière l’histoire: Écrire notre histoire

L’histoire derrière l’histoire: Écrire notre histoire

“Vous avez un héritage.  Honorez-le.”   

Président Monson, 28 Mars 2005, Réunion Générale de la Société de Secours

Everett Pallin a effectué un travail d’amour dans la recherche et la rédaction du livre intitulé  « La Branche de Toronto : 1836 – 1960. »  Il avait un grand désir de documenter les noms et les lieux et de rassembler des photos et d’écrire l’histoire connue des membres de sa génération alors qu’ils étaient encore en mesure de le faire.  En plus des histoires des pionniers locaux, la contribution des grands missionnaires tels que Parley P. Pratt et d’autres y sont inclus. Le point culminant du livre est un chapitre détaillant la visite de Joseph Smith et ses conseillers dans la région de Toronto.  « Trois présidents de l’Église viennent de cette région, ils ont tous été baptisés dans le même secteur, » nous a expliqué Brother Pallin.  « Le Canada a fourni plusieurs personnes qui ont été des piliers et qui ont données des fonds pour la croissance de l’Église, ont aidées à construire le temple de Kirtland, ont supportées les premières familles de saints qui ont émigrées vers l’ouest et ont données des ressources pour l’édification de Sion. »

Des histoires précieuses et inspirantes surgissent quand on se met à rassembler des faits historiques.  Frère Pallin a expliqué qu’il a « l’histoire dans le sang » et que l’histoire des pionniers a toujours été très chère à son cœur.   Le livre est rempli d’histoires concernant la foi et la générosité.

Il y a eu d’autres bénédictions dans la préparation de l’histoire de Toronto.  Des milliers de saints du Haut-Canada ont aussi fait partie du «rassemblement » dans les années qui suivirent, donc il y a des saints de Toronto partout, surtout aux États-Unis et au Canada.  Il y a eu des lettres et des appels téléphoniques reçus en remerciement et en appréciation pour ce livre.  Frère Pallin a dit, « Ils parlent de la foi de leurs parents, de leurs propres missions et expriment leur profonde gratitude pour leurs racines Torontoise. »  Il est devenu plus proche de ses enfants, alors qu’ils ont donné d’innombrables heures à aider à la préparation de l’histoire de la branche.  « Nous étions proche auparavant, mais nous sommes devenu encore plus proche après que le livre a été achevé.  Deux de nos enfants passaient une à deux journées par semaine à  faire de la numérisation de photos, à corriger, à dactylographier et à faire des épreuves.   Ils connaissent chaque mot, chaque ligne, chaque virgule, chaque point et chaque photo.  Ils ont changé et aligné chaque partie du livre afin d’obtenir une efficacité  maximale. 

L’emphase que les dirigeants de l’Église mettent sur le fait d’honorer les pionniers et leur patrimoine a également encouragé Frère Pallin dans son projet.  Il était impatient de mettre en lumière qui était ces gens.  « Ce sont les gens qui font l’histoire de l’Église,” dit-il. 

Un autre exemple est l’histoire « Vancouver Saints » (Les Saints de Vancouver),  par Sarah Broom DeLong and Dennis A. Wright, qui documente l’histoire de l’Église de Vancouver et du Lower Mainland  de la Colombie-Britannique.  Ce travail comprend le début et le développement des paroisses, des branches et des pieux en plus des histoires, des célébrations et des événements spéciaux.  Également inclus dans ce livre sont les histoires entourant la sélection du site pour la construction du temple de Vancouver.  Les auteurs expliquent qu’ils « espèrent que grâce à ce projet, les saints du vingt et unième siècle sauront mieux apprécier la contribution de ceux du vingtième siècle qui ont travaillé à 

l ‘établissement de Sion.  Nous… espérons que la génération actuelle des saints de Vancouver va sérieusement s’engager à écrire l’histoire de l’Église du vingt et unième siècle pour que les générations futures puissent en bénéficier et connaître leur héritage. »

Évêque Mark Layton de la paroisse de White Rock en Colombie-Britannique, garde sur son bureau près de ses écritures un livre écrit par sa tante et l’utilise fréquemment lorsqu’il donne des conseils aux autres.   Il connaît l’importance et la valeur de garder par écrit les histoires et cela l’a incité à demander à l’ancien évêque, Brent McMullin, d’écrire l’histoire de la paroisse … il lui a dit : « Nous devons avoir l’histoire de notre paroisse.  Allez-vous faire quelque chose à ce sujet? »     

Bien que frère McMullin ait accepté le défi et même s’il y avait beaucoup d’histoires à raconter à propos de White Rock, lors des premiers dix mois, le matériel était limité.  Avec le temps, Velma Bartel, Sandy Ropoff, Glennis Kuhn and Terry Rogers ont soumis des histoires et ensuite de plus en plus d’histoires se sont accumulées.  Lorsque les membres envoyaient leurs histoires, ces histoires  déclenchaient d’autres histoires et le projet a alors pris de l’ampleur.   Des histoires sur le scoutisme, des histoires sur les grands sacrifices faits pour construire la chapelle, des histoires à propos du Séminaire et à propos des levées de fonds, toutes ses histoires ont fait surface. « Dans ces faits vécus, les gens racontent les histoires et les événements qui ont eu un impact dans leurs vies et dans leurs souvenirs, » explique frère McMullin. 

« J’ai pu obtenir une des histoires parce que j’ai coincé sœur Ivy Ockey, qui vit maintenant à Victoria, je lui ai dit que je devais documenter certaines histoires à propos d’elle et de son défunt mari, Del. Il était un personnage unique.  Elle m’a alloué une demi-heure.  Son fils a téléphoné deux heures et demie plus tard pour savoir quand il pourrait venir chercher sa mère. »   Pendant que Ivy parlait, frère McMullin tapait sur son ordinateur.  Les histoires sont maintenant des documents historiques.  Il explique que les histoires enregistrées dans « A History of the White Rock Ward » (Une histoire de la paroisse de White Rock) honorent les gens qui y ont servi.  « Ce travail est un travail d’amour.   C’est à propos des gens et non pas seulement une chronologie d’événements. »

« Une force incroyable est créée quand les gens sortent  de leur petite vie routinière de paroissien et saisissent la vue d’ensemble. » explique frère McMullin.  « Si j’avais eu l’opportunité de lire l’histoire de la paroisse lorsque j’étais évêque, cela m’aurait donné une bien meilleure base pour toutes les décisions que j’avais à prendre.  Maintenant, j’ai une plus grande reconnaissance pour les sacrifices qu’ont faits ceux avant moi.  Nous ne sommes qu’une humble paroisse et une parmi les 29,000 congrégations qu’il y a dans l’Église, il y a beaucoup d’histoires inspirantes à connaître dans chaque unité. »  

L’histoire des paroisses peut inspirer les gens à écrire leurs histoires personnelles.  Frère McMullin a écrit sa propre histoire, « Grandpa’s Traveling Journal » (Le journal de voyage de grand-père).  Il a commencé à écrire pour que ses petits-enfants qui sont à l’université ou en mission puissent lire l’histoire de leur famille et que cette histoire puisse agir comme une ancre et un soutien lorsqu’ils sont confrontés à des défis afin qu’ils puissent persévérer avec la puissance de l’esprit et être édifier et bénis dans les moments où ils ont besoin d’encouragement.   « L’histoire est très importante, » souligne-t-il, « surtout pour les enfants. »   

Frère Mc Mullin dit que chaque paroisse devrait avoir un historien.  « C’est un travail qui peut être fait de manière très simple en prenant des photos lors des événements et en y mettant une brève description.  On peut ensuite ranger les photos en ordre dans un cartable.  Vous aurez alors la base 

d’une grande histoire. »

L’histoire de l’Église et des familles bâtit ce que nos prédécesseurs ont accompli.  Dans « Vancouver Saints » (Les Saints de Vancouver), cette citation de Président David O’McKay peut se référer aussi bien aux livres que nous écrivons qu’aux édifices que nous érigeons.  « Quand nous construisons,  ayons en tête de construire quelque chose qui va durer pour toujours. Que ce ne soit pas seulement pour le plaisir du moment ou seulement pour son utilité présent.  Que ce soit un tel travail que nos descendants nous remercierons pour cela et ayons en tête, alors que nous ajoutons pierre sur pierre, que le temps viendra où ces pierres seront tenues comme sacrées parce que nos mains les auront touchées.  Les hommes diront en regardant le travail qui a été forgé de nos mains, « Regarde, ce que nos pères ont fait pour nous. »