Comme on peut le voir dans la peinture de Scott Snow ci-dessus, le prophète Jacob et son épouse s’efforçaient, en tant que parents, d’apprendre à leurs enfants à avoir la foi en l’Évangile de Jésus-Christ. Leur fils Énos explique qu’il avait été enseigné « dans sa langue, et aussi en me corrigeant et en m’avertissant selon le Seigneur » (Énos 1:1). C’est grâce à la préparation acquise grâce à ses parents que le jeune Enos décida qu’il était temps pour lui de crier vers son créateur « en une prière et une supplication ferventes pour mon âme » (Énos 1:4).
En ce qui concerne la fervente prière d’Enos, on explique dans l’introduction de la leçon pour la semaine du 23 au 29 mars 2020 du manuel Viens et suis-moi – Pour les personnes et les familles : « Voilà ce qu’est la prière sincère : il ne s’agit pas tant de demander ce que nous voulons, mais de faire un effort sincère pour communier avec Dieu et accorder notre volonté avec la sienne. Quand vous priez de cette manière, quand votre voix « [a atteint] les cieux » (Énos 1:4), vous découvrez, comme l’a fait Enos, que Dieu vous entend et qu’il se soucie vraiment de vous, de vos êtres chers, et même de vos ennemis (voir Énos 1:4–17). Dans ces moments, Dieu vous fera connaître sa volonté, et vous serez plus désireux et capable de l’accomplir parce que vous serez en harmonie avec lui ». Tous les parents croyants espèrent que chacun de leurs enfants obtiendra son propre témoignage par la prière sincère.
Les foyers centrés sur le Christ et le libre arbitre
Voici une des Idées pour l’étude personnelle des Écritures de la leçon pour la semaine du 23 au 29 mars du manuel Viens et suis-moi : « Les paroles d’un parent ont une influence durable ». Le mot-clé dans cette affirmation est « influence ». Les parents peuvent avoir une influence en enseignant leurs enfants, et les enfants peuvent choisir de se laisser influencer. Il est clair que Jacob a enseigné à Enos et à tous les Néphites de son époque, « […] vous êtes libres d’agir par vous-mêmes, de choisir le chemin de la mort éternelle ou le chemin de la vie éternelle » (2 Néphi 10:23). Nous ne pouvons pas dicter à nos enfants les choix concernant leur foi.
Chaque génération doit choisir comment elle vit sa vie. Par exemple, Omni, un des petits-fils d’Enos, a été obéissant et a écrit sur les petites plaques, mais il admet également « […] mais voici, je suis personnellement un méchant homme, et je n’ai pas gardé les prescriptions et les commandements du Seigneur comme j’aurais dû le faire » (Omni 1:2). Néphi commence le Livre de Mormon en déclarant qu’il était « né de bons parents » (1 Néphi 1:1), pourtant ses frères Laman et Lémuel étaient nés des mêmes parents. Venir au monde dans une famille digne ne garantit pas l’exaltation.
La foi ‒ un défi pour toutes les générations
Lors de la Conférence d’octobre 2019, Elder Gerrit W. Gong, du Conseil des douze apôtres, a expliqué ce qui suit : « À l’aide des arbres généalogiques, des anecdotes et des photos des familles Gong et Lindsay sur le site de FamilySearch, nous découvrons les membres de nos deux familles et établissons des liens à travers l’expérience vécue de l’appartenance grâce aux alliances, sur plusieurs générations (« L’appartenance grâce aux alliances », Liahona, novembre 2019). Il poursuit en racontant les principales expériences de vie de trois ancêtres respectés qui inspirent sa famille. Dans ses notes, Elder Gong souligne : « Les générations peuvent apprendre les unes des autres, tout comme chaque génération peut apprendre pour elle-même. » (« L’appartenance grâce aux alliances », Liahona, novembre 2019).
Dans la culture du monde moderne, beaucoup de gens n’accordent plus de valeur au concept de la foi. Ils ne voient aucun besoin d’étudier la sagesse exprimée dans les écritures de générations précédentes ou d’écouter ce que disent les prophètes vivants. Pour beaucoup de savants, la méthode scientifique l’emporte sur toutes autres approches et choix de mots. En effet, le monde a été témoin de bien des innovations sur les plans technique et médical ainsi que de progrès en matière de réalisations et de connaissances empiriques, mais nous avons toujours besoin de la foi.
Pour développer la foi en ce qui concerne le plan d’alliances de Dieu, Elder Gong souligne quatre vérités que chaque personne doit connaître et s’approprier :
- « Premièrement, l’appartenance grâce aux alliances est centrée sur Jésus-Christ, le « médiateur de la nouvelle alliance » (Hébreux 12:24; Doctrine et Alliances 76:69; 107:19; Traduction de Joseph Smith, Galates 3:20).
- « Le Livre de Mormon est une preuve tangible de l’appartenance grâce aux alliances ».
- « L’autorité et le pouvoir de la prêtrise rétablie pour bénir tous les enfants de Dieu constituent la troisième dimension de l’appartenance grâce aux alliances. »
- « […] nous réjouissons de vivre en respectant les alliances contractées dans le temple, y compris dans le mariage. […] Quand le « moi » devient « nous », nous grandissons ensemble. […] Nos espoirs et nos joies sont sanctifiés dans le temps et dans l’éternité » (« L’appartenance grâce aux alliances », Liahona, novembre 2019).
Alma explique aussi comment affermir une foi réelle : « Mais si vous nourrissez la parole, oui, nourrissez l’arbre lorsqu’il commence à pousser, par votre foi, avec grande diligence et avec patience, attendant d’en avoir le fruit, il prendra racine ; et voici, ce sera un arbre jaillissant jusque dans la vie éternelle » (Alma 32:41).
Mettre sa confiance dans l’amour expiateur de Jésus‑Christ
Espérons que chacun de nous puisse s’efforcer de suivre l’exemple d’Enos qui termine par ce magnifique témoignage : « Et je vais bientôt à mon lieu de repos, qui est avec mon Rédempteur ; car je sais qu’en lui j’aurai le repos. Et je me réjouis en pensant au jour où mon corps mortel revêtira l’immortalité et se tiendra devant lui ; alors je verrai sa face avec plaisir, et il me dira : Viens à moi, béni, il y a une place préparée pour toi dans les demeures de mon Père. Amen » (Enos 1:27).
Cependant, que faut-il penser et faire si certains membres de notre famille perdent foi en Jésus‑Christ?
Lors de la conférence générale de mai 2019, président Henry B. Eyring a offert une promesse réconfortante pour les foyers centrés sur le Christ au sein desquels des enfants ont pu s’éloigner du sentier des alliances : « Certains se sont efforcés d’obtenir cette bénédiction de tout leur cœur, mais elle ne leur a pas encore été accordée. La promesse que je vous fais est celle qu’un membre du Collège des douze apôtres m’a faite un jour.
Je lui avais dit qu’en raison des choix que certains membres de ma famille avaient faits, je doutais que nous serions ensemble dans le monde à venir. Il a dit, pour autant que je m’en souvienne : « Vous vous souciez du mauvais problème. Vous devez seulement vivre de manière à être digne du royaume céleste, et les ajustements familiaux seront bien plus merveilleux que ce que vous pouvez imaginer » (« Un foyer où l’Esprit du Seigneur demeure » Liahona, mai 2019).
Nous devons nous rappeler qu’après la mort de Jésus sur la croix et avant sa résurrection, son esprit aimant a visité et enseigné les esprits croyants au paradis. Puis, « […] parmi les justes, il organisa ses forces et désigna des messagers revêtus de pouvoir et d’autorité, et les chargea d’aller porter la lumière de l’Évangile à ceux qui étaient dans les ténèbres, oui, à tous les esprits des hommes. Et c’est ainsi que l’Évangile fut prêché aux morts » (Doctrine et Alliances 138:30). Possédant ces connaissances de l’amour expiateur infini du Christ pour toutes les générations de l’humanité, nous pouvons chanter le cœur plein de joie : « Saints, en avant! Armés de foi en Christ! Allons tous pleins d’espoir, de charité, d’amour pour Dieu et pour l’humanité. Alléluia! Alléluia! Alléluia! » (« Saints en avant! Armés de foi en Christ! », Cantiques, no. 81; voir aussi 2 Néphi 31:20).