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J’ai passé la plupart de ma vie dans les prairies en Alberta. Le paysage, le climat et les saisons parfois turbulentes m’ont tous appris d’importantes leçons dans la vie. Une leçon importante, c’est qu’il est davantage difficile de cultiver les arbres dans les prairies.
Pendant ma mission en Amérique centrale, j’ai rigolé quand j’ai vu des « clôtures vivantes » faites de poteaux qui ont fait pousser des feuilles spontanément dans un climat à la fois chaud et humide. Ce n’est certainement pas le cas en Alberta. Il faut arroser les arbres, amender le sol argileux et, bien sûr, les protéger contre les vents violents. Mais, ce même arbre, qui dessèche dans une prairie balayée par le vent, peut fleurir dans un environnement mieux soigné qui est mieux protégée contre les conditions météorologiques.
Les arbres, bien entendu, servent d’importantes métaphores dans l’évangile. L’une des allégories les plus élaborées dans les écritures se retrouve dans Jacob 5, du Livre de Mormon, quand le Seigneur compare Son peuple à un olivier. Pourquoi compara-t-Il la Maison d'Israël à un olivier? Il y a probablement plusieurs raisons pour le faire, mais d'après ce que je comprends des oliviers, ils peuvent être délicats et instables. Si on les laisse devenir sauvages, ils pousseront beaucoup de feuilles et des fruits à la fois petits et amères. Mais, si vous désirez une récolte en abondance de bons fruits, il faut consacrer un grand nombre d’années d’émondage, de fumigation et d’arrachage. Il s’agit d’un travail bien laborieux.
Les arbres - comme les humains - nécessitent beaucoup de travail
Tout comme un olivier, la Maison d'Israël nécessite beaucoup de travail. Même la plus rapide lecture des écritures montre que le peuple choisi de Seigneur figure parmi Ses plus rebelles. Je ne connais pas un peuple plus délicat et instable. D'après ce que j’ai lu dans les écritures, la Maison d'Israël - comme l’olivier allégorique - n’aime pas être apprivoisée. Le Seigneur de la vigne semble toujours éprouver le grief, et je ne le blâme pas. Je crois qu'après un si grand nombre de mésaventures dans le jardin auprès d’une plante si rebelle, je la cultiverai et apprécierai tout simplement la récolte de tomates. Et le Seigneur de la vigne est implacable. Il veut des olives!
Et le Seigneur de la vigne le fit bêcher alentour, et tailler, et nourrir, disant à son serviteur: Cela me peine de perdre cet arbre; c’est pourquoi, c’est afin de pouvoir peut-être en conserver les racines pour qu’elles ne périssent pas, afin de pouvoir me les conserver, que j’ai fait cela...[car] je sais que les racines sont bonnes ». (Jacob 5:11,36)
Comment les alliances se comparent-elles aux arbres?
Il y a beaucoup de discussions récemment sur les alliances parmi les membres et les dirigeants de l’église. Les alliances sont les racines et elles sont bonnes. Chaque alliance et ordonnance de la prêtrise de l’église que nous acceptons connait ses origines et sa généalogie dans les promesses que Dieu a faites avec l’ancien Israël. Nous nous demandons parfois, peut-être, pourquoi nous avons besoin des rites, notamment des rites qui nous relient aux anciennes pratiques religieuses d'Israël, comme, par exemple, des ordonnances du temple. Elles peuvent nous paraitre un peu bizarres. Surtout, parce que nous sommes plus modernisés aujourd’hui, n’est-ce pas? Pourquoi ne pas faire des ordonnances avec le Seigneur dans notre cœur, sans participer physiquement et ouvertement aux alliances et à une ligne d’autorité de la prêtrise?
Il serait peut-être utile de reconnaitre les alliances comme la façon dont le Seigneur nous raffine dans Son propre olivier, c’est-à-dire, la maison d'Israël. Les ordonnances nous préparent la voie pour être nourris des promesses que le Seigneur accorde à son peuple choisi. Cette voie nous permet de transformer notre histoire personnelle en une plus grande histoire de rédemption. Au fur et à mesure que nous nous laissons transformer en olivier, guidés par les ordonnances de la prêtrise, nous recevons des pouvoirs spirituels de Jésus-Christ, le Seigneur d'Israël. C’est Lui et Lui seul, le créateur des alliances, et Il est notamment investi dans le respect et la réalisation de ses promesses. Jésus dit, « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire ». (Jean 15:5). Lorsque nous reconnaissons notre relation entre les alliances et le Seigneur de cette manière, nous pouvons avoir de l’espoir dans nous devons confronter les tendances de fruits sauvages.
Les alliances sont essentielles depuis le début des temps.
Le Seigneur a toujours conclu des alliances avec ceux et celles qui le recherchent, l’alliance d'Israël connait ses origines dans le monde de la préexistence et fut renouvelée par le père Abraham. Une fois avoir fait preuve de fidélité, Dieu a fait une alliance avec Abraham qu’il sera béni de nombreuses postérités et qu’elles recevront l’évangile et accepter la prêtrise. Cela pourrait paraitre comme des mesures d’exclusion, mais un autre aspect de l’alliance est un appel à servir, parce qu’à travers sa famille, « [...] toutes les familles de la terre seront bénies des bénédictions de l’Évangile, lesquelles sont les bénédictions du salut, de la vie éternelle ». (Abraham 2:11)
Autrement dit, l’alliance d’Abraham comprend un appel à recevoir les bénédictions abondantes qui furent promises à Abraham et à les partager avec autant de gens qui sont prêts à les accepter. Lorsque nous acceptions par alliance l’évangile de Jésus-Christ, nous devons les enfants de l’alliance d’Abraham, héritiers des bénédictions - et des responsabilités - de l’alliance. Grâce aux efforts des missionnaires, nous aidons le Seigneur à modeler les âmes qui le désirent à accepter l’arbre des alliances d'Israël.
De même, grâce aux travaux effectués au temple et dans les recherches de notre histoire familiale, nous participons à modeler les branches sauvages et emmêlées de notre propre arbre généalogique.
Nous sommes privilégiés, dans tous nos travaux, de faire partie d’une ancienne promesse de Dieu de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Nous pouvons témoigner, nous-mêmes, la réalisation de ses alliances - sur une échelle mondiale, mais plus important encore, dans notre vie personnelle et dans celle de notre famille et de la famille des autres.