La vie mortelle est saturée de commentaires clivants. Le flots incessants d’informations nous exaspèrent et nous divisent, nous laissant assoiffés de paix. Une vague montante de doutes, de peurs et d’inquiétudes menacent de nous engloutir, mais une main tendue nous sauve. Cette main, celle qui guérit les cœurs brisés et sauve les âmes en perdition, invite chacun à boire de son eau vive.
Mais comment pouvons-nous atteindre sa main, celle dont chaque page des Écritures est imprégnée ? Où ses magnifiques vérités, porteuses d’espoir, de paix et de joie, entrecoupent-elles ce monde en proie au chaos ? Il existe une œuvre, un lieu, une paix, au-delà des attraits de ce monde – un lieu où cette vérité absolue résonne à travers l’éternité : « La joie que nous ressentons dépend peu de notre situation mais entièrement de l’orientation de notre vie. » (Russel M. Nelson, « Joie et survie spirituelle », conférence générale octobre, 2016)
Le rassemblement d’Israël est l’œuvre LA plus importante
Il y a des années, une sœur bien-aimée m’a prise sous son aile, à la fois douce et ferme, et m’a entraînée dans une œuvre immense qui a transformé ma vie à jamais. J’ai alors trouvé ma voie. « Chaque fois que vous faites quoi que ce soit qui aide qui que ce soit, d’un côté ou de l’autre du voile, à faire un pas vers les alliances avec Dieu et à recevoir ses ordonnances essentielles du baptême et du temple, vous aidez à rassembler Israël. » (Russel M. Nelson et Wendy Nelson, « Ô vaillants guerriers d'Israël », Réunion spirituelle mondiale des jeunes adultes, juin 2018). En m’immergeant dans cette œuvre glorieuse, j’ai pu ressentir plus pleinement son amour, sa joie suprême et sa paix constante, cette paix que j’aspirais tant à trouver.
Mes premières tentatives maladroites se sont heurtées à de l’opposition ainsi qu’à la présence d’anges, à part égales. Les distractions et les doutes fusaient, cherchant désespérément à garder les cieux fermés, tandis que de doux murmures levaient un léger voile. Mais lorsque je persistais, quelles que soient mes erreurs et mes faux pas, ces anges ancestraux ne renonçaient jamais à moi. Le prophète Joseph Smith a enseigné: « Si vous êtes dignes de vos droits sacrés, on ne pourra empêcher les anges d’être vos compagnons… » (Joseph Smith, dans le livre des procès-verbaux de la Société de Secours de Nauvoo, 28 avril 1842, p.38).
J’ai appris très tôt que lorsque j’avais besoin d’une aide divine supplémentaire pour un être cher ou de la force pour faire face aux exigences de la vie que je n’avais qu’à me plonger simplement dans la grande œuvre du rassemblement d’Israël.
Le temple apporte la paix et la révélation
Passer plus de temps dans Son temple, à accomplir par procuration les ordonnances pour mes ancêtres que j’avais recherchés, a solidifié encore plus le chemin sur lequel je chemine.
Elder Dale G. Renlund a promis: « Si vous priez pour obtenir l’une de ces bénédictions, engagez-vous dans l’œuvre de l’histoire familiale et du temple. Si vous le faites, vos prières seront exaucées. Lorsque des ordonnances par procuration sont accomplies en faveur des morts, des enfants de Dieu qui vivent sur terre son guéris. » (Elder G. Renlund, « L'œuvre de l'histoire familiale et du temple: scellement et guérison », conférence générale d'avril 2018).
Le plus souvent, les bénédictions furent petites, ses tendres miséricordes me témoignèrent de son amour et de sa sollicitude : des pensées qui me firent gagner du temps, de doux rappels, de petits témoignages de sa bonté et de sa grâce. Aucune de ces bénédictions ne bouleversèrent ma vie, mais leurs constances discrètes furent puissantes. Cependant, il y eut de nombreux miracles, certains qui sauvèrent des vies et transformèrent des cœurs.
Une expérience illustre le pouvoir profond des ordonnances sacrées de guérison, de part et d’autre du voile. Ma grand-mère Isabelle était une âme très chère. Plusieurs de mes précieux souvenirs d’enfance sont liés à ses tendres mains chaleureuses, et aux délicieuses odeurs de sa cuisine et à la fraîcheur des draps dans lesquelles elle me bordait. Oh, comme je l’aimais ! Lorsque j’ai débuté mon aventure d’histoire familiale, j’ai commencé avec ma grand-mère Isabelle.
Alors qu’elle partageait ses souvenirs avec moi, mon cœur se brisa. J’appris que mon arrière-grand-mère, Helen, n’avait pas voulu de ma chère grand-mère; elle l’avait laissé lorsqu’elle était bébé, en l’abandonnant et la laissant seule, une blessure encore vive quatre-vingt-dix ans plus tard.
Non, je n’aimais pas mon arrière-grand-mère, Helen. Heureusement, la petite Isabelle avait des grands-parents qui l’aimaient, et ça m’a rempli de gratitude. Naturellement, lorsque nous nous sommes préparés à sceller ma grand-mère à sa famille, elle a choisi d’être scellées à ces grands-parents aimants. Ils l’avaient élevée. Elle ne voulait pas être scellée à une mère qui ne désirait pas d’elle, l’enfant illégitime, ni à un beau-père qui avait déjà ses propres enfants.
Grand-maman Isabelle avait aussi d’autres soucis. Elle était la deuxième épouse de deux maris, chacun étant scellé à sa première épouse. Bien sûr, elle était scellée à mon grand-père Angus, un homme bon, mais ses insécurités d’enfance étaient profondes. Je la serrai fort dans mes bras et lui témoignai solennellement que, dans le royaume de notre Père céleste, seulement des choses merveilleuses attendaient une femme aussi gentille, aimable et généreuse que ma grand-mère Isabelle. Puisqu’elle avait respecté ses alliances, tout irait bien !
Dans les semaines précédant le joyeux jour où grand-mère Isabelle serait scellée à sa famille, nous avons accompli le travail pour ses grands-parents, ses oncles et ses demi-frères et sœurs, tous décédés avant elle. Mais, il restait une dernière dotation à faire: celle de l’arrière-grand-mère Helen. Je n’avais aucune envie de m’en occuper. Elle était méchante et cruelle. Mais on était au temple, en train de sceller leur famille, et c’était leur fille. Je suis donc arrivé tôt pour faire sa dotation, à contrecœur.
N’abandonnez jamais à cause d’un enfant … ou d’un ancêtre
Et puis le miracle se produisit. Dès que je pris place dans cette magnifique salle de la création du temple, sa présence m’enveloppa. Une chaleur indescriptible remplit mon âme. Son chagrin et ses regrets pour ses péchés impunis étaient intenses et profonds, mais aussi vite qu’ils étaient apparus, ils disparurent ! Ils étaient partis. Engloutis, et seulement l’amour demeura, d’une intensité surnaturelle. Au-delà de la compréhension de mon esprit mortel, son expiation, tissée à travers les alliances conclues, percèrent le voile et guérirent mon cœur. Des mois d’amertume et de jugements sévères s’évanouirent, et seulement l’amour subsista. Dans ma tête, j’entendis sa voix me supplier : « Dis-lui que je l’aime; dis-lui que je suis vraiment désolée ! S’il te plaît ! »
Mon arrière-grand-maman resta avec moi tout au long de mon expérience au temple. Des larmes de joie et d’émerveillement coulèrent silencieusement sur mes joues.
En entrant dans la salle céleste, je fus accueillie par le président du temple. Il y avait eu un malentendu. Grand-maman Isabelle ne pouvait pas être scellée à ses grands-parents de son vivant. Elle ne pouvait être scellée qu’à ses parents légaux. Je pris une lente et profonde respiration. Et puis je sentis la présence de mon arrière-grand-mère Helen qui m’encourageait à aller de l’avant.
Le voile se déchire et une famille est réunie
En entrant dans la salle de scellement, j’aperçue grand-maman Isabelle, belle et chaleureuse, qui m’invitait à la rejoindre. Alors que je m’agenouillai silencieusement devant elle, ces mots jaillirent de moi, mais c’étaient ceux d’Helen : « Grand-maman, ta mère est ici. Elle est tellement désolée. Elle t’aime et elle veut que tu sois scellée à elle. » Les mots jaillirent, tout comme l’Esprit. Les larmes nous montèrent aux yeux, et grand-maman Isabelle ressentit elle aussi le miracle.
« Je sais !! » dit-elle doucement. « Je sais qu’elle m’aime! Je le sais ! Je veux être scellée à elle, moi aussi ! » L’Esprit remplit la pièce, et tous comprirent avec des larmes dans les yeux. Les anges, de part et d’autre du voile, furent guéris, les branches et les racines finalement intactes. Ses promesses sont assurées !
« Et ceci, je crois, est l’une des significations profondes de cette longue et laborieuse allégorie du livre de Jacob, l’allégorie des oliviers cultivés et sauvages… si vous prenez une branche d’olivier cultivé et la greffez sur un olivier sauvage, en temps voulu, si cette branche est suffisamment forte, elle guérira et se régénérera jusqu’aux racines. Vous aurez alors été un instrument de la sanctification même de vos ancêtres. » *Traduction faite par la traductrice (Truman G. Madsen, “The Temple, Where Heaven Meets Earth” [2008], 84-85).
Le miracle perdure. Grand-maman Isabelle n’a plus jamais parlé durement de sa mère. Elle a même pu se souvenir de quelques tendres moments maternels de son enfance, longtemps enfouis sous l’amertume et la souffrance. Notre famille fut guérie, de la racine aux branches, unie par des liens éternels et scellée dans sa sainte maison.