Cette fois, en lisant le récit de la venue du Christ chez les Néphites dans le Livre de Mormon, je suis étonnée des parallèles qui existent avec notre époque, et mon amour du Livre de Mormon grandit. C’est peut‑être parce que comme jamais auparavant 3 Néphi 8 me semble très semblable à la situation de notre monde actuel. Si je n’étais pas en train de lire dans le Livre de Mormon, je pourrais croire que c’est la une des journaux quotidiens en 2020 que je lis.
Je crois que nous pouvons tous mieux comprendre comment se sentaient les Néphites lorsqu’ils ont commencé « à attendre avec une grande ferveur le signe qui avait été donné par le prophète Samuel, le Lamanite […] (3 Néphi 8:3).
Ils savaient que le Christ était venu au monde et avait ainsi accompli les prophéties des prophètes, car eux aussi avaient vu les signes de sa naissance. Pourtant, malgré toutes les catastrophes qui survenaient autour d’eux « il commença à y avoir de grands doutes et de grandes controverses parmi le peuple, en dépit du fait que tant de signes eussent été donnés » (3 Néphi 8:4).
Comment l’écoutons‑nous?
Au milieu de la destruction, des tribulations et des grandes périodes d’affliction, le Christ s’est adressé aux peuples des Amériques : « Et il arriva qu’une voix se fit entendre parmi tous les habitants de la terre, sur toute la surface de ce pays […] » (3 Néphi 9:1). Ils ont entendu Jésus leur parler directement et leur expliquer comment ils pouvaient devenir membres du « royaume de Dieu » (3 Néphi 9:22).
Au milieu d’une pandémie où surviennent de grands troubles sociaux, des incidents de destruction matérielle dans beaucoup de villes et des problèmes économiques, comment nous aussi, en 2020, pouvons-nous suivre le conseil de notre prophète lorsqu’il nous dit « Écoutez‑le! » (Joseph Smith, Histoire, 1:17)?
Je l’écoute lorsque ma famille et moi prenons part à l’ordonnance de la Sainte‑Cène chaque dimanche à la maison. Je l’écoute pendant les leçons de la Société de Secours toutes les deux semaines. Je l’ai écouté par l’entremise de notre cher prophète, président Russell M. Nelson et de son épouse, sœur Wendy Nelson.
Il y a peu de temps, je priais avec une intention réelle dans un but particulier. Pendant la semaine, j’ai prié plusieurs fois chaque jour. Je priais tant à genou que dans mon cœur et j’ai pu l’entendre de nombreuses fois lorsque le Saint‑Esprit inspirait une pensée dans mon esprit, lors d’une interaction et lorsque j’étais guidée pendant la journée. Je savais que le Seigneur m’entendait et je savais que je pouvais entendre sa voix.
Je suis certaine que c’était un grand réconfort pour les Néphites d’entendre sa voix. Même s’ils ne pouvaient pas le voir, ils pouvaient quand même l’entendre. Pendant que nous attendons anxieusement la seconde venue du Sauveur, nous pouvons aussi l’entendre (#HearHim, en anglais seulement). Je témoigne avoir entendu la voix du Christ lorsque j’ai recherché son aide pendant cette année difficile.
Il nous rassemble
Après un grand silence sur terre, la voix du Seigneur se fit entendre de nouveau. Jésus a dit « […] combien de fois ai-je voulu vous rassembler, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes […] (3 Néphi 10:5). Nous avons entendu président Nelson lorsqu’il nous a demandé d'aider à « rassembler les élus du Seigneur, des deux côtés du voile » (« L’avenir de l’Église : Préparer le monde à la seconde venue du Sauveur », Liahona, avril 2020). Nous faisons partie du rassemblement et, pendant ce rassemblement, nous serons en sécurité.
Au chapitre 40 (3 Néphi 8‑11) du manuel de l’Institut 2009 Le Livre de Mormon Manuel de l’élève : Religion 121-122, on enseigne : « La poule prend soin de ses poussins et sacrifierait sa vie pour les protéger. Quand le danger menace, elle les rassemble sous ses ailes pour les protéger. D’une façon analogue, le Seigneur aime son peuple, la maison d’Israël. Il a donné sa vie pour son peuple et a cherché à le rassembler pour pouvoir le protéger et le nourrir ». Lorsque le danger menace, Jésus nous rassemble avec amour ».
Cette année, nous faisons face à tant de dangers, et pourtant nous avons été rassemblés et préparés. En nous rassemblant, le Christ nous protège et nous nourrit. Nous pourrions nous poser la question suivante : « Comment nous protège‑t‑il et nous nourrit‑il? ». Une activité qui m’a aidée cette année a été de réfléchir à la façon dont le Seigneur m’a bénie chaque jour et d’écrire ces tendres miséricordes. J’ai ressenti la sécurité et la protection pendant ce rassemblement.
Il est venu sur terre et il revient
Dans un des rares récits où il a été consigné que la voix de Dieu le Père s’était faite entendre, nous pouvons lire « Voici mon Fils bien-aimé, en qui je me complais, en qui j’ai glorifié mon nom : écoutez-le. » (3 Néphi 11:7). Puis, le Christ a déclaré : « Voici, je suis Jésus-Christ, dont les prophètes ont témoigné qu’il viendrait au monde. » (3 Néphi 11:10).
Dans la leçon pour la semaine du 14‑20 septembre 2020 du manuel Viens et suis‑moi – Pour les personnes et les familles, on explique ce qui suit : « Par ces paroles, le Sauveur ressuscité se présente, accomplissant plus de six cents ans de prophéties du Livre de Mormon. Jeffrey R. Holland a écrit : 'Cette apparition et cette déclaration constituent le point central, le moment suprême, de toute l’histoire du Livre de Mormon. C’est la manifestation et le décret qui ont éclairé et inspiré chacun des prophètes néphites. […] Tous ont parlé de lui, l’ont célébré par le chant, ont rêvé de lui et prié pour qu’il apparaisse, mais maintenant il est réellement là. Le grand jour est arrivé ! Le Dieu qui transforme chaque nuit sombre en matin brillant est arrivé' ».
Cette année plus que jamais, j’ai hâte que le Christ revienne sur terre. Il est parfois facile de ne pas saisir la réalité du Sauveur. Il faut avoir la foi pour savoir qu’il est venu sur terre, et il faut de la foi pour savoir qu’il va revenir. Comme les Néphites, je vois les signes de sa venue et je sens la lourdeur du monde à notre époque.
Certains jours, je suis sans mot quand je pense aux périodes de l’année où sont ressorties les injustices de ce monde, les faiblesses de l’être humain, la corruption des gouvernements et la fragilité de la vie lorsque nous sommes confrontés à la maladie, à la pauvreté et à la famine.
Toutefois, c’est remplie d’espoir et avec euphorie que je l’écoute (#HearHim) pendant qu’Il rassemble tous ceux qui viendront à lui, car je sais qu’Il reviendra. Sans Lui, il n’y a que détresse, misère, inquiétude, angoisse, peur, désespoir et noirceur. Grâce à Jésus‑Christ, nous pouvons ressentir soulagement, joie, émerveillement, stupéfaction, paix, espoir et lumière.