« Une bonne nouvelle d’une grande joie »

Shepherds at the Stable

« Les hommes sont pour avoir la joie » (2 Néphi 2:25).  Les Écritures enseignent que nous avons « poussés des cris de joie » (Job 38 :7) à la perspective de pouvoir venir sur cette terre.  Les Écritures enseignent aussi que si nos premiers parents, Adam et Ève, étaient restés dans le jardin d’Éden, ils n’auraient pas connu la joie (2 Néphi 2:23).  Dans ce monde notre « joie n’est pas pleine » (Doctrine et Alliances 101:36).  Notre joie sera pleine pour toujours si nous endurons « les croix du monde » (2 Néphi 9:18).

Récemment, j’ai eu une conversation avec une amie et nous avons convenu que ce voyage dans la condition mortelle ressemble souvent à un long test d’endurance.  Et s’il n’y avait pas de « pays d’Abondance » après le désert?  Et si on restait coincé dans la prairie?  Et si on ne pouvait plus jamais se rendre dans la terre promise?  Aurions-nous encore la foi, la confiance et l’espoir?  Comment pourrions-nous encore ressentir de la joie et se réjouir, lorsque nous serions confrontés à aucun espoir de guérison?  Il y a des gens qui font face à ces questions tous les jours.

Apprendre de nos épreuves et de nos afflictions

S’il y a quelqu’un qui est qualifié pour nous apprendre à ressentir la joie au milieu de l’affliction, c’est Pierre.  La leçon pour la semaine du 25 novembre au 1er décembre dans Viens et suis-moi explique que, malgré de graves persécutions, Pierre conseilla aux saints de son époque de se rappeler : « …que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1 :7).  Pierre est un exemple d’efforts, de luttes, de changements, de connaissances apprises ligne sur ligne, de progrès, d’humilité, de dévouement et de devenir.

Peter

Le voyage mortel de Pierre est certainement un exemple d’opposition en toutes choses.  Ses épîtres parlent de tentations, de grandes épreuves et de souffrances : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver.  Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra » (1 Pierre 4 :12-13).

Il n’a pas écrit ces mots avec du recul – ses épreuves n’étaient pas encore terminées.  Il a écrit de ses propres expériences.  Il a écrit sur le fait de se réjouir et a également écrit sur le bonheur, la gloire et la joie extrême.  Au moment où il écrivait ces mots, je suppose qu’il était très conscient de son propre martyre prophétisé, en parlant de la tente mortelle il dit: « car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus-Christ me l’a fait connaître » (2 Pierre 1 :14). 

Comme Pierre, Néphi et Léhi se sont retrouvés en prison.  Tellement de personnes dans les Écritures ont été emprisonnées.  Pouvez-vous l’imaginer?  Les fils de Mosiah furent lapidés (Alma 26:29); Jean-Baptiste a été décapité (Matthieu 14 :10).  Nous ne sommes peut-être pas persécutés pour nos convictions religieuses comme Pierre, Néphi ou Léhi, mais nous pouvons nous retrouver dans des prisons d’un genre différent.  Quelles sortes de murs de prison symboliques vous entourent en ce moment?

Pouvez-vous vous mettre à la place de ces braves serviteurs?  Pouvez-vous imaginer être au cœur d’un tremblement de terre alors que cela fit « en sorte que les fondements de la prison » tremblèrent avec une telle force que « toutes les portes s’ouvrirent » comme ce fut le cas pour Paul et Silas?  (Actes 16 :26).  Peut-être pouvez-vous imaginer un ange vous libérant comme ce fut le cas pour Pierre? (Actes 5 :19).  Les murs symboliques de nos prisons sont bien réels et, à l’instar de ces serviteurs fidèles, nous aussi nous pouvons nous échapper.  Néphi et Léhi ont été emprisonnés, mais les Écritures déclarent qu’« ils étaient remplis de cette joie qui est ineffable et pleine de gloire » (Hélaman 5:44).  Pierre conseilla à tous les saints de « se réjouir d’une joie ineffable » (1 Pierre 1:8).

Peter in Jerusalem

La joie: un cadeau spirituel acquit par l’obéissance

Paul explique qu’un des fruits de l’Esprit est la « joie » (Galates 5:22).  Si la joie est un don spirituel, alors nous pouvons prier et rechercher ce don avec ferveur (Doctrine et Alliances 46:8).

Praying

Elder David A. Bednar a clarifié: « Le Guide des Écritures décrit la joie comme étant un ‘état de grand bonheur (découlant) d’une vie juste.’  Il est intéressant de noter que notre perspective évangélique nous aide à comprendre que la joie est plus qu’un sentiment ou une émotion fugace; c’est plutôt un don spirituel et un état d’être et de devenir. »  (“That They Might Have Joy,” [Brigham Young University devotional, Dec. 4, 2018], speeches.byu.edu; italiques ajoutés).***  Elder Bednar enseigne que, tandis que je prie pour avoir la joie, j’ai également besoin d’ajouter l’obéissance aux commandements et aussi ajouter l’importance de faire des choix justes.

Lorsque nous obéissons, le Seigneur nous promet: « En vérité, en vérité, je te le dis, je te donnerai de mon Esprit, ce qui éclairera ton intelligence, ce qui remplira ton âme de joie » (Doctrine et Alliances 11:13).

Jésus-Christ nous apporte la joie

Le Seigneur Jésus-Christ est la personne qui est la source du bonheur.  Comme Paul l’explique : « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir » (Hébreux 9 :11).

Christus

Le président Dallin H. Oaks explique: « La joie est plus que le bonheur.  La joie est la sensation ultime de bien-être.  Cela vient du fait d’être complet et en harmonie avec notre Créateur et ses lois éternelles » (“Joy and Mercy,” Ensign, Nov. 1991)**.

Si je m’efforce chaque jour de choisir le bien et de rechercher l’Esprit, je serai alors rempli de la joie qui vient de Jésus-Christ.  C’est un rappel que la foi est toujours requise, et que nous pouvons ressentir la joie ultime malgré les circonstances mortelles.  Cette perspective de joie est plus durable, plus profonde et plus sincère que les instants fugaces de bonheur que la vie mortel souvent nous apporte.  La joie divine nous amène à nous réjouir malgré les afflictions et les souffrances actuelles.

Telle est la joie indicible dont parlent Pierre, Néphi et Léhi.  Cette joie est un sentiment de paix sous-jacent qui est un cadeau de notre Père céleste.  C’est la présence de Dieu dans notre vie.  Grâce au pouvoir habilitant du sacrifice expiatoire de Jésus-Christ, nous pouvons avoir un sentiment de paix sous-jacent dans notre cœur.

Trouver une plénitude de joie

Dans Doctrine et Alliances 101:36 nous lisons, « C’est pourquoi, ne craignez pas, même pas la mort; car votre joie n’est pas pleine en ce monde, mais elle l’est en moi. »

Le président Russel M. Nelson a enseigné: « Les saints peuvent être heureux en toutes circonstances… Lorsque notre vie est centrée sur le plan du salut de Dieu et sur Jésus-Christ… et sur son Évangile, nous pouvons connaître la joie, quoi qu’il arrive, ou n’arrive pas, dans notre vie.  La joie vient de lui et grâce à lui.  Il est la source de toute joie » (« Joie et survie spirituelle », Le Liahona, novembre 2016).

shepherds with angel

La joie est un sentiment qui grandit lorsque nous avons l’anticipation ou l’attente de quelque chose de grand ou de merveilleux.  Quoi de plus attendu et de plus merveilleux que la Résurrection ou le Millénium, lorsque nous serons libérés de tout chagrin?  Les jours peuvent être difficiles en ce moment, mais des jours meilleurs viendront.

Ces jours meilleurs reposent tous en Jésus-Christ et en son sacrifice d’amour et d’expiation.  Pas étonnant que les anges aient proclamé : « je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pout tout le peuple le sujet d’une grande joie » (Luc  2 :10).  C’était et c’est en Jésus-Christ que nous pouvons placer notre anticipation et nos attentes à l’égard de tout ce qui est grand et merveilleux.  Il est notre source de joie éternelle, indescriptible, merveilleuse et miraculeusement infinie.