Trouver la joie sur le chemin des alliances

Une histoire de généalogie

Tree of Life

J’avais 18 ans et j’investiguait l’Église. J’ai appris avec enthousiasme que j’avais un Père céleste et un sauveur et qu’ils avaient un plan éternel de bonheur, pas seulement pour moi, mais pour tous les enfants de Dieu qui étaient venus sur terre.

Temple

Pendant les discussions sur le plan du salut, j’ai appris que l’on pouvait avoir de la joie en prenant et en gardant des alliances sacrées. On m’a également enseigné que dans les saints temples, je pouvais être baptisée par procuration pour mes ancêtres décédés et que des couples et des familles pouvaient être unis pour toujours sans que la mort ne les sépare. Je me suis dit que c’était une superbe doctrine.

Après avoir été baptisée et avoir reçu le don du Saint-Esprit, j’ai vraiment commencé à comprendre les paroles de Léhi, un ancien prophète du Livre de Mormon. « Et comme j’en mangeais le fruit, il me remplit l’âme d’une joie extrêmement grande; c’est pourquoi, je commençai à désirer que ma famille en mangeât aussi, car je savais qu’il était plus désirable que tous les autres fruits » (1 Néphi 8:12).

Happy Family

En lisant que Léhi souhaitait partager l’Évangile avec sa famille, j’ai compris que ce désir remplissait aussi mon cœur. J’ai commencé à ressentir un amour nouveau pour ma famille dont beaucoup de membres avaient déjà traversé le voile et se trouvaient maintenant dans le monde des esprits. Je voulais les connaître et faire des alliances éternelles avec eux dans les saints temples.

Président Russell M. Nelson a dit : « […] chacun des enfants de notre Père céleste, des deux côtés du voile, mérite d’entendre le message de l’Évangile rétabli de Jésus-Christ Ils décident pour eux-mêmes s’ils veulent en savoir plus » (Russell M. Nelson et Wendy W. Nelson, « Ô vaillants guerriers d’Israël » [veillée spirituelle mondiale, 3 juin 2018]).

À la recherche de mes proches

Lorsque j’ai commencé mes recherches, je me suis vite rendu compte que mes parents et d’autres proches en savaient vraiment peu au sujet de nos ancêtres. J’ai quitté l’Écosse quand j’étais encore jeune, laissant derrière moi toute ma famille écossaise. Je savais qu’en continuant de rassembler de l’information sur mes proches parents il y aurait des mystères à éclaircir. J’avais le sentiment qu’il était important de commencer rapidement ce travail, et je savais que Père céleste me guiderait vers leurs registres.

J’ai ressenti que je devais concentrer mes recherches sur Robert Collins, le grand‑oncle de ma mère. Selon les dires de la famille, on l’appelait Monsieur le docteur Collins et on disait qu’il faisait souvent ses visites dans une très belle calèche. Je n’avais aucune idée si ces renseignements étaient vrais. J’ai entrepris de rédiger des lettres et d’effectuer des recherches dans les documents sources principaux qui ont été microfilmés par l’Église.

Family History computers

Séparer les faits de la fiction

À cette époque j’étudiais à BYU et j’avais accès aux ressources de la Société généalogique à Salt Lake City. J’étais toute excitée quand j’ai trouvé le nom de Robert Collins âgé de 4 ans dans le recensement de 1841 de Craigie, dans le district de Ayrshire en Écosse. Dans le recensement de 1851 de Kilwinning, dans le district de Ayrshire, il était âgé de 14 ans et travaillait comme apprenti cordonnier, et dans celui de 1861pour la paroisse St. Nichola dans le district d’Aberdeen, on indiquait qu’il était pensionnaire et travaillait comme enseignant dans une école primaire. En 1863, il étudiait à l’Université d'Aberdeen.

Parade Street
South Parade Street, Portsmouth, England

En 1881, il est inscrit comme major chirurgien habitant une résidence d’officier privée à Portsmouth, dans le district de Hampshire, en Angleterre. En 1901, il vivait à Southsea, Hampshire, Angleterre avec son épouse Henrietta. C’est dans son dossier médical que j’ai finalement trouvé sa véritable date de naissance dont j’avais besoin pour soumettre son nom au temple. Les faits révèlent qu’il avait été lieutenant-colonel chirurgien au sein de l’armée britannique ayant servi en Birmanie et à Madras et qu’il avait pris sa retraite en 1905. Son testament indique qu’il est décédé au 2 Parade Street, Southsea, district de Hampshire, en Angleterre, le 31 octobre 1906.

J’étais ravie d’avoir trouvé tous ces détails et j’éprouvais beaucoup de joie du fait que mon cœur se tournait vers mon ancêtre, le Dr Robert Collins. À ce moment-là, je sentais que je le connaissais personnellement. Cependant, je ne savais toujours pas le nom de famille de son épouse Henrietta. Je désirais avoir ce renseignement pour pouvoir effectuer leur scellement dans le temple. Beaucoup d’années se sont écoulées avant que je découvre finalement son nom de famille et son mariage avec Robert Collins.

Cemetery head stones

Signature divine

À un moment donné, ma fille Alison visitait Bath, en Angleterre, une ville près de Portsmouth. Je lui ai demandé si elle pouvait se rendre dans un cimetière et tenter de trouver le nom de famille d’Henrietta. Alison a réservé une chambre dans une auberge de jeunesse à Portsmouth. Le matin, elle est sortie par la porte arrière de l’auberge. Tout juste à quelques pas de là, elle a remarqué une plaque de rue qui portait le même nom que l’adresse de Robert Collins, South Parade Street. En fait, elle a découvert que la porte avant de l’auberge faisait face à l’arrière de la maison de Robert Collins. Auparavant, elle n’avait aucune idée où il habitait.

Robert Collins Home
Maison de Robert Collins à Portsmouth, en Angleterre

N’en croyant pas ses yeux, elle s’est rendue devant sa maison qui faisait face à l’océan et a pris plusieurs photos qu’elle m’a par la suite envoyées. J’ai ressenti de la joie en constatant que Père céleste était derrière cette découverte fortuite, sachant qu’iI ne s’agissait pas d’une coïncidence.

Malheureusement, Alison n’a pas pu trouver le lieu de sépulture de Robert Collins ni le nom de famille de son épouse. Dans le recensement de Portsmouth de 1881, j’avais remarqué que Henrietta était née au Nouveau-Brunswick, au Canada. Ayant établi une date approximative pour sa naissance et son mariage, j’ai cherché l’acte de mariage dans les archives provinciales du Nouveau-Brunswick, et j’ai découvert que Robert et Henrietta s’étaient mariés à Saint John, au Nouveau-Brunswick, le 28 avril 1870, et que le nom de famille d’Henrietta était Steeves. Elle était la fille aînée d’un des Pères de la Confédération, William Henry Steeves. Après leur mariage, ils sont retournés vivre à Portsmouth, en Angleterre et n’ont jamais eu d’enfant.

Robert Collins Home
Maison de Robert Collins à Portsmouth, en Angleterre

Après de longues recherches, j’avais maintenant les renseignements identitaires nécessaires pour soumettre leurs noms au temple. J’étais tellement heureuse de pouvoir enfin faire les ordonnances pour eux. J’ai aussi appris qu’une aide divine est offerte à tous ceux qui s’engagent dans ce travail, et qu’en fait, il s’agit d’un travail splendide.

President Nelson
Président Russell M. Nelson

Président Russell M. Nelson a affirmé : « [Le] rassemblement est la chose la plus importante qui se produise sur la terre aujourd’hui. Rien d’autre n’est comparable en magnitude, rien d’autre n’est comparable en importance, rien d’autre n’est comparable en majesté. Et si vous choisissez de le faire, si vous le voulez, vous pouvez y jouer un rôle important. Vous pouvez jouer un grand rôle dans quelque chose d’important, dans quelque chose de grandiose, dans quelque chose de majestueux! » (« Ô vaillants guerriers d’Israël » [Veillée spirituelle mondiale, 3 juin 2018]).
 
Si nous choisissons d’y prendre part et que nous acceptons l’invitation de notre prophète, il y aura sûrement de la joie le long du chemin des alliances, tant pour nous que pour notre parenté décédée.