Pâques décrites dans les Écritures : Les comptes rendus modestes d’un acte infini

Les Écritures offrent des réponses et susciteront d’autres questions en même temps

Mary at the tomb

Le premier compte rendu écrit de la Résurrection se retrouve dans la première lettre que Paul eut écrite aux Corinthiens, une lettre qui fut écrite plusieurs années avant que les comptes historiques furent inscrits sur papyrus. Voici ce que Paul écrivit :

« [...] Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, [...] » (1 Corinthiens 15:3-8).

Christ tomb

Paul nota l’accomplissement de la prophétie et cita un grand nombre de témoins à la Résurrection, mais il ne nous dit rien de la manière dont elle vit le jour. Chacun des évangélistes écrivit un compte rendu qui commença avec des femmes qui visitèrent le sépulcre de bonne heure du dimanche matin. Tous les comptes rendus s’accordent sur le fait que le sépulcre fut vide. Des anges jouèrent des rôles importants dans la vie de chacun d’entre eux ; mais les évangélistes témoignèrent chacune des expériences différentes et uniques. D’autres détails uniques furent également partie de leur compte rendu aussi. Il est évident qu’il y a une tradition commune et que les rédacteurs religieux eurent révisé le texte pour attirer l'attention sur cette tradition, et ce, afin d’en soulever des points uniques dans leurs écrits.

Jean, le bien-aimé, contribue à nos connaissances

Cependant, Jean fut la seule personne que nous connaissons qui fut présente dans chacune des situations : dans le jardin, à la crucifixion et devant le sépulcre vide. C’est probablement pour cette raison, mais aussi pour le pouvoir convaincant et la beauté de ses écrits, que nous nous appuyons fortement sur le compte rendu de Jean pour mieux comprendre ce qui s’est vraiment passé.

Nails

Quand les auteurs, compositeurs ou cinéastes modernes s'apprêtent à incarner la passion de Jésus dans Ses derniers jours, ils racontent chacun une histoire bien différente que celle que nous retrouvons dans la Bible. Ils ont passé peu de temps sur le jardin de Gethsémané où débuta l’angoisse de Son expiation. Ils dépeignaient des scènes prolongées de souffrance, souvent sous forme de descriptions atroces détaillées, de la flagellation et la crucifixion ultérieure de notre Sauveur. Pourtant, le compte rendu que fit Mathieu de la véritable crucifixion n’est qu’une seule phrase, un segment d’une phrase même. « [Et ils l’ont] crucifié » (Matthieu 27:35). Les trois autres évangiles sont de même brefs.

Jesus Praying

Les évangiles nous apprennent davantage sur ce que Jésus dit et fit pendant qu’il fut suspendu sur la croix. Ils nous disent beaucoup sur les événements qui l’ont mené à ce moment, et ce que les autres faisaient pendant qu’il souffrait. Mais, ils disent peu sur le processus de flagellation et de crucifixion - sur ce qu’il éprouvait à ce moment-là. La plupart de ce que nous, les spectateurs, visualisions sur sa souffrance et son angoisse, et les effets cinématographiques qui évoquaient ces émotions, nous ont été exprimés par d’autres sources dans les commentaires, les films, les peintures et d’autres formes médiatiques.

Mary at the tomb

La résurrection du Sauveur

Comme pour la crucifixion, on ne nous donne aucune description des événements particuliers de la résurrection. Jean visa l'expérience de Marie-Madeleine. Elle fut allée au sépulcre avant l’aube. Elle vit que la pierre eut été enlevée de l’embouchure du sépulcre. Elle courut vers Pierre et Jean et leur expliqua qu’elles (les autres femmes qui accompagnèrent Marie) ne savaient plus où était le corps du Seigneur. Elles croyaient que quelqu’un l’eut déplacé. Marie rencontra ensuite le Seigneur dans le jardin et tenta de le tenir, mais eut compris qu’elle ne devait le toucher, parce qu’il ne fut pas encore monté vers son Père.

Lorsque Pierre et Jean entendirent ce que disait la femme, ils coururent vers le sépulcre. Jean, le plus jeune et le plus rapide coureur entre les deux, y fut arrivé en premier. Il se pencha et regarda par l’entrée de porte basse. Il vit les linceuls allongés sur la plaque où fut déposé le corps du Christ, mais il n’y entra pas. Pierre arriva et y entra directement. Il vit le linceul dans lequel fut enveloppé le corps de Jésus, et la serviette qui eut couvert son visage, séparément du linceul. Le ranger bien marqué des vêtements d’enterrement n’indiqua rien sur la base de l'hypothèse que la tome fut pillée. C’est certainement quelque chose que les témoins auraient noté. Puis, Jean entra, regarda autour de lui, et eut la conviction que Jésus fut ressuscité. Cette scène, et d’autres scènes tendres furent reproduites avec beaucoup de détails et de dialogues.

Christus

Nous notons qu’aucun écrivain évangéliste n’a jamais tenté de décrire la véritable résurrection. Il s’agit d’une preuve convaincante de l'authenticité de ces comptes rendus. Aucun mortel n’eut vu Jésus revenir à la vie. Un historien qui fabrique une fausse histoire de Jésus serait inévitablement tenté de décrire cet événement merveilleux tout le long de son histoire, avec des descriptions très détaillées et des spectacles pyrotechniques célestes. Cependant, les évangiles sont silencieux sur le sujet. Tout comme ils ont fait avec leurs représentations de la crucifixion, les évangiles décrivent seulement des événements qui ont entouré ce qui se passait en vérité : la pierre déplacée, le sépulcre vide, les soldats stupéfaits, les linges pliés et les comparutions futures de Jésus.

Après plus d’un siècle, les Chrétiens dont les écrits ne figurent pas dans les écritures, tenteraient une représentation plus dramatique de la résurrection. Des écrits décrivent un Jésus gigantesque, dont la tête fut au-dessus des nuages, qui se lève du sépulcre avec une croix qui parlait. Il s’agit du genre d’histoire qui est fabriquée des imaginations de l’homme. Les véritables évangiles sont plus équilibrés et réalistes dans l’ensemble.

Lillies

Restent alors des questions auxquelles il faut réfléchir

  • Pourquoi accorde-t-on relativement peu d’importance à ce qui s’est vraiment passé à Jésus pendant les moments d’angoisse et la résurrection?
  •  Quels éléments de cette époque ont été décrits avec certains détails?
  •  Qu’est-ce que les évangélistes nous demandent d’étudier en plus de détail?
  •  Pourquoi ces éléments demeurent-ils quand même importants pour nous?
  • Est-ce que nous sommes comme Pierre, Jacques et Jean?
  • Est-ce que nous sommes trop fatigués pour faire des lectures attentives et en apprendre quelque chose?
  • Qu’est-ce que les apôtres auraient possiblement appris qu’ils furent restés éveillés et eurent observé la première partie de son expiation infinie?
  • Quand Jésus décrivit cette expérience quelque 18 siècles plus tard, quelle fut son approche aux détails (Doctrine et Alliances 19:15-19)?
Resurrection Saviour

Dans le seul compte rendu où Jésus nous décrit ces événements, il parla d’abord de l'expérience. Mais, lui aussi, a dévié de l’expérience et devient silencieux à ce sujet. Il a fini par conclure tout simplement qu’il l’eut fait pour la gloire de son Père et pour chacun de nous. À propos de sa souffrance, il expliqua,

« [...] et tu ne sais pas combien elles sont atroces, tu ne sais pas combien elles sont extrêmes, oui, tu ne sais pas combien elles sont dures à supporter. Car voici, moi, Dieu, j’ai souffert ces choses pour tous afin qu’ils ne souffrent pas s’ils se repentent. Mais s’ils ne se repentent pas, ils doivent souffrir tout comme moi. Et ces souffrances m’ont fait trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m’ont fait saigner à chaque pore et m’ont fait souffrir de corps et d’esprit — et j’ai voulu ne pas devoir boire la coupe amère et pouvoir me dérober. Néanmoins, gloire soit au Père, j’ai bu et j’ai terminé tout ce que j’avais préparé pour les enfants des hommes » (Doctrine et Alliances 19:15-19).

Gloire et grâce au Père et au Fils, lorsque nous réfléchissons sur leur don qu’ils offrent à nous tous durant cette saison de Pâques.