Il y a quelques années déjà, j’ai demandé à mon petit-fils qui est doué en musique de composer un morceau qui exprimait des périodes difficiles que ma mère avait témoignées quand elle avait appris la nouvelle que mon père est décédé en Italie en 1944, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Je n’y ai pas pensé plus jusqu’à la veille de Noël il y a deux ans. Ma famille s’est réunie et a participé à nos activités annuelles du temps des Fêtes, y compris un somptueux repas préparé par leur maman et leur grand-maman, notre chef cuisinière de grande renommée. L’un de mes enfants nous a demandé de nous rassembler et de lui prêter attention. Puis, il dit [traduction] « Papa, voici notre cadeau de Noël que nous vous offrons ». Ils ont sorti les guitares, puis l’un de nos fils, l’une de nos filles et l’un de nos petits-fils ont chanté la chanson la plus émouvante que j’ai jamais eu le plaisir d’entendre.

Nous sommes abondamment bénis de vivre au Canada
Notre petit-fils demeure aux États-Unis et il est notamment intéressant de réfléchir sur ses impressions de notre vaste et belle nation que nous appelons notre patrie. Il a chanté le morceau [traduction] « Bénissons la neige ». En voici quelques versets. [Traduction] « Un homme qui se doute de lui, sur la mer jette-lui des cris, dans la neige, à sa bien-aimée? Une femme pleure-t-elle, agenouillée, parle-t-elle au ciel? » Le refrain, accompagné d’une riche harmonie, suit: « Aujourd’hui, reposez-vous, car vous êtes tous les deux chez vous, Ô Canada! La neige bénis-tu, la neige bénis-tu ». La musique a continué, accompagnée de versets émouvants et a produit les effets désirés - des larmes coulaient sur les jouent de tout le monde dans le foyer des Bunnage ce soir-là.

Depuis cette soirée de réflexion, j’ai souvent pensé aux raisons pour lesquelles mon grand-fils écrirait ce morceau particulièrement sur la neige? Je suis pas mal certain qu’un grand nombre de personnes qui ne sont pas de chez moi pensent à la neige quand ils parlent du Canada. Ils imaginent probablement une terre à la fois morne et glaciale qui n’a que très peu à offrir et habitée par des gens habillés en manteaux de duvets en route vers une patinoire. Même si c’est bien le cas pour certains, cette terre qui est la nôtre représente l’un des trésors cachés du Seigneur. J’ai eu le privilège de traverser le Canada, d’un océan à l’autre, et je peux témoigner du fond du cœur que la création eut donné une beauté abondante et indescriptible dans notre coin du monde dont nous avons l’honneur de célébrer tous les 1er juillet, soit la fête du Canada. Du parc Gros Morne, à Terre-Neuve-et-Labrador jusqu’aux côtes du pourtour Pacifique, sur l’île de Vancouver, des velours rouge cramoisi des magnifiques coloris d’automne de l’est du Canada jusqu’aux forêts à feuillage persistant de l’ouest, le Canada nous offre tellement.
Ma mère m’apprend à aimer l'évangile et notre pays
J’ai grandi en milieu rural, en Alberta, dans les années 1940. Ma mère formidable était ma mentore. Elle m’a appris que la foi et la résilience devraient servir de guides pour moi. Comment aurait-elle pu survivre autrement les journées sombres qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale? Fort dans la conviction que ses fils et elles pourraient un jour être réunis avec notre père en famille, elle nous a appris les principes de l’évangile de Jésus-Christ. Je fais tout ce que je peux aujourd’hui pour imiter ses enseignements à ma postérité.

J’ai appris de ma mère à adorer ce vaste pays. C'est grâce à my father’s ultimate sacrifice in World War II (en anglais seulement), j’ai également appris à le respecter. Au bout du compte, ces principes m’ont poussé vers une carrière en éducation, où j’ai pu faire ma part pour apprendre aux autres cet amour et le respect pour notre pays que je ressens tous les jours.
Nous devons nous souvenir du prix de notre liberté
Avec la fête du Canada qui arrive dans quelques jours, nous avons la chance de réfléchir sur l’importance d'être Canadiens. Un grand nombre de personnes ont fait d’énormes sacrifices pour nous pour garantir la liberté que nous aimons dans notre pays. La Loi constitutionnelle de 1982, y compris la Charte des droits et libertés, ont été officiellement adoptées par le Parlement du Canada. Président David O. McKay nous a appris que [traduction] « À part notre adoration pour Dieu, il n’y a rien dans le monde de plus important pour notre église que d'être unie dans le respect et la défense de la Constitution » ((Rapport de la Conférence, octobre 1939).

La Constitution canadienne est installée dans la Tour de la Paix, à Ottawa, Ontario, notre capitale nationale. Chaque fois que je vois une photo de la Tour, je me rappelle l’ultime sacrifice de mon père. Dans la Chambre haute de la Tour, sous verre, demeure le Livre du Souvenir qui commémore ceux et celles qui ont donné leur vie dans la Deuxième Guerre mondiale. Chaque jour, le sergent d’armes tourne la page et au 262e jour de chaque année, le nom de mon père apparait sur la page. Ce n’est pas étonnant alors que j’ai une si grande admiration pour notre pays!
Je suis fier d'être Canadien
La feuille d’érable en rouge et blanc a été déployée comme notre drapeau officiel en 1965 ; elle remplaça le Red Ensign canadien. Dans un grand nombre de paroisses, les jeunes placent des drapeaux sur la pelouse des voisins pour commémorer des jours importants de l’année. Mon cœur est rempli de fierté quand je vois la feuille d’érable rouge flotter un peu partout dans notre communauté, surtout en date du 1er juillet.

Je crois que les enfants de la Primaire l’expriment parfaitement quand ils chantent le cantique [traduction] « Mon pays ».
[Traduction]
« Ceci est mon pays! Je chante avec fierté.
Que ce soit le sable de vastes zones désertiques ouvertes,
Des montagnes de pins, flottants vers les rives des icebergs
C’est là où mon foyer et mes bien-aimés se retrouvent-ils.
2. Ceci est mon pays, et tout ce que je fais
devrait le rendre merveilleux, noble et vrai.
J’aime mon pays. Puisse-t-il à jamais être
une terre où mon peuple est libre et honnête. »
(« Mon pays », Chants pour les enfants [notre soulignement])
Nos enfants de la Primaire nous apprennent une importante vérité : « Ceci est mon pays. » Nous l’acceptons comme notre pays et devons alors faire tout ce que nous pouvons faire pour préserver cette merveilleuse terre que nous appelons le Canada. Nous sommes bénis au-delà de toute mesure.