Au fur et à mesure que le monde se divise de plus en plus au nom du sexe, de la race, de la religion, des opinions politiques et du statut social et économique, les disciples de Jésus-Christ devraient être un.
En Moïse 7, Hénoc est étonné de voir le Dieu des Cieux pleurer pour ses enfants. Hénoc est si étonné de voir cela qu’il demande, « Comment se fait-il que tu peux pleurer, puisque tu es saint et d’éternité à toute éternité ? » (Moïse 7:28-31). Hénoc ne pouvait jamais imaginer voir le Dieu de l’univers pleurer pour ses enfants. Pour répondre à Hénoc, Dieu lui dit : « Et j’ai dit à tes frères, et je leur ai aussi donné le commandement, de s’aimer les uns les autres et de me choisir, moi, leur Père ; mais voici, ils sont sans affection et ils haïssent leur propre sang » Moïse 7:33). C'est le refus d’accepter Dieu et l’incapacité [ou le refus] de s’aimer les uns les autres qui font pleurer les cieux. Dieu poursuit, en disant : « [...] et les cieux tout entiers pleureront sur eux toute l’œuvre de mes mains ; c’est pourquoi, les cieux ne pleureraient-ils pas en voyant que ceux-ci vont souffrir ? » (Moïse 7:37). Les péchés qui entrainent autant de pleurs dans le monde et dans les cieux sont ceux qui vont directement à l'encontre de ce que le Christ eut décrit comme le plus important de tous les commandements, soit Aimer Dieu et aimer les prochains (Matthieu 22:27-30).
Contrairement à cela, « le Seigneur appela son peuple Sion, parce qu’il était d’un seul cœur et d’un seul esprit, et qu’il demeurait dans la justice ; et il n’y avait pas de pauvres en son sein » (Moïse 7:18). Quand nous aimons Dieu et nos prochains comme nous-mêmes, nous sommes un. C’est la seule manière de bâtir Sion.
Nous aimons Dieu parce qu’Il nous a aimé en premier
Jésus nous a appris que connaître Dieu, c’est « la vie éternelle » (John 17:3). Dans cette vie, pour connaître Dieu, il y a d’importants obstacles à surmonter. Comme il est mentionné dans la leçon de la semaine du 24 au 30 janvier 2022 du manuel Viens et suis-moi – Personnes et familles : ,Ancien Testament, 2022, « Certaines personnes voient Dieu comme un être distant qui n’est pas touché par ce qui nous arrive ». Les raisons pour cela sont aussi diverses que l’expérience humaine même. Mais, la question que nous nous posons, c’est « pourquoi? » Pourquoi est-ce que Dieu permet aux innocents de souffrir? Pourquoi est-ce que Dieu permet d'extrêmes inégalités dans le monde? Pourquoi est-ce que Dieu a créé un monde tellement radicalement injuste?
Nous ne sommes pas les premiers à poser ces questions. Souvenez-vous du serviteur du Seigneur de la vigne dans l’allégorie de l’olivier de Zénos? Pour préserver le bon fruit de Sa vigne [bons œuvres et désirs], le Seigneur a pris « jeunes et tendres branches » de l'arbre principal qui furent corrompues. Il les plaça « dans les parties les plus basses de [Sa] vigne » (Jacob 5:13). Après que « beaucoup de temps passa »,(Jacob 5:15), le Seigneur descend son serviteur dans la vigne dans les endroits où il avait planté les branches. Après avoir vu l’un de ces endroits, le serviteur a tout de suite demandé : « Comment es-tu venu ici planter cet arbre, ou cette branche de l’arbre ? Car voici, c’était le coin le plus pauvre de toute la terre de ta vigne » (Jacob 5:21).
Pour lui répondre, le Seigneur n’a pas disputé de l’évaluation du type de sol qui eut été choisi. Il eut librement confirmé ce que le serviteur avait observé. « Ne me conseille pas; je savais que c’était un coin de terre pauvre; c’est pourquoi je t’ai dit : Je l’ai nourri pendant tout ce temps, et tu vois qu’il a donné beaucoup de fruits. Et il arriva que le Seigneur de la vigne dit à son serviteur: Regarde par ici: voici, j’ai aussi planté une autre branche de l’arbre; et tu sais que ce coin de terre était pire que le premier. Mais regarde l’arbre. Je l’ai nourri pendant tout ce temps, et il a donné beaucoup de fruits » (Jacob 5:22-23).
Dieu sait que Ses enfants ont été placés dans de nombreuses circonstances - certaines qui sont bonnes, d’autres qui sont mauvaises et encore d’autres qui sont très mauvaises. Malgré toutes ces circonstances, Dieu va nous nourrir et nous donner les possibilités de progresser et cultiver la foi. Et oui, les innocents vont souffrir ; il existe des inégalités et la vie est dominée par les injustices. Mais, qui parmi ceux qui aiment Dieu peut disputer de Sa bonté? Rien ne peut décrire le réconfort, la paix et la direction de Sa main nourrissante. Sa main est étendue « toute la journée » (Jacob 6:4). Lorsque je médite sur la bonté de Dieu et de Ses tendres miséricordes dans ma vie, je suis humilié par tout ce que j’ai témoigné.
Aimer votre prochain
En fait, tout comme les écritures nous l’expliquent : « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19). Peu importe nos circonstances dans notre vie, choisissons d’aimer nous Père céleste. « [...] alors nous pourrons nous tenir là avec la plus grande assurance pour voir le salut de Dieu, et voir son bras se révéler (Doctrine et Alliances 123:17).
Quand nous sommes remplis de l’amour de Dieu, notre cœur va naturellement nous étendre en amour et en compassion pour l’autrui. Nous aurons une plus grande capacité de reconnaître la divinité dans tous nos frères et sœurs. Nous allons également reconnaître les inégalités qui existent tout le long du chemin du disciple. Le Seigneur décrit cette inégalité dans la parabole suivante :
« Et que chacun estime son frère comme lui-même et pratique la vertu et la sainteté devant moi. Et je vous le dis encore, que chacun estime son frère comme lui-même. Car qui d’entre vous, ayant douze fils, et ne faisant pas d’acception de personnes entre eux, s’ils le servent docilement, s’il dit à l’un : Revêts-toi de robes et assieds-toi ici, et à l’autre : Revêts-toi de haillons et assieds-toi là, pourra contempler ses fils et dire : Je suis juste ? (Doctrine et Alliances 38:24-26).
Au moment où nous réfléchissons peut-être sur la réaction terrible du père, nous lisons dans le verset suivant une admission surprenante : « Voici, je vous ai donné cela comme parabole, et c’est ainsi que je suis. Je vous dis : Soyez un ; et si vous n’êtes pas un, vous n’êtes pas de moi » (Doctrine et Alliances 38:27; italique ajouté).
Dieu veut que nous soyons un; pourtant, Il avoue que « [...] les pauvres se sont plaints devant moi, et les riches, c’est moi qui les ai faits ; toute chair est mienne et, avec moi, il n’y a pas d’acception de personnes » (Doctrine et Alliances 38:16).
Quand Hénoc vit Dieu qui pleurait, c’était parce que le peuple eut refusé Son invitation de Le choisir comme leur Père. De plus, le peuple eut refusé de s’aimer les uns les autres.
Il s’agit de l’un des grands péchés de nos jours. Nous vivons dans une ère où d’autres activités sont plus importantes que d’aider ceux dans le besoin. C’est pour cette raison que nous témoignons une division et une dissidence dominantes dans notre société. En tant que société, nous sommes en train de récolter les fruits de la poursuite d’un tel chemin.
Comme disciples de Jésus-Christ, soyons reconnaissants de notre Père céleste pour les opportunités qu’Il nous a données. Si nous connaissons du succès dans la vie, tournons notre attention vers ceux et celles qui éprouvent des difficultés dans un coin pauvre de la vigne. Si vous vous retrouvez dans un coin pauvre, rappelez-vous que Dieu peut aider tout le monde porter de bons fruits, quelques soient leurs circonstances.
Dieu comprend parfaitement les inégalités qui existent dans ce monde. Il est notre Père. Il nous nourrira et aidera à tourner notre attention les uns vers les autres au lieu de nous placer au centre de tout. Si nous Le choisissons, nous, comme Hénoc, pouvons bâtir une société de Sion où « tout son peuple march[era] avec Dieu » (Moïse 7:69).