Au fur et à mesure que le monde devient davantage plus complexe, avec « ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal », j’ai beaucoup réfléchi aux caractéristiques d’un disciple du Christ. Comment nous assurons-nous que lors du jour du jugement, nous figurons parmi les individus qui ont véritablement connu le Seigneur?
Qu’est-ce qu’un disciple, au juste?
Président Russell M. Nelson a éclairé la définition pour nous.
« En tant qu’individus, nous devons rechercher ce qui contribue à la paix » (Rapport de la Conférence, octobre 2002).
Le message cohérent du Président Nelson nous rappelle d’être pacifiques et de suivre la règle d’or. Nous avons les Écritures, et Président Nelson nous rappelle que, « Nous devons les utiliser et agrandir notre cercle d’amour pour y inclure toute la famille humaine » (Rapport de la Conférence, octobre. 2002).
Il existe un groupe d’individus dans le Livre de Mormon qui est connu comme des Zoramites. Parmi d’autres lacunes dans leurs habitudes et pratiques, ils ont prié une seule fois par semaine. Ils ont remercié le Seigneur d’avoir été ‘choisis’ et « ne parlant absolument plus de son Dieu, jusqu’à ce qu’il se fût de nouveau assemblé à la sainte chaire pour rendre grâces à sa manière » (Alma 31:23).
Bien que ce comportement paraisse parfois ridicule et même caricaturé, je pense souvent à quel point il est facile de traverser la vie active voire débordée, et d’oublier notre identité comme individus pacifiques et disciples du Christ. Une partie de notre vie pacifique consiste à viser une « paix positive » que le révérend Martin Luther King Jr., lors de son sermon de 1956, intitulé « Quand la paix devient odieuse ». C’est non seulement une question d’ «absence de la tension », mais aussi de « la présence de la justice ».
Dans le Livre de Mormon, Alma décrivit un groupe d’individus qui utilisèrent leurs pouvoirs et leurs bénédictions de cette manière. Et ainsi, dans leur situation prospère, ils ne renvoyaient aucun de ceux qui étaient nus, ou qui avaient faim, ou qui avaient soif, ou qui étaient malades, ou qui n’avaient pas été nourris; et ils ne mettaient pas leur cœur dans les richesses; c’est pourquoi ils étaient généreux envers tous, jeunes et vieux, esclaves et libres, hommes et femmes, qu’ils fussent hors de l’Église ou dans l’Église, ne faisant pas acception de personnes en ce qui concerne ceux qui étaient dans le besoin (Alma 1:30).
Mais, parfois, il existe des obstacles qui nous empêchent d'être des individus pacifiques que nous aimerions devenir.
L’honnêteté
L’un des moments les plus vulnérables dans l’histoire de ministère du Sauveur concerne un homme qui attendit un miracle pour son enfant. S'écria-t-il, « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9:24). La beauté de l'honnêteté qu’éprouva cet homme se retrouve dans le fait qu’il fit preuve de la foi qu’il eut, puis demanda ce dont il eut besoin. Tout comme cet homme, une fois que nous avons entrepris le processus d'être davantage plus honnête, d’abord avec nous-mêmes, puis avec les autres, nous pouvons nous rapprocher du Seigneur.
Une partie de ce processus consiste à être plus conscients de nos « écharde[s] dans la chair » (2 Cor. 12:7) dont certaines qui ne sont pas de notre faute. Il est possiblement un mal à accepter les gestes indignes d’autres personnes, ou même des blessures émotionnelles que nous éprouvons, ou de mauvaises habitudes que nous avons adoptées, ou même le fait d’avoir poussé certaines choses à l'extrême. Ces gestes nous empêchent d’atteindre notre plein potentiel comme enfants de Dieu.
Pour citer Ésaïe, Néphi utilise le terme « torches » pour décrire la situation. Dit‑il : « Voici, vous tous qui allumez un feu, et qui êtes armés de torches, allez au milieu de votre feu et de vos torches enflammées! »C’est par ma main que ces choses vous arriveront; vous vous coucherez dans la douleur (2 Néphi 7:11).
Ces torches peuvent se présenter d’abord comme des petites distractions, mais peuvent en même temps nous empêcher d’atteindre notre plein potentiel. Pour plusieurs d’entre nous, pour atteindre ces torches, nous devons d’abord être honnêtes avec nous-mêmes et avec nos relations célestes. Vous passez peut-être trop de temps au téléphone, sur les médias sociaux ou souffrez de difficultés de santé mentale ou émotionnelle. Peut-être que vous avez du mal à contrôler vos émotions ou avez des épreuves que vous n’avez pas résolues, ce qui pourrait compliquer la situation pour nous quand nous faisons de notre mieux de nous débrouiller dans la vie. Dans ces situations particulières, nous pouvons nous guérir en nous plongeant dans les écritures et dans la prière. Mais, il faut aussi avoir suffisamment de sommeil. Il faut réduire le temps que nous passons devant les écrans. Nous pouvons faire une petite marche. Nous pouvons tenter de mieux comprendre nos émotions pour mieux répondre aux situations au lieu de réagir de façon impulsive ou de « consacr[er] [nos] afflictions à [notre] avantage » (2 Néphi. 02:26).
Soyez conscients de « contre-vérités »
Une autre étape importante requise pour nous transformer vers une personne plus pacifique et un meilleur disciple consiste à cultiver une sensibilisation aux contre-vérités que nous aurions possiblement internalisées à tort.
Je me souviens d’un documentaire que j'ai regardé durant un cours universitaire. Le professeur nous a demandé d’identifier les outils dont se servaient les cinéastes pour nous persuader voire convaincre du message qu’ils voulaient transmettre. Je me rappelle clairement une scène en particulier où les cinéastes voulaient nous faire croire que l’un des personnages était méchant. Pour y arriver, une image est passée à l’écran d’un sale clavier téléphonique taché en même temps qu’un segment audio du « méchant » jouait en arrière-plan. Depuis très longtemps, cette représentation sert à nous rappeler que même si quelques segments présentés dans le message intégral sont vrais, il pourrait en même temps exister dans le même segment des faussetés.
Elder Uchtdorf nous en a parlé quand il avait discuté des « vérités » qu’eurent internalisées les Néphites et les Lamanites les uns contre les autres. Les « vérités » concernant ce que les Néphites crurent des Lamanites faisaient voir que les Lamanites « étaient un peuple sauvage, et féroce, et sanguinaire [...] » qui n'accepta jamais l’évangile. Dans la même représentation cinématographique, les vérités qu’eurent les Lamanites concernant les Néphites faisaient croire que les descendants de ces derniers furent des menteurs qui continuèrent de voler des biens des Lamanites. Ces soi-disant « vérités » ont alimenté la haine qu’ils éprouvaient les uns vers les autres et finirent par les détruire.
[Traduction] « Il va sans dire qu’il existe davantage d’exemples dans le Livre de Mormon qui contredisent ces deux stéréotypes. Néanmoins, les Néphites et les Lamanites ont cru ces « vérités » qui ont façonné le destin de ce peuple qui était un peuple à la fois puissant et majestueux ». (Dieter F. Uchtdorf, BYU Devotional, Brigham Young University, Provo, UT, Janv. 13, 2013)
Pour être « vrai », il faut être honnête avec soi-même
Cela vaut la peine de porter attention aux « vérités » qui façonnent les opinions des autres. Trop souvent, quand nous sommes honnêtes, nous agissons par peur ou par une soif personnelle du pouvoir ou le désir d’avoir des certitudes dans la vie.
Je souhaite véritablement qu’au fur et à mesure que nous devons des agents pacifiques faisons face aux torches et fausses croyances qui nous empêchent parfois de réaliser notre destin - de voir les autres pour les individus qu’ils sont, tout en nous permettant d'être vus par les autres, dans des relations terrestres et célestes. Ce faisant, nous pouvons effectivement devenir des disciples et mieux servir les personnes qui désirent connaitre le Sauveur...à travers notre exemple.