Le baseball et le devenir

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En été, j’aime jouer du baseball. Quand j’étais jeune, j’ai adoré jouer du baseball. Comme parent, c'est un réel plaisir de regarder mes enfants jouer du baseball. J’ai même eu l’occasion d’entraîner chacun de mes trois enfants dans leur équipe communautaire respective.

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Nathan Wolsey, avec son père, Elder M. Travis Wolsey

J’ai particulièrement aimé être entraineur de baseball pour les jeunes joueurs, âgés de 8, de 9, de 10 et de 11 ans. À ces âges-là, les jeunes tiennent ardemment à apprendre et ils aiment jouer du sport juste pour le plaisir. Pour ces jeunes joueurs, apprendre des principes de base, notamment les lancers, les réceptions, les jeux au champ et les frappes, sont essentiels à leurs futurs succès.

Par contre, je me sentais souvent nul comme entraineur. Un jeu typique de baseball pour des jeunes de 8 ou de 9 ans comprenait beaucoup de balles lâchées, de mauvais lancers, de chutes, de retraits, de larmes, de bosses, de bleus, et d’erreurs...beaucoup d’erreurs. Pour plusieurs des joueurs, ils devaient apprendre comment s’adapter à des balles rapides lancées vers eux. Pour certains d’entre eux, le résultat semblait être mortel.

Apprendre par moyen des pratiques de balles roulantes cafouillées

Comme entraineur d’une équipe de jeunes joueurs de baseball, je me suis rendu compte que le jeu de baseball est un jeu très complexe. Il y a non seulement des compétences physiques à apprendre, mais les enfants doivent également avoir des compétences de situation afin de pouvoir compléter des jeux, c’est-à-dire prendre des décisions en une fraction de seconde, pendant que les parents les applaudissent fortement depuis les estrades. J’ai souvent trouvé du réconfort, par contre, en regardant les faits saillants des matchs de baseball professionnel. D’une part, les joueurs professionnels figuraient dans les faits saillants, mais d’autre part, eux aussi, ils commettaient souvent les mêmes erreurs que les jeunes sur mes équipes. Je me suis rendu compte qu’une partie importante du jeu consistait à atténuer les erreurs. En fait, les statistiques principales qui figurent dans le baseball sont les points, les frappes et les erreurs.

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Pendant que j’étais entraineur, je savais que mes jeunes joueurs n’avaient pas encore la capacité d’exécuter les habiletés motrices physiques et mentales qu’il leur fallait pour faire ce que je leur demandais de faire. J'ai décidé alors de modifier mon approche pour leur apprendre des pratiques. L’une des pratiques, par exemple, s’appelle « les balles roulantes cafouillées » En général, quand une balle à terre arrivait vers un joueur, ce joueur devait saisir la balle avec perfection, puis la jeter au premier but avant que le coureur y arrive. Mais, en réalité, la plupart du temps, quand une balle à terre arrivait vers un joueur, la balle lui échappait ; il saisissait mal ou perdait la balle; il paniquait ou même abandonnait le jeu par peur.

Dans la pratique des « balles roulantes cafouillées », quand la balle à terre arrivait vers un joueur, le joueur essaie toujours de la saisir sans commettre une erreur. S’il arrive à la saisir sans erreur, il doit la laisser tomber par terre de nouveau, puis la ramasser pour ensuite la jeter au premier but avant que le coureur y arrive. Si le joueur défensif commet une erreur sur sa première tentative, le jeu finit de toute manière en balle roulante cafouillée. Cette nouvelle pratique, par contre, a aidé les jeunes à mieux comprendre que ce n’était pas la fin du monde s’ils commettaient une erreur. Au fur et à mesure qu’ils pratiquaient le jeu, ils pouvaient toujours compléter le jeu, même si ce n’était pas un jeu parfait. Le jeu des « balles roulantes cafouillées » a également aidé les jeunes joueurs à rester calmes durant les moments de stress, au fur et à mesure qu’ils regagnaient la confiance dans ce jeu bien compliqué.

Prouver notre valeur à travers le repentir

Tout au long de sa vie, nous devons faire face à de nombreuses situations et épreuves stressantes qui nous forcent de prendre des décisions. Enfin, faire des choix importants et répondre aux épreuves font des objets essentiels de notre vie mortelle. Dans notre existence prémortelle, notre Père céleste et Jésus-Christ ont appris que « nous les mettrons ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera » (Abraham 3:25).

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Léhi a également appris que « les hommes [et les femmes] sont libres selon la chair, [...]. Et ils sont libres de choisir [...] » (2 Néphi 2:27).

Que se passe-t-il alors quand nous commettons des erreurs? Que se passe-t-il alors quand vous et moi commettons des erreurs ou prenons de mauvaises décisions ? Que se passe-t-il, alors?

D’abord, nous devons nous rendre compte que, tout comme les jeunes joueurs de baseball, nous commettons tous des erreurs. Nous péchons tous et « et [sommes] privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23). Vous et moi commettrons des erreurs dans nos tentatives de perfectionnement et de devenir. La grande question alors, c’est comment nous répondons à nos erreurs et nos péchés. Est-ce que nous nous renonçons tout simplement parce que nous n’exécutons pas nos tâches parfaitement? Est-ce que nous paniquons et nous cachons de nos faiblesses? Est-ce que nous laissons nous décourager et même abandonner nos tâches, même quand nous nous efforçons d’obéir aux lois du Seigneur, en sachant que notre échec est inévitable?

Tout comme les jeunes joueurs de baseball ont besoin de manœuvres répétées pour perfectionner son jeu, vous et moi avons besoin d’actes répétitifs pour mieux répondre à nos erreurs et nos péchés. Cette pratique s’appelle le repentir. Elder Lynn G. Robbins explique que « Le repentir est le don de Dieu toujours disponible qui nous permet de passer d’échec en échec sans perdre notre enthousiasme. Le repentir n’est pas son plan de secours pour le cas où nous échouerions. Le repentir est son plan, sachant que nous échouerons (Jusqu’à septante fois sept fois, Liahona, mai 2018).

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Écoutons alors comment Président Russell M. Nelson nous apprend ce principe dans l’amour : « Le repentir n’est pas un événement, c’est un processus. C’est la clé du bonheur et de la paix de l’esprit. Associé à la foi, le repentir nous donne accès au pouvoir de l’expiation de Jésus-Christ. Lorsque nous choisissons de nous repentir, nous choisissons de changer ! Nous permettons au Sauveur de nous transformer en la version optimale de nous-mêmes. Nous décidons de progresser spirituellement et de recevoir la joie, la joie de la rédemption en lui. Lorsque nous choisissons de nous repentir, nous choisissons de devenir davantage semblables à Jésus-Christ! » (Nous pouvons faire mieux et être meilleurs, Liahona, mai 2019).

Nous repentir de toutes nos erreurs, qu’elles soient mineures ou majeures, c’est essentiellement cela l’évangile et le sens de notre existence. Il s’agit de l’expression de l’amour infini de notre Père céleste miséricordieux et de son fils Jésus-Christ. « Jésus avait lui-même expliqué que « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Repentir, c’est l’expression de l’amour que nous éprouvons pour Eux.

Embrasser la douceur de la rédemption de Jésus-Christ

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Dans notre parcours ensemble, n’ayons pas peur de commettre des erreurs ou de l’échec. Choisissons, par contre, de permettre le Seigneur, par Son don miséricordieux du repentir, de nous transformer en de meilleures versions de nous. Vous et moi sommes des fils et des filles de Dieu ; nous avons le potentiel éternel et le destin divin. Au fur et à mesure que nous choisissons la vie dans le contexte de l’évangile et appliquons la douceur de la rédemption du Seigneur, nous nous préparons avec joie de rencontrer le Seigneur de nouveau. C’est à ce moment-là où « lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » (1 Jean 3:2-3).